D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1 831 hectares comprend en 2011, plus de 55 % de forêts et végétation arbustive, près de 23 % de prairies, 19 % de surfaces agricoles diverses et 3 % de zones urbanisées[2].
Outre le ruisseau de l'Aroffe (3,439 km) qui fait frontière avec la commune voisine au nord, le territoire communal est arrosé de nombreux cours d'eau[3] :
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Fosse de la Craniere, la Fosse de la Terre Poirot, le ruisseau de Courcelles, le ruisseau de la Viole, le ruisseau de l'Étang Thiebeutin, le ruisseau des Haouis, le ruisseau des Noirots et le ruisseau l'Aroffe[4],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 928 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Saulxures-lès-Vannes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (37,9 %), prairies (22,9 %), terres arables (17,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,3 %), zones urbanisées (2,7 %), cultures permanentes (1,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Salsuria (870), Sauxures (abbaye de Mureau), Saulxures (1700), Saulxures-les-Vannes (ou aux-Bois, ou lès-Barisey en 1707) sont les différentes graphies recensées par le dictionnaire topographique de Meurthe[17].Sur la carte de Cassini: Sauxure les Vannes
Vanne est un toponyme désignant un « retranchement construit dans une rivière pour fermer le passage aux poissons »[18].
Le pouillé de 1768 mentionne la chapelle Saint-Claude-et-Saint-Nicolas, fondée le , par Guillaume Guérin, clerc et maître de la commanderie de Gerbonvaux.
Com(m)et (ou Comê / Comey).
Mérigny.
Le passé avec l'hôpital de Gerbonvaux se lit dans le toponyme actuel de "Corvée de gerbonvaux" (Fig. 1 - ban communal).
«.D'après OIry, fragments de tuiles romaines en divers endroits. En 1848, squelettes avec débris d'armes, ensevelis sous énormes pierres.»[21]
Il signale également, sur le territoire de la commune voisine un site de type éperon-barré pouvant correspondre à un oppidum pré-celtique (lieu-dit côte Chapion)[22]
indiquant ainsi la découverte d’artefacts pouvant témoigner d'un habitat avant et pendant l'occupation romaine et ultérieurement après la chute de l'Empire.
B. Picart, dans son ouvrage de 1711[20], indique que les commanderies et hôpitaux de Gerbonval bénéficiaient de revenus de la terre de Saulxures. Il nomme aussi les seigneurs également rentiers :
«....les Sieurs Abbé de Lory, de Brovilliers, de Lignéville de Vannes, Baillivy de Marigny.... »
Plus récemment, H. Lepage[23] et E. Grosse[24], s'accordent à citer deux fiefs (ou censes) sur le ban : Mérigny et Comey, le premier appelé aussi Château de Marigny, appartenait, vers la fin du XVIIIeme, à M. Baillivy de Mérigny, le second une simple ferme.Une archive du Recueil de documents sur l'histoire de Lorraine[25] rapporte que la propriétaire du château était Dame Marguerite Pasguey, veuve du seigneur de Bignepont, qui dût se défendre dans un procès intenté par l'hôpital de Gerbonval car elle fut considérée comme une usurpatrice de leur bien selon leur propos :
« Auparavant, de soixante et tant d'années, il n'y avait pas de château à Mérigny, il a pris envie à quelqu'un de se faire bâtir une maison de campagne à l'écart du village, qui est appelé château de Mérigny. Ce bastiment qui est dans le finage de Saulxures, dont on laboure les mêmes terres, comme on faisait précédemment, ne peut ester du droit des demandeurs de choisir le mieux valant. Quiconque habite dans cette maison, est bourgeois de Saulxures, non seigneur haut justicier ».
- Il parait évident que le versement de la dîme à une personne autre que l'Hôpital de Gerbonval, alors que ce droit leur avait été donné depuis 1323, comme l'écrit B Picart, motivait cette action.
Dans la monographie des instituteurs de 1888, le site de Comey (parfois Comé) est évoqué comme une ancienne forteresse entourée de fossés mais détruite il y aurait très longtemps, peut-être à la suite des nombreux passages de troupes et d'envahisseurs. Cependant, ce lieu-dit « Comet » aurait été reconstruit en 1593. Près de là sur la hauteur, il existait un lieu de justice.
Un ancien village aurait également existé près de Saulxures-les-Vannes : « Taperey » (toponyme actuel Tapré). Situé en direction de Mont-l'Etroit, on pouvait y retrouver en 1888, des murs de fondations, des pierres noircies par le feu.
Saulxures fut témoin et victime de la guerre de Trente Ans ce qui amena à un total de seulement 107 habitants en 1710 au moment de la parution du Pouillé ecclésiastique du père Benoit, mais près de 900 en 1836 lors du dénombrement figurant dans l'ouvrage de l'abbé Grosse[24].
L'activité s'en ressenti puisque les , , et de chaque année, se déroulèrent les foires de Saulxures-lès-Vannes, à partir de 1835 et durant une cinquantaine d'années.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983
juin 1995
Jean-Claude Godfrin (1946-2005)
Professeur de français au collège Valcourt de Toul
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2022, la commune comptait 371 habitants[Note 3], en évolution de −1,33 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
H. Lepage est prolixe dans sa notice sur ce bourg d'une grande activité vers 1850 :
«Surf. territ. : 661 hect. en terres lab., 125 en prés, 51 en vignes, 896 en bois, 52 en chènevières, vergers, jardins, etc. L'hectare semé en blé peut rapporter 10 hectol., en avoine 15; planté en vignes 60. On n'y sème presque point d'orge ni de seigle. Chevaux, bêtes à cornes, mais principalement des truies qui sont d'un rapport considérable. Commerce de planches et bois, fer, fonte, etc. ; fabrique de machines à battre les céréales, de fromages façon de Brie ; entrepôt de plâtre et de tuiles..»[23]
retraçant ainsi une activité non seulement agricole et viticole mais aussi artisanale, voire industrielle.
Benoit Picart, dans son ouvrage de 1711[20], mentionne deux moulins (De la Haye et de l'Escouteux) dont le revenu allait aux seigneurs du village, E Grosse[24] y ajoute que la fabrication des horloges de bois n'y existe plus en 1836.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[31]), la commune de Saulxures-lès-Vannes était majoritairement orientée[Note 4] sur la production de bovins (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 1133 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en légère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 1405 à 1148 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 9 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 13 unités de travail[Note 6], (19 exploitations/32 unités de travail en 1988).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Existence d'un château aux XIIIe/XIVe siècles. On voit encore en dessous de l'église les fossés larges et profonds.
Ruines du château de Mérigny XVIIe, détruit peu après la Révolution.
Église Saint-Martin reconstruite XVIIIe.
Personnalités liées à la commune
Ferry II de Ludres achète, en , à Henri, sire de Bourmélont, la forteresse et la seigneurie ainsi que les dépendances.
François-Xavier de Baillivy de Mérigny, lieutenant au régiment Royal-Lorrraine cavalerie en 1777, seigneur de Saulxures[19].
Coupé de gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles de même, et d'argent à l'épi d'or feuillé de sinople et à la branche de chêne de deux feuilles de même. Sur le tout d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent[32].
Détails
Création Yves Maire, 1968. Corrigé par François Meyer. Adopté en juin 2015.
« Saulxures-les-Vannes », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑« Ruisseau l'aroffe [B20-0200] - Cours d'eau », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ) : « Affluents :Ruisseau l'aroffe [B20-0200]
Ruisseau le Vicherey (9 km)
Ruisseau de St-Fiacre (9 km)
Ruisseau de la Deuille (6 km)
Ruisseau de l'Etang de Allamps (5 km)
Ruisseau de la Viole (5 km)
Ruisseau de l'Etang Thiebeutin (4 km)
Ruisseau des Noirots (3 km)
Fosse de la Craniere (2 km)
Ruisseau des Naux (2 km)
Ruisseau des Laies (2 km)
Ruisseau des Terres (2 km)
Ruisseau du Grand Pre (1 km) ».
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
↑Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1109 - (ISBN2600001336).
↑ a et bHenri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 518.
↑ ab et cBenoît de Toul, (166.-1720)., Pouillié ecclésiastique et civil du diocèse de Toul. Imprimé par ordre de Monseigneur., Chez Loüis & Etienne Rolin, (OCLC491986334, lire en ligne), p. 291.
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 129.
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré..., (lire en ligne), p. 102.
↑ a et bLe département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 539.
↑ ab et cE. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe, Lunéville, Creusat, 1836, p. 235 et 466.