Serge Frontier

Serge Frontier
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Biographie
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Serge Georges FrontierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Serge Frontier, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Saint-Boil, est un scientifique français dont l'activité s'est exercée dans les domaines de la planctologie, de la systémique et de l'écologie numérique.

Repères biographiques

Serge Frontier est né le dans la région parisienne. Il est l’aîné de trois enfants[1]. On sait peu de choses de son enfance, sinon qu’elle s’est déroulée en grande partie à Étréchy (Essonne), qu'il passa une année dans un collège allemand près de Bonn, et termina ses études secondaires au Collège[2] Geoffroy Saint-Hilaire d’Étampes. Après avoir suivi un cursus universitaire scientifique à la Sorbonne (agrégation de sciences naturelles en 1958), il effectue, dans le cadre du CNRS, un stage à la Station Biologique de Roscoff[3], puis est intégré à l’ORSTOM (« Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer ») en qualité de chercheur spécialiste du zooplancton.

Il y travaille de 1958 à 1980, principalement à Madagascar, où il est nommé directeur de la Station de Nosy Be en 1977. Il publie les résultats de sa recherche dans de nombreux articles[4], ainsi que dans sa thèse de doctorat, soutenue devant l’Université de Marseille en 1974[5] et intitulée Contribution à la connaissance d’un écosystème néritique tropical : étude descriptive et statistique du peuplement zooplanctonique de la région de Nosy Be (Madagascar) [6].

Si la recherche qu’il effectue est d’abord individuelle, elle ne tarde pas à éveiller des intérêts convergents, que Frontier s’attache à fédérer : « Cette synthèse », écrit-il[7], « n’a été possible que grâce aux travaux des chercheurs venus étudier, dans la même région, les divers aspects de l’océanographie locale. La plus grande partie des recherches réalisées à Nosy Bé depuis 1962 ont été conçues dans un esprit de concertation de plus en plus poussé à mesure que les années passaient et que les résultats partiels se faisaient jour. » Parmi les noms qu’il cite, figurent notamment ceux d’Ibanez, Berrit, Alain Sournia[8], etc.

Au cours de cette même période, il professe un enseignement destiné à des étudiants et chercheurs en écologie, dans le cadre de l’ORSTOM, mais aussi dans celui de la Station Marine de Villefranche-sur-Mer (Université Paris VI), du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, et de l’Université de Guayaquil (Équateur)[9]. Enfin c’est vraisemblablement à partir de 1980 qu’il noue d’étroites relations de travail avec deux océanographes de renom : le Québécois Louis Legendre et le Catalan Ramon Margalef.

Après un court passage à la Faculté de Médecine de l’Université de Rabat où il occupe une chaire de biostatistique, il rejoint en 1981 l’Université des Sciences et Technologies de Lille (Lille 1), où il crée le Laboratoire d’écologie numérique. Parallèlement à son activité de chercheur, il professe un enseignement portant sur la biostatistique, l’écologie numérique, l’écologie générale et théorique. Les témoignages concernant le rayonnement de Serge Frontier et la qualité de son enseignement ne manquent pas[10].

En 1986, cette même Université, en liaison avec le CNRS, le nomme directeur de la Station Marine de Wimereux[11], « avec mission de faire de la station un grand centre de recherche »[12]. Il met alors en place une équipe de recherche sur les Écosystèmes littoraux perturbés du Nord-Pas-de-Calais et dirige jusqu’en 1997, date de son départ à la retraite, le Laboratoire d’Écologie Numérique.

Serge Frontier est mort le à Saint-Boil, dans le département de Saône-et-Loire.

Le parcours scientifique

Les tout premiers travaux de Serge Frontier concernent l’étude du zooplancton, tel qu’il peut être observé dans un lieu déterminé, en l'occurrence au large de l'île de Nosy Be. Ils supposent la récolte et la description des espèces[13] — voire la découverte d’espèces nouvelles[14].

Le champ de son investigation ne tarde pas à nécessairement s’élargir[15] aux dimensions des écosystèmes. Or la compréhension globale des écosystèmes offre de sérieuses difficultés méthodologiques, dues à l’extrême complexité[16] de l’objet étudié. Son approche sera donc systémique :

« L’idée d’écosystème s’impose suite à la constatation que les espèces qui coexistent dans le milieu naturel montrent des dynamiques interactives et, par ailleurs, qu’elles interagissent collectivement avec le milieu physique ambiant qui les conditionne, et qu’en même temps elles modifient. L’ensemble forme alors un système »[17] La notion générale d’émergence sera évidemment ici essentielle[18].

S. Frontier est donc amené « à mettre au point certaines méthodes de statistique et de traitement des données, et à en déterminer la sécurité. Ce travail méthodologique, très pragmatique à l’origine, nous a contraint à aborder de façon approfondie la question de l'hétérogénéité des répartitions planctoniques : l'étude statistique de l'incertitude d'échantillonnage conduit inexorablement à l'étude fondamentale de la microdistribution des organismes. […] Ainsi, nous passons d'une description à l'échelle géographique et à l'échelle annuelle, à une description à plus petite échelle spatio-temporelle, puis à une description seulement statistique de la dispersion des organismes, à l'échelle où n'apparaît plus que l'effet du brassage turbulent. »[6].

Ces mêmes méthodes trouveront bientôt un champ d’application plus vaste que celui pour lequel elles furent d’abord conçues. Il en est ainsi de l’utilisation des ‘’diagrammes rang-fréquence »[19], que leurs utilisateurs appelleront par la suite ‘’diagrammes de Frontier’’[20].Dans ces domaines, où seule la statistique peut rendre compte des phénomènes, Serge Frontier a ouvert la voie vers une meilleure estimation de la réalité, en dirigeant sa recherche vers ce qu’on appelle une espérance mathématique.

C'est ce qui fera dire au professeur Jean-Marie Pérès :« Celui qui connaît la carrière de ce chercheur sait les difficultés qu’il a dû vaincre pour appréhender la complexité de l’écosystème […] de la région de Nosy Bé. Du même coup il comprend pourquoi Serge Frontier a voulu développer sa culture mathématique et réfléchir sur les aspects apparemment les plus théoriques de l’écologie. […] J’ai compris le long cheminement de pensée qui a été le sien depuis le moment où il a commencé à travailler sur le "terrain", jusqu’au moment où il a atteint non pas le but qui était le sien il y a vingt ans, mes déjà les voies par lesquelles il est assuré d’atteindre un objectif plus ambitieux et plus général.»[21]

Dès l’année 1967[22] en effet, on trouve chez S. Frontier l’intuition de réponses nouvelles au décryptage des situations naturelles complexes. Il aura bientôt[23] recours aux notions mathématiques de chaos, d'émergence, de fractale, d'ensemble flou, à la théorie de l'information et à la notion d'entropie etc., et prendra en compte le rôle de l’expérimentateur lui-même : « Une distribution observée traduit ainsi une interaction particulière entre objet échantillonné et acte d’échantillonnage, c’est-à-dire entre observé et observateur. »[24] « L’étendue et la complexité de tout système naturel est tel que nous ne pouvons obtenir qu’une image approximative, image limitée […] à un petit nombre d’échelles d’observation »[25]. Ces différentes notions avaient été jusqu’alors insuffisamment mises à profit dans le domaine des sciences de la vie.

Laurent Seuront et Christophe Luczak insisteront plus tard (2013) sur le caractère novateur des travaux de Serge Frontier : « Entre autres réalisations », écrivent-ils[26], « le Professeur Frontier fut un des premiers écologistes marins, sinon le premier écologiste tout court, à avoir, dès les années 1960, mis en œuvre une approche fonctionnelle de la structure des écosysthèmes […] à partir d’une utilisation originale de la théorie de l’information […]. Il fut ensuite le premier à développer de nouvelles procédures permettant l’évaluation de l’abondance planctonique et l’analyse de la structure des communautés en prenant en compte des variables multiples, et à résoudre le problème de l’échelle d’observation dans la compréhension et la modélisation des écosystèmes. » [27]

Publications

Classement possible des publications

La bibliographie récemment proposée par L. Seuront et Cr. Luczak[28] retient dans le grand nombre des publications de Serge Frontier, outre les sept livres publiés, tous les articles qu’ils jugent particulièrement significatifs. Leur simple classement par matières est instructif et suffit à dessiner l’itinéraire scientifique de Serge Frontier tel que nous l’avons précédemment esquissé :

  • Écologie descriptive, étude descriptive des peuplements zooplanctoniques
  • Cotation d’abondance, étude de la diversité, diagrammes rang-fréquence (diagrammes de Frontier)
  • Écologie numérique, méthodes statistiques appliquées à l’écologie
  • Stratégies d’échantillonnage, structures spatiales
  • Applications mathématiques à l’écologie marine : biométrie, théorie de l’information, fractales, ensembles flous, phénomènes chaotiques, transfert d’échelle
  • Recherches écologiques en dehors du plancton
  • Systémique
  • Écologie générale, théories écologiques

Livres

  • Méthode statistique, applications à la biologie, la médecine et l’écologie, Paris, éditions Masson, collection Écologie, 1981, 246 pages,
  • Stratégies d’échantillonnage en écologie, ouvrage collectif sous la direction de Serge Frontier, éditions Masson / Les Presses de l’Université Laval, 1982, 494 pages.
  • Biométrie et oncéanographie, édition Ifremer, 1991, 177 pages.
  • Écosystèmes — structure, fonctionnement, évolution, avec la collaboration de Denise Pichod-Viale, 1re édition, Masson, 1991, 392 pages ; 2e édition, éditions Dunod, 1998 ; 3e édition, avec la collaboration de Denise Pichod-Viale, Alain Leprêtre, Dominique Davoult et Christophe Luczak, 2004, éditions Dunod, 549 pages ; 4e édition, ibidem », 2008, 558 pages[29],
  • Conséquences d’une vision systémique de l’écologie, pages 109-169 de Environnement, représentations et concepts de la nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marc Besse et Isabelle Roussel, L’Harmattan, 1997,
  • Les écosystèmes, PUF, "Que sais-je" 1999, 128 pages.
  • Statistiques pour les sciences de la vie et de l’environnement, avec la collaboration de Dominique Davoult, Valérie Gentilhomme et Yvan Lagadeuc, éditions Dunod, 2007, 384 pages,

Liste chronologique des principaux articles

  • Hétéropodes et Ptéropodes récoltés dans le plankton de Nosy-Bé, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, série Nosy Bé 2, 1963, pages 213-227.
  • Présence de Criseis chierchiae (Boas) dans l’Océan Indien, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, série Nosy Bé 2, 1963, pages 229-232.
  • Notes sur quelques larves atypiques de Décapodes brachyoures récoltées dans le Plankton de Nosy Bé, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 3, 1963, pages 31-59.
  • Zooplankton récolté en mer d’Arabie, golfe Persique et golfe d’Aden (3e campagne océanographique du « Commandant Robert Giraud », avril à ), II. Ptéropopodes : systématique et répartition, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, 1963, pages 233-254.
  • Le problème des Creseis, Cahiers ORSTOM, Océanographie, III, 2, 1965, pages 11-17.
  • Liste complémentaire des Ptéropodes du Plancton de Nosy Bé (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume IV, no 2, 1966, pages 229-231.
  • Notes morphologiques sur les Atlanta récoltées dans le Plancton de Nosy Bé (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume IV, no 2, 1966, pages 131-139.
  • Zooplancton de la région de Nosy Bé. I. Programme des récoltes et techniques d’études. II. Plancton de surface aux stations 5 et 10, Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume IV, no 3, 1966, pages 1-36.
  • Thecosomatous Pteropods from the Mozambique Channel, en collaboration avec N. Della Croce, Bulletino dei musei et degli instituti biologici dell’Universitá di Geneva, volume XXXIV, no 207, 1966, Fratelli Pagao, Genova, pages 197-113.
  • Étude statistique de la dispersion du Zooplancton, J. exp. Mar. Biol. Ecol, North-Holland Publishing Company, 1973, volume 12, pages 229-262.
  • Évaluation de la quantité totale d’une catégorie d’organismes planctoniques dans un secteur néritique, J. exp. Mar. Biol. Ecol, North-Holland Publishing Company, 1973, volume 12, pages 299-304.
  • Deuxième liste complémentaire des Ptéropodes du Plancton de Nosy-Bé (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume XI, no 3, 1973, pages 252-257.
  • Zooplancton de la région de Nosy-Bé — V) Cladocères, contribuation à l’étude d’une baie autrophoque tropicale, Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume XI, no 3, 1973, pages 259-272.
  • Zooplancton de la région de Nosy-Bé — VI) Ptéopodes, Hétéropodes — première partie : Espèces holonéritiques et néritiques-internes, contribuation à l’étude d’une baie autrophoque tropicale, Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume XI, no 3, 1973, pages 273-289.
  • Zooplancton de la région de Nosy-Bé — VII) Ptéopodes, Hétéropodes — deuxième partie : Espèces néritiques-externes et océaniques tolérantes, Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume XI, no 3, 1973, pages 291-302.
  • Utilisation des diagrammes rang-fréquence dans l’analyse des écosystèmes, « Journal de Recherche Océanographique », volume I, no 3, 1976, pages 35-48.
  • Utilisation d’une cotation d’abondance fondée sur une progression géométrique, pour l’analyse des composantes principales en écologie planctonique, par S. Frontier et F. Ibanez J. Exp. Mar. Biol. Ecol., 14, 1974, pages 217-224.
  • Utilisation d’une cotation d’abondance mise au point en planctologie pour l’évaluation des troupeaux de cétacés en mer, par Serge Frontier et Denise Viale, « Journal de Recherche Océanographique », 1977, 2 (4), p. 15-22[30].
  • Réflexions pour une théorie des écosystèmes, Paris, Bulletin d’Écologie, 1977, tome 8, 4, pages 445-464.
  • Interface entre deux écosystèmes : exemple dans le domaine pélagique, Annales de l’Institut Océanographique, nouvelle série, tome 54, fascicule 2, Masson éditeur, 1978, pages 95-105, texte
  • Écosystèmes d’estuaires dans les baies de la côte nord-ouest de Madagascar, Bulletin d’Écologie, 1978, tome 9, 1, pages 39-50.
  • Diversity and structure in aquatic ecosystems, Oceanography and Marine Biology Annual Review, 23, 1985, pages 253-312.
  • Studying fronts as contact interfaces, in Marine Interfaces Ecohydrodynamics, Elsevier Oceanography series 42 (J.C.J. Nihoul ed), Amsterdam, 1986, pages 55-66.
  • Applications of fractal theory to ecology, in Development in numerical ecology (P. Legendre & L. Legendre eds). Springer Verlag, Berlin, 1987, pages 335-378.
  • Les outils mathématiques nouveaux du transfert d’échelle : géométrie fractale, relateurs arithmétiques, théorie des catastrophes, dynamique chaotique, analyse non standard, in Le transfert d’échelle, Séminfor IV : Quatrième Séminaire Informatique de l’ORSTOM (C. Mullon ed), p. 379-403. ORSTOM, Paris, 1991, pages 379-403.
  • Hiérarchies, dépendances d’échelles et transferts d’échelles en océanographie, par S. Frontier, J. Le Fèvre et Denise Pichod-Viale, in : P. Auger, J. Baudry & F. Fournier, Hiérarchies et échelles en écologie (eds), Paris, Naturalia, 1992, pages. 187-223.
  • Écologie et systémique, par S. Frontier et Denise Pichod-Viale in : F. Le Gallou et B. Bouchon-Meunier eds, Systémique. Théorie et applications, Paris, Lavoisier, 1992, p. 224-247.
  • Éléments de théorie des systèmes (« systémique ») — application à l’écologie et à l’économie, Séminaire IFREMER (« Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer »), Nantes, 10-.
  • Surface megafauna related to Western Mediterranean circulation, par DeniseViale et S. Frontier, Aquatic Living Resources, 7: 105-126, 1993.
  • Species-diversity as a fractal property of biomass, in Fractals in the natural and applied sciences, Elsevier, North Holland (M.M. Novak ed), 1994, pages 119-127.
  • Multifractal structure of phytoplankton biomass and temperature in the ocean, par L. Seuront, Y. Lagadeuc, F. Schmitt, D. Schertzer, S. Lovejoy et S. Frontier, Geophysical Research Letters, 23: 3591-3594, 1996.
  • Conséquences d’une vision systémique de l’écologie, in Environnement : représentations et concepts de la nature, (J.M. Besses & I. Roussel eds). L’Harmattan, 1997, pages 109-170.
  • Développements récents en théorie des écosystèmes, par S. Frontier et A. Le prêtre, Ann. Inst. océanog. 74, 1998, pages 43-87.
  • Influence of temporal characteristics of physical phenomena on plankton dynamics, as shown by North-West European marine ecosystems, par J. Le Fèvre et S. Frontier, in Toward a theory on biological-Physical interactions in the World Ocean (B.J. Rothschild ed), Dordrecht, 1988, Kluwer Academic Press, p. 245-272.

Notes et références

  1. Ses deux frères sont le physicien Jean-Pierre Frontier (1939-), ingénieur au Commissariat à l’Énergie Atomique, qui sera l’auteur en 1987 d’une thèse d’Université intitulée Contribution à la détermination de profils de concentration par émission X induite par bombardement de protons : application à la diffusion du Zinc dans l’alliage AG-ZN : thèse ; et le poète et grammairien Alain Frontier. Il est par ailleurs le neveu du physicien René Coustal et un lointain descendant du naturaliste Bory de Saint-Vincent.
  2. Le collège Geoffroy Saint-Hilaire ne deviendra le Lycée Geoffroy Saint-Hilaire qu’en 1961.
  3. Station Biologique de Roscoff
  4. Voir infra bibliographie
  5. Le professeur Jean-Marie Pérès préside le jury d’examinateurs.
  6. a et b Thèse de doctorat de Serge Frontier
  7. in thèse, pages 4 et 5.
  8. Alain Sournia/La philosophie sauvage ; Alain Sournia recevra en 1980 le prix Jean-Rostand pour son livre Dix milliards de neurones (éd. La Pensée Universelle). Il est mort en 2018.
  9. S. Frontier, Avant propos de Méthode Statistique, page 5.
  10. Ainsi celui de Laurent Seuront et Christophe Luczak dans ’’A life of systemic thinking: a tribute to Serge Frontier” (= Une vie consacrée à la pensée systémique : hommage à Serge Frontier), Cah. Biol. Mar. (2013) 54 : 301-306; L. : « During his years as a Professor at the University of Sciences and Technologies of Lille, Serge Frontier taught two generations of students, inspired a lot of them, and none were left untouched. We are two of his (many) students who were lucky enough to get out of the lecture theatres crowd, to have the privilege to create bounds with him and to receive his mentoring during the stammering of our scientific careers as Master and PhD students in themid-1990s. Neither one of us would have gone anywhere close to where we are without his extraordinary source of inspiration — we are not taking many risks claiming that many other scientists are in the very same situation — and we dedicate this short tribute to Serge’s achievements as a systemic thinker. » (= Étant professeur à Lille1, Serge Frontier marqua deux générations d’étudiants, suscitant de nombreuses vocations, sans jamais laisser personne indifférent. Nous sommes deux d’entre eux, parmi beaucoup d’autres qui eurent la chance d’assister à ses conférences dans des amphithéâtres archi-pleins et le privilège de franchir avec lui les étapes de notre cursus universitaire et de le conserver comme maître pendant les premières expériences scientifiques de notre Master, dans les années 1990. Aucun de nous deux n’aurait pu devenir ce qu’il est sans son apport extraordinaire – nous pouvons affirmer sans risque que bien d’autres anciens étudiants partagent notre avis.)
  11. Station Marine de Wimereux
  12. Jean-Marie DEWARUMEZ, Historique des laboratoires maritimes du Boulonnais… Historique de la Station Marine de Wimereux
  13. Voir par exemple : *Hétéropodes et Ptéropodes récoltés dans le plankton de Nosy-Bé, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, série Nosy Bé 2, 1963, pages 213-227.
    • Présence de Criseis chierchiae (Boas) dans l’Océan Indien, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, série Nosy Bé 2, 1963, pages 229-232.
    • Notes sur quelques larves atypiques de Décapodes brachyoures récoltées dans le Plankton de Nosy Bé, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 3, 1963, pages 31-59.
    • Liste complémentaire des Ptéropodes du Plancton de Nosy Bé (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, série Océanographie, volume IV, no 2, 1966, pages 229-231, etc.
  14. Serge Frontier découvrit notamment, dans le zooplancton de Nosy Bé, une espèce jusqu’alors inconnue et qui sera officiellement répertoriée sous le nom d’Atlanta frontieri n. sp. Cf. Gotthard Richter, Zur Kenntnis der Gattung Atlanta…, Archives Moll. 122, Frankfurt am Main, 28 février 1993, page 192-193 : « Die Namensgebung erfolgt zu Ehren von S. Frontier, der als erster die entscheidenden Merkmale der Art erkannte und darstellte. » (Le nom [d’Atlanta frontieri] a été attribué à cette espèce en l’honneur de Serge Frontier, qui fut le premier à en reconnaître et à en décrire les caractères spécifiques.) Cf. Atlanta frontieri. S. Frontier aura du reste la modestie de relativiser l’importance de sa découverte : « On décrit encore chaque année des espèces nouvelles, y compris dans les régions objets depuis très longtemps d’inventaires : on signale encore de nos jours des espèces nouvelles d’Insectes dans la région parisienne ! À l’échelle de la planète, on pense aujourd’hui que le nombre d’espèces vivantes est des dizaines de fois plus grand que le nombre d’espèces jusqu’ici décrites.» (S. Frontier et alii, Écosystèmes, structure, fonctionnement, évolution, 4e éd. 2008, page 382, note 1)
  15. Voir déjà, par exemple, Zooplankton récolté en mer d’Arabie, golfe Persique et golfe d’Aden (3e campagne océanographique du « Commandant Robert Giraud », avril à juin 1961), II. Ptéropopodes : systématique et répartition, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, 1963, pages 233-254.
  16. ‘’Complexité’’ est à prendre ici dans le sens que lui donne par exemple le sociologue et philosophe Edgar Morin.
  17. S. Frontier et alii, Écosystèmes, structure, fonctionnement, évolution, 4e éd. 2008, page 373.
  18. ’’ibidem’’, page 2 : « De cet ensemble d’interactions, complexe et très structuré… émergent des propriétés globales, nouvelles par rapport à celles des éléments interactifs — c’est-à-dire n’étant possédées en propre par aucun d’entre eux isolément. »
  19. Utilisation des diagrammes rang-fréquence dans l’analyse des écosystèmes, « Journal de Recherche Océanographique », volume I, no 3, 1976, pages 35-48 ; voir également S. Frontier et alii, Écosystèmes, structure, fonctionnement, évolution, 4e éd. 2008, pages 386 et suivantes.
  20. Par exemple Devaux J., ‘’Intérêt de l’utilisation des diagrammes de Frontier pour délimiter les stades des successions phyto-planctoniques’’, Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, Paris, série D, 282: 1499-1501, 1976.
  21. Préface de Jean-Marie Pérès à Stratégies d’échantillonnage en écologie, de S. Frontier, Masson/Les presses de l’université Laval, 1983, page IX.
  22. Voir bibliographie.
  23. Écosystèmes…, Masson, 1991.
  24. Stratégies d’échantillonnage…, page 4.
  25. ibidem
  26. Cah. Biol. Mar. (2013) 54 : 301-306
  27. Texte original : Among other achievements, Prof. Frontier was one of the very first marine ecologists, if not one of the first ecologists, to adopt as early as the 60s a functional approach to the structure of ecosystems […] through a pioneering use of information theory). […] He was the first to subsequently develop novel procedures to assess plankton abundance and analyse the structure of plankton communities using a multivariate perspective, and (iii) to discuss the critical issue of observation scales in the understanding and modelling of ecosystems.
  28. A life of systemic thinking: a tribute to Serge Frontie (= Une vie consacrée à la pensée systémique : hommage à Serge Frontier), Cah. Biol. Mar. (2013) 54 : 301-306
  29. Plusieurs annexes très importantes n'ont pu prendre place dans l'édition "papier" de cet ouvrage, à cause sans doute de leur haut degré de technicité. Elles peuvent être consultées en ligne à l'adresse suivante :Annexes
  30. [1]