Le Sextuor à cordes est composé par Vincent d'Indy à Agay pendant les étés 1927 et 1928, à l'intention de Joseph Calvet. La partition, l'opus 92 du compositeur, est écrite pour un sextuor à cordes constitué de deux violons, deux altos et deux violoncelles, « dans l'esprit de l'ancienne suite instrumentale[1] », à l'instar de la Suite en parties, le précédent opus de d'Indy[1],[2].
Le Sextuor à cordes, d'une durée moyenne d'exécution d'une vingtaine de minutes environ[5], est constitué de trois mouvements :
Entrée en sonate, « résolument animé », à , une « page animée, et construite sur trois motifs chantants[1] » ;
Divertissement, « animé », à , un « scherzo qui fait dialoguer deux thèmes, l'un populaire, l'autre mystique[6] » ; le premier thème, « dans le style populaire, utilise l'un de ces thèmes des Cévennes chers à d'Indy, l'autre, de sentiment religieux et joué en sourdines, traduit un sentiment mystique à l'aide d'accords suaves et sons harmoniques[1] » ;
Thème, variations et finale, « lent et expressif », à ; considéré par d'Indy comme un hommage à Schumann, ce finale, précédé de variations, « s'achève dans une atmosphère apaisée, mise en valeur par le timbre voilé de l'alto[1] ».
Discographie
Vincent d'Indy, intégrale des quatuors à cordes, 2 CD, Quatuor Joachim (avec François Méreaux, alto, et Michel Poulet, violoncelle, pour le Sextuor), Calliope 9891.2, 2002[7].
Bibliographie
Jean-Alexandre Ménétrier, « Vincent d'Indy », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 475–481.
Élisabeth Pommiès, Vincent d'Indy, Biarritz, Séguier, coll. « Carré Musique » (no 5), (ISBN2-84049-220-2).