Le village est délimité au sud par la voie ferrée Luzarches - Paris et au nord par le nouveau tracé de déviation de la RD 922.
Carte de la commune.
Occupation des sols
Communes limitrophes
Comme particularité, Seugy ne possède que deux communes limitrophes : Luzarches et Viarmes, cette dernière entourant Seugy sur les deux tiers de sa circonférence, qui est de 6 350 m environ. En arrivant à Seugy en provenance de Luzarches, les premières maisons sur la droite appartiennent encore à cette dernière commune.
L'ouest du territoire communal est drainé par le ru du Ponceau.
Géologie et relief
Son point le plus élevé atteint les 120 m au-dessus du niveau de la mer, au sud, sur le flanc de la butte occupée par le golf du mont Griffon (situé essentiellement sur la commune de Luzarches). Son point le plus bas se trouve au nord, dans le bois de Seugy, à 57 m. Le relief est fortement vallonné et permet quelques jolis points de vue[1].
Les parties non urbanisées de la commune sont en majorité boisés : à l'ouest, en direction de Viarmes, se trouve le bois de Seugy déjà mentionné, et au nord, le bois de Beauvilliers. Ce sont des bois privés interdits d'accès, que l'on peut toutefois traverser sur des chemins ruraux
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Witz à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Le vieux village de Seugy s'est développé sur la rue de la Fontaine, en impasse et perpendiculaire au principal axe de circulation qui est la RD 922z : de ce fait, le village bénéficie d'une grande tranquillité, et son paysage architectural rural s'est bien conservé. Au cœur du vieux village, la plupart des maisons datent du XIXe siècle, disposent d'un étage et d'un haut portail surmonté d'une poutre en bois, donnant accès à une cour intérieure. Le bâti est assez dense, rappelant le bourg voisin de Viarmes
Typologie
Au , Seugy est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Viarmes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].
Voies de communication et transports
Seugy est desservie par l'arrêt de Seugy, sur la ligne H du Transilien, branche Paris-Nord — Luzarches. La gare est desservie à raison d'un train omnibus par heure en heures creuses et par un train semi-direct à la 1/2 heure (direct de Sarcelles - Saint-Brice à Montsoult-Maffliers et omnibus ensuite) en pointe. Il faut de 43 à 45 min de trajet à partir de la gare du Nord. Cette offre est complétée par la ligne express Roissypôle - Persan SNCF qui dispose d'un arrêt « rue de Giez » au centre de Seugy. Cette ligne permet également de rejoindre les communes voisines d'Asnières-sur-Oise, Viarmes et Luzarches. Elle fonctionne tous les jours de l'année.
Le sentier de grande randonnéeGR1 traverse le sud du territoire de la commune et se prolonge vers Viarmes de chaque côté.
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Toponymie
Son nom provient de l'anthroponyme gallo-romain Silvius, ou du latin silvus, forêt.[réf. nécessaire]
En 1376, les fiefs du comté sont démembrés et Seugy appartient alors à plusieurs propriétaires successifs. La châtaigneraie constitua la principale ressource de la communauté villageoise, mais d'autres cultures y étaient également pratiquées, en particulier l'orge, le blé, le seigle ou l'avoine. La fabrication de dentelle, l'hiver, par les femmes du village s'y développe du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle.
Au début du XIXe siècle, la passementerie y débute. Une halte est créée sur la ligne Montsoult-Luzarches en 1893 et permet un relatif développement de la commune.
Elle faisait partie de 1801 à 1967 du canton de Luzarches de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville intègre le canton de Viarmes[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
En 2020 est implanté par le département sur la RD 922, en collaboration avec la fédération interdépartementale des chasseurs d'Ile-de-France, un dispositif expérimental permettant de détecter la traversée de la voie par les animaux sauvages tels que cerfs, chevreuils ou sangliers et d'alerter les automobilistes pour éviter des collisions sur cette route d'intérêt régional qui traverse un corridor identifié au Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF)[22].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2022, la commune comptait 1 039 habitants[Note 4], en évolution de +3,8 % par rapport à 2016 (Val-d'Oise : +4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Avec sa petite superficie, de 170 ha seulement (soit 8,3 % de la superficie de Luzarches), Seugy n'a plus de surfaces agricoles, ni de zone d'activités commerciales. Restent toutefois une exploitation agricole, se consacrant à l'élevage de la charolaise[1], et une ferme équestre.
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2008)
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En 2007, la population active de Seugy comptait cinq cent vingt habitants, sans compter les quarante-cinq chômeurs ; le taux d'activité parmi les résidents de 15 à 65 ans était de 77,6 %. Seulement 6,1 % des actifs de Seugy travaillaient sur la commune même, soit trente-deux personnes, et 40,4 % travaillaient dans un autre département d'Île-de-France[31].
Au 31 décembre 2008 l'INSEE recense vingt-trois établissements actifs à Seugy, totalisant quatre-vingt-un postes salariés, et autant d'entreprises individuelles. Au total, cent-quatre personnes travaillent donc à Seugy, dont les deux tiers habitent une autre commune. Aucun établissement ne dépasse les douze salariés.
L'employeur le plus important est la commune, avec dix-huit postes au total pour la mairie, les services techniques, l'école maternelle, l'école élémentaire etc. En deuxième lieu, vient l'industrie, avec deux entreprises totalisant treize postes salariés (une imprimerie et un atelier de mécanique de précision[1]). Le plus grand nombre d'entreprises se trouvent toutefois dans les secteurs du transport et des services divers (vingt-trois établissements), la construction (dix-neuf établissements), et le commerce et la réparation auto (huit établissements), soit cinquante établissements au total. Curieusement, chacun compte exactement un poste salarié en plus du chef d'entreprise. Douze nouveaux établissements ont été créés en 2010, dont neuf autoentrepreneurs[32].
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours : à l'entrée est du village, route de Luzarches, à l'angle avec la rue de la Chapelle : elle date du début de 1806 et faisait jadis l'objet d'un pèlerinage, le 2 juillet de chaque année avec célébration d'une messe. Avant la construction de la chapelle, une statue de la Vierge Marie était déjà placée ici, dans une niche, à l'ombre d'un orme[33].
Le puits communal, rue de la Chapelle, jardin Gilbert-Lecomte : il est attesté depuis le début du XIXe siècle et a fait l'objet d'une restauration à la fin du XXe siècle[34].
La mairie, rue de la Fontaine : il s'agit d'une ancienne maison bourgeoise en meulière, édifiée en 1912-1914, caractéristique de l'architecture de la région parisienne du premier tiers du XXe siècle. Le toit couvert d'ardoise est à quatre pans, et chacune des quatre façades est surmontée d'un fronton. L'entrée a été transférée vers la façade arrière, afin de pouvoir aménager une rampe pour les personnes à mobilité réduite et construire une véranda sans altérer l'aspect d'origine de la façade principale sur la rue. La demeure a été acquise par la commune en 2003, avec une inauguration comme nouvelle mairie en 2007. Le parc derrière la mairie est ouvert au public en semaine[35].
L'église Saint-Martin, rue de la Fontaine : elle remonte au XVIIe siècle, quand l'église précédente a dû être complètement rebâtie après les dégâts qui lui avait été infligés par les huguenots, au début de la deuxième guerre de religion, en 1567. Cette reconstruction ne portait pas sur le clocher, situé entre la nef et le chœur, conservé jusqu'en 1788. Le clocher actuel date donc de la période immédiatement avant la Révolution française. À l'intérieur, subsiste un retable peint sur bois, restauré en 1982, représentant saint Martin ; l'âge de ce retable et sa provenance sont inconnus. Le cimetière qui l'entourait à l'origine est déplacé sur la route de Luzarches à partir de 1858. L'église est d'une facture assez simple ; elle possède un plafond plat et un chevet plat, pas de bas-côté et aucune décoration de la façade. Le toit est simplement légèrement plus élevé au-dessus du chœur, et la sacristie y est accroché côté rue[36].
La maison des pompiers, rue de la Fontaine, face à l'église : Cette ancienne remise de la pompe à incendie a été utilisée de 1888, année de la création d'un corps de sapeurs-pompiers volontaires à Seugy, et 1964. Ensuite, le petit bâtiment en brique a encore servi de maison des jeunes jusqu'en 1970, et comme cabane des cantonniers jusqu'en 1994. Le conseil municipal de Seugy a voté sa restauration en 2003 pour sauvegarder cet exemple du petit patrimoine bâti en milieu rural, obtenant un cofinancement du parc naturel régional Oise-Pays de France à concurrence de 75 %[37].
Le lavoir, au bout de la rue de la Fontaine , datant de 1843 et exécutés selon les plans dessinés par l'architecte Léonard Blochet un an auparavant. Le bassin est alimenté par une source, dont le débit est suffisant pour que l'eau se renouvelle fréquemment. L'usage du lavoir était strictement réglementé ; ainsi, le linge des petits enfants devait être lavé dans la partie amont, et le nettoyage d'ustensiles, comme de paniers, était défendu pour ne pas souiller l'eau. La commune proposait par ailleurs aux habitants de ranger leurs échelles sous le toit du lavoir, contre paiement d'une redevance de vingt-cinq centimes par an[38].
Un châtaignier commun de grande taille, dans le bois après le chemin de Bertinval, constitue le dernier témoin de la châtaigneraie séculaire, détruite à la suite de l'hiver très rigoureux de 1879 et de l'abattage massif de cette essence. L'arbre mesure 25 m de haut et 7,30 m de circonférence ; il a été classé arbre remarquable par le conseil général du Val-d'Oise[39]. Sans illustration.
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et son calvaire.
Collectif d’historiens, Le Patrimoine des Communes du Val-d'Oise - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1054 p. (ISBN2-84234-056-6), « Seugy », p. 972–973
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Viarmes comprend quatre villes-centres (Asnières-sur-Oise, Chaumontel, Luzarches, Viarmes) et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Christophe Lefèvre et Marie Persidat, « Val-d’Oise : un radar contre les collisions avec les animaux sauvages : Le conseil départemental a fait installer à Seugy un dispositif avec des capteurs infrarouges, pour prévenir les automobilistes et éviter les accidents tout en protégeant les animaux », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Les parents d'élèves déjà mobilisés à Seugy », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anne Collin et Thibault Chaffotte, « Val-d’Oise : le village de 1000 habitants s’offre 6 caméras de vidéosurveillance : Depuis un mois, six caméras ont été installées dans les rues de Seugy. Onze autres devraient être opérationnelles dans les semaines à veni », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
↑Mathieu Lours, « Seugy - Saint-Martin », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 263 (ISBN9782953155402).