Il a été actif dans le développement de Bitcoin jusqu'en décembre 2010[8].
Plusieurs personnes ont prétendu être Satoshi Nakamoto. Certaines personnes ont cru deviner l'identité de Satoshi Nakamoto. Cependant, à ce jour, son identité est encore inconnue.
Créateur du forum bitcointalk[9], il a affirmé sur son profil être un Japonais né le [10]. On ignore même s'il s'agit d'une seule personne ou d'un groupe de personnes. Son origine japonaise est aussi mise en doute par la qualité de son anglais et l'absence totale de publication en japonais[11].
Selon plusieurs études, il posséderait près d'un million de bitcoins acquis en minant 20 000 blocs parmi les premiers de la blockchain Bitcoin[12]. En octobre 2022, la valeur du bitcoin étant de 20 000 $, sa fortune potentielle était estimée à 20 milliards de dollars américains, soit la 20e plus grande fortune mondiale[13].
Développement du bitcoin
En octobre 2008, Satoshi Nakamoto a publié un livre blanc[14],[15] sur la liste de diffusion de cryptographie du site metzdowd.com[16] décrivant la monnaie numérique Bitcoin.
Il a affirmé que les travaux de rédaction du code avaient commencé en 2007[19]. Il savait qu'en raison de sa nature, la conception de base devrait être capable de prendre en charge un large éventail de types de transactions. La solution mise en œuvre a permis la création de codes et de champs de données spécialisés dès le début grâce à l'utilisation d'un script prédictif[20].
Il a créé un site web avec le nom de domaine bitcoin.org et a continué à collaborer avec d'autres développeurs sur le logiciel Bitcoin jusqu'au milieu de l'année 2010. À ce moment, il a remis le contrôle du dépôt de code source et de la clé d'alerte réseau à Gavin Andresen[21], a transféré plusieurs domaines connexes à divers membres importants de la communauté Bitcoin, et a mis fin à son implication dans le projet. Jusqu'à peu de temps avant ce transfert de responsabilités, il faisait lui-même toutes les modifications au code source.
Le 3 janvier 2009, le réseau Bitcoin a vu le jour avec la création par Satoshi Nakamoto du bloc de genèse de Bitcoin (le bloc numéro 0) pour lequel il a reçu un salaire de 50 bitcoins[8],[22]. Le texte suivant était inscrit dans le bloc :
The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks. (traduction : Journal The Times, 03 janvier 2009, Le chancelier est sur le point de renflouer les banques pour la deuxième fois.)[23]
Le texte fait référence à un titre du Times publié le 3 janvier 2009[24]. Cette note a été interprétée à la fois comme un horodatage de la genèse du premier bloc et comme un commentaire soulignant l'instabilité et le danger causés par le système de réserves fractionnaires utilisé par les banques[25]:18.
À l'exception des bitcoins générés dans les transactions de test, les bitcoins de Nakamoto n'ont pas été dépensés depuis la mi-janvier 2009. En novembre 2021, où le Bitcoin a atteint les 65 500 €, leur valeur s'élevait donc à plus de 65 milliards de dollars US, faisant de Nakamoto la 20e personne la plus riche du monde à l'époque.
On pourrait croire à un retour de ce dernier sachant que le , 50 bitcoins datant de 2009 stockés sur un portefeuille dit « antique » auraient été virés sur un nouveau portefeuille inconnu. Ces bitcoins pourraient appartenir à Satoshi Nakamoto ce qui signifierait un possible « retour » de sa part[26].
Caractéristiques et identité
Satoshi Nakamoto n'a divulgué aucun renseignement personnel lorsqu'il a discuté de questions techniques sur Bitcoin[27]. Il a fait quelques commentaires sur les services bancaires et le système de réserves fractionnaires. En 2012, dans son profil de la Fondation P2P, Nakamoto prétendait être un homme de 37 ans vivant au Japon[28], mais plusieurs personnes doutent de sa nationalité japonaise en raison du fait que son logiciel Bitcoin n'est ni documenté, ni commenté dans le code source en japonais[27].
L'orthographe et les expressions idiomatiques occasionnelles issues de l'anglais britannique (comme l'expression bloody hard) dans les commentaires du code source et dans les messages sur le forum ont donné à penser que Nakamoto, ou au moins une personne du consortium qui prétend être lui, était originaire du Commonwealth[27],[14],[29]. De plus, le premier bloc de Bitcoin qui ne pouvait être construit que par Satoshi contient le texte The Times03/Jan/2009Chancellor on brink of second bailout for banks, ce qui laisse à penser qu'il lisait le journal The Times de Londres au moment du lancement de Bitcoin[23],[25].
Stefan Thomas, un programmeur suisse et membre actif de la communauté Bitcoin, a représenté graphiquement l'horodatage de chacun des messages de Nakamoto sur le forum Bitcoin (plus de 500 messages). Le graphique qui en résulte montre une forte baisse ou presque aucun message entre 5 h du matin et 11 h du matin, temps universel. Cela correspond à une période entre 14 h et 20 h, heure japonaise, ce qui suggère un sommeil inhabituel pour quelqu'un vivant au Japon. Comme ce schéma était vrai même les samedis et les dimanches, le graphe suggère que Nakamoto dormait durant cette période de la journée[27].
Gavin Andresen a parlé ainsi du code de Nakamoto : « C'était un programmeur brillant, mais son code était excentrique »[30].
↑(en) Adam Penenberg, « The Bitcoin Crypto-Currency Mystery Reopened » [archive du ], Fast Company : « A New Yorker writer implies he found Bitcoin's mysterious creator. We think he got the wrong man, and offer far more compelling evidence that points to someone else entirely. »
↑ abc et d(en) Benjamin Wallace, « The Rise and Fall of Bitcoin » [archive du ], Wired, (consulté le ) : « It seemed doubtful that Nakamoto was even Japanese. His English had the flawless, idiomatic ring of a native speaker. »
↑(en) Markoff, John, « Study Suggests Link Between Dread Pirate Roberts and Satoshi Nakamoto », New York Times, (lire en ligne) (blog)
↑(en) John Naughton, « Why Bitcoin scares banks and governments », The Observer, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Matthew Moore Media Correspondent, « Bitcoin ‘creator’ uses UK libel law to silence critics », The Times, (ISSN0140-0460, lire en ligne, consulté le )