La princesse Senate Mary Mohato Seeiso, née le , est l'aînée des enfants du roi Letsie III du Lesotho et de son épouse la Reine 'Masenate Mohato Seeiso. Un débat s'est ouvert à son propos, durant quelques années, concernant les règles de succession sur le trône.
Pendant plusieurs années, le couple royal n'ayant pas d'enfant mâle, il a été envisagé par plusieurs personnalités du royaume qu'elle soit désignée pour succéder au roi actuel, son père. Au Lesotho, le roi a uniquement des pouvoirs honorifiques et cérémoniels. C'est le Premier ministre qui détient réellement le pouvoir dans cette monarchie constitutionnelle, politiquement instable. Le roi est néanmoins respecté. Il descend d'une lignée reconnue, fondée par Moshoeshoe Ier au XIXe siècle, et qui a su résister à la fois aux invasions zoulou et européennes, même si un protectorat britannique a été imposé de 1868 à 1966. Les règles de succession sur le trône lésothien, issues de la coutume et des traditions Basotho, excluent a priori l'accès des femmes. Une évolution a été envisagée, elle aurait permis à Senate Seeiso de devenir monarque, et aurait été, selon les défenseurs d'un tel changement, un signe fort pour une meilleure égalité des sexes. L'exemple au Royaume-Uni de la reine Elizabeth, fille aînée d'un roi, était également un élément favorable pour une telle évolution[3],[4]. Mais aucun changement n'a eu lieu, la naissance d'un frère, mâle (le Prince Lerotholi Seeiso), en 2007, permettant au roi actuel de transmettre le trône à un de ses enfants sans modifier les règles de désignation du roi. Pour autant le débat s'est prolongé[5].
La princesse Senate dirige la Non-Governmental Organization Coalition on the Rights of the Child qui s'emploie à surveiller l'application de la Convention relative aux droits de l'enfant au Lesotho[6],[7].