Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Les Québécois utilisent le terme de « secouriste » (first aider) pour les personnes qui ont suivi avec succès un cours de premiers secours (formation d'environ 8 heures) ou en secourisme général (formation de 16 heures). Ces formations sont données typiquement par des instructeurs d'un des organismes de secourisme canadien : la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC du Canada, la Patrouille canadienne de ski, la Croix-Rouge canadienne, la Société de sauvetage ou l'Ambulance St-Jean. Au Québec, on utilise aussi le terme de « premier répondant » (first responder en anglais) pour les personnes qui ont suivi une formation de premier répondant incluant des protocoles définis par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Les « premiers répondants » sont souvent des groupes de bénévoles organisés ou encore, ce rôle est assumé par des pompiers dans certaines villes. À l'exception des patrouilleurs de ski formés par la Patrouille canadienne de ski, qui doivent souvent transporter leurs patients dans des toboggans sur les pistes de ski, les « premiers répondants » n'assurent pas le transport des malades ou des blessés. Ce transport est habituellement effectué par les services ambulanciers (SMU).
Une équipe de secouristes est composée d'un minimum de quatre personnes (1 chef d'équipe PSE2, 2 PSE2 et 1 PSE1), pouvant prendre en charge une seule victime atteinte d'une détresse vitale ou quatre victimes sans gravité[1].
Contrairement aux secouristes paramédicaux (paramedics) de certains pays étrangers, en France, les secouristes ne pratiquent ni gestes médicaux ni soins infirmiers, ils n'administrent pas de médicaments et ne procèdent pas à des gestes invasifs. Seules exceptions, les secouristes peuvent administrer de l'oxygène médicale (médicament) sans prescription médicale. Depuis 2018, ils sont également formés à la prise de la glycémie (acte infirmier) dans certaines situations bien que le code de la Santé Publique n'autorise pas encore formellement les secouristes à prélever. De plus, s'ils prennent en charge une victime pour une réaction allergique grave possédant un auto-injecteur d'adrénaline lui ayant été prescrit, les secouristes peuvent administrer le médicament à la demande du patient ou du médecin régulateur du SAMU[1].
Les secouristes dans le monde
France
En France, le secourisme est cadré par les lois et règlements. Le contenu des formations officielles et la formation des formateurs est définie de manière nationale, indépendamment de l'organisme formateur (association ou établissement public). La pratique des prompts secours (c'est-à-dire équipe constituée avec matériel intervenant spécifiquement sur du secours à personne) est également cadrée par les lois et règlements.
Les trois types d'acteurs du secourisme sont :
les sapeurs-pompiers ;
les secouristes bénévoles associatifs ;
les ambulanciers privés.
Mentionnons également les sauveteurs-secouristes du travail (SST), qui font du prompt secours en entreprise bien qu'intervenant seul et sans matériel (niveau équivalent à la formation de base du grand public, le PSC1).
Ambulanciers et Sapeurs pompiers
En France, la plupart des secours à personne sont réalisés par les ambulanciers et les sapeurs-pompiers. Lorsque les ambulances sont indisponibles, on parle de carence en ambulance (les VSAV des pompiers servant à l'origine à apporter des soins rapides aux pompiers blessés au feu et qui par nécessité ont été détournés de leur fonction première). Ce sont des secouristes (bien que formés de manière totalement différente, en effet les pompiers volontaires ont une formation qui leur permet d'assurer les gestes nécessaires sous la tutelle du chef d'agrès qui lui est titulaire d'une formation quasi-égale à un ambulancier diplômé d'État, (on ne parle pas de pompier diplômé d'état car la formation se fait en leur sein et n'est donc pas reconnue par l'état en tant que diplôme).
Les ambulanciers d'état ont une formation dans le domaine du secours à la personne uniquement, notamment dans la recherche d'état clinique ainsi que dans la réalisation des gestes de secours. Les sapeurs-pompiers quant à eux sont mieux formés dans le domaine des AVP (Accident sur Voie Publique) de par le matériel dont ils disposent et le nombre d'Hommes déployable, notamment sur les accidents de la route. Les secouristes forment donc la « force de frappe » du système de soins pré-hospitaliers (en collaboration avec le SAMU centre 15 et les SMUR) qui est composé d'un(e) Ambulancier(ère) Diplômé(e) d'État, d'un(e) infirmier(e) et d'un médecin (urgentiste ou anesthésiste-réanimateur).
Associations de secourisme
Par ailleurs, il existe en France plusieurs associations de secourisme (ou associations agrées de sécurité civile) qui forment des secouristes bénévoles aux mêmes diplômes (PSE1 et PSE2, anciennement CFAPSE) que les sapeurs-pompiers, avec la même exigence de formation continue (six heures par an). Ces secouristes bénévoles effectuent des postes de secours préventifs, appelés Dispositifs Prévisionnels de Secours (DPS) et constituent un « réservoir de main d'œuvre » en cas de catastrophe ou de plan d'urgence (plan ORSEC). Ils peuvent être affectés à des opérations de soutien : gestion d'hébergement, gestion logistique des CUMP, épuisement de locaux, déblaiement... mais aussi assurer les évacuations du PMA vers les structures de soin. Dans certains départements, et notamment en région parisienne, des secouristes bénévoles participent au réseau public de secours à personne : un véhicule de secouristes bénévoles (VPSP) peut être envoyé à la place d'une Ambulance ou d'un VSAV des sapeurs-pompiers. Depuis 2016, les associations agrées de sécurité civile peuvent également, dans certains cas, assurer l'évacuation des victimes des DPS vers les structures de soins à la demande du SAMU[2].
Dans le cas particulier de secours sur domaine skiable, ce sont les pisteurs-secouristes qui ont vocation à effectuer des secours à personnes. Par exception, ces secours ne sont pas gratuits[4],[5], leur tarif est fixé par les maires des communes concernées.
Québec
Dans la province de Québec, au Canada, il existe plusieurs types de secouristes.
Les secouristes en milieu de travail doivent suivre une formation de secourisme général d'une durée de seize heures accréditée par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), qui a reçu ce mandat en 1984[6]. La CNESST met des outils à la disposition des secouristes en milieu de travail pour leur permettre de mettre à jour leurs connaissances sur divers sujets en premiers soins[7]. Le certificat de premiers soins émis par la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC du Canada et accrédité par la CNESST a une validité de trois ans[8].
Certains secouristes détiennent également une formation plus avancée, notamment les membres de la Patrouille canadienne de ski, ainsi que ceux qui suivent une formation de niveau premier répondant.
160 h de théorie, 160 h en hôpital dont des stages, 160 h de stage en plus 40h de la formation Rettungssanitäter
Ambulancier et Ambulancier SMUR EMT-B (Royaume-Uni) Rettungssanitäter
660 h environ
DEA + 140 h de formation d'application à l'emploi (FAE) 500 h (trois mois) 160 h théorie, 320 h de stage
Notfallsanitäter (Autriche)
1000 h environ
160 h de théorie, 320 h de stage en plus de la formation Rettungsanitäter
EMT-P
Rettungsassistent (Allemagne)
2 ans (1200 h)
États-Unis : Advanced life support (ALS) Royaume-Uni : EMT-B + stage 1 (350 h cours, 150 h stage) + stage 2 (ACLS, PHTLS, PALS) + 1 mois stage 780 h en école, 420 h en hôpital dont des stages
Notfallsanitäter
(Allemagne)
3 ans (4 600 h)
1920 h de théorie, 720 h en hôpital dont des stages, 1960 h de stage en plus de la formation Notfallsanitäter