Satoru Anabuki(穴吹 智, Anabuki Satoru?) ( - ) est un pilote de l'armée impériale japonaise qui est, selon les sources, le deuxième ou troisième[1] meilleur as de l'aviation du Service aérien de l'Armée impériale japonaise de la Seconde Guerre mondiale avec 39 victoires (bien qu'il en revendique 51)[2],[3]. Il y a étrangement 53 victoires revendiquées dans son autobiographie Soku no Kawa où son triple succès (les no 10 à 12) n'est compté que comme un seul (le succès suivant est noté comme le no 11).
Né dans une famille d'agriculteurs de la préfecture de Kagawa[4], il passe après le lycée l'examen d'entrée de l'école d'aviation pour cadets et entre à l'école d'aviation de l'armée à Tokyo en , sortant diplômé en 1941 de la 6e promotion et reçoit une promotion de caporal en octobre. Il est affecté à la 3e compagnie du 50e escadron aérien stationné à Taïwan en 1941[4].
Peu après, son unité retourne au Japon pour échanger ses Nakajima Ki-27 avec les nouveaux Nakajima Ki-43. Le 50e escadron aérien est ensuite envoyé en Birmanie en . Il est promu sergent en décembre. Le , il abat sa première forteresse volante, un bombardier lourd B-24. Il revendique en avoir abattu trois autres, ainsi qu'un chasseur d'escorte P-38, lors d'un seul engagement le , mais cela n'est pas confirmé[5]. Le troisième B-24 revendiqué est signalé avoir été percuté par lui, lui causant de grands dommages à cause desquels il atterrit en catastrophe sur le rivage trois jours plus tard. En reconnaissance de ses succès, il reçoit une citation individuelle, chose sans précédent pour un pilote encore en vie[6].
En 1944, il est réaffecté au Japon pour devenir instructeur de vol à l'école d'aviation d'Akeno. Il vole pour la défense du Japon contre les raids aériens alliés. En , il est promu sergent-major et retourne au combat aux Philippines où il revendique avoir abattu au moins quatre F6F aux commandes d'un Nakajima Ki-84. Il obtient son dernier succès, un B-29, au-dessus du Japon.
Au moment de la création des forces japonaises d'autodéfense au début des années 1950, il s'enrôle et vole avec des hélicoptères pendant de nombreuses d'années avant de se retirer. Il s'enrôle également dans la réserve de la police nationale. Il se retire en tant que lieutenant-colonel en 1971, rejoignant ensuite la Japan Airlines et prenant sa retraite en 1984.
Anabuki, Satoru. Soku no Kawa (A Great River in the Blue Sky/Pale Blue River). Tokyo, Japan: Kojinsha Publishers, 1985. (ISBN4-7698-2111-5). (2nd edition 2000, (ISBN4-7698-2292-8)).
(en) Richard M. Bueschel, Nakajima Ki-43 Hayabusa I-III in Japanese Army Air Force RTAF-CAF-IPSF Service, Reading, Berkshire, UK, Osprey Publications, (ISBN0-85045-022-5).
(en) Richard M. Bueschel, Nakajima Ki-43 Hayabusa in Japanese Army Air Force RTAF-CAF-IPSF Service, Atglen, PA, Schiffer Books, , 61 p. (ISBN0-88740-804-4).
(en) Alvin D. Coox, « The Rise and Fall of the Imperial Japanese Air Forces », Air Power History, no 27, , p. 74–94.
Christian-Jacques Ehrengardt, « Satochi Anabuki, l'as japonais n°1 de la campagne du Pacifique », Connaissance de l’histoire mensuel, Hachette, no 45, , p. 65.
A.D. Harvey, « Army Air Force and Navy Air Force: Japanese Aviation and the Opening Phase of the War in the Far East », War in History, no 6, , p. 147–173.
(en) Ikuhiko Hata, Yasuho Izawa et Christopher Shores, Japanese Army Air Force Fighter Units and Their Aces, 1931-1945, Londres, Grub Street, (ISBN1-902304-89-6).
(en) Peter Scott, Emblems of the Rising Sun : Imperial Japanese Army Air Force Unit Markings, Aldershot, Hertfordshire, UK, Hikoki, (ISBN1-902109-55-4).
(en) John Stanaway, Nakajima Ki.43 "Hayabusa" : Allied Code Name "Oscar", Bennington, VT, Merriam Press, (ISBN1-57638-141-2).