C'est la première reine d'Aragon à utiliser un sceau royal. Les caractéristiques de ce sceau sont semblables à celles des sceaux qu'utilisait Alphonse II d'Aragon, son mari, et montre sur une des faces une image de la reine sur un trône avec une fleur de lis dans une main, et au dos l'autre image la représente montant un cheval en amazone avec des vêtements féminins. Cette iconographie illustre la relation de proximité de la reine avec l'autorité royale de son époux.
On doit souligner son activité comme mécène des arts, qui se manifeste non seulement dans l'originalité du sceau qu'elle a utilisé, mais également dans la fondation du monastère Sainte-Marie de Sigena, qui a servi de nécropole aux rois aragonais. Elle a participé activement à l'administration du monastère, où elle s'est probablement retirée une fois veuve, et à qui elle a fait de nombreuses donations.
Elle a testé en 1208, ordonnant d'être ensevelie dans la chapelle Saint Pierre du monastère, donnant ses bijoux, une toile de soie, la relique du doigt du Seigneur, les juifs de Huesca, de Saragosse, de Calatayud et d'Alagón, également des biens en Calamocha et en Cambor de Pina[1]. Elle est probablement décédée peu de temps après le , date à laquelle elle parait pour la dernière fois, remplacée à partir de cette date par la supérieure du monastère ainsi que par son fils le roi Pierre qui fait diverses donations et confirme celles qu'avait faites sa mère.
Mariage et descendance
Le , elle s'est mariée à la cathédrale de Saragosse avec le roi Alphonse II d'Aragon, signant les diplômes à partir d'alors en tant que regina Aragonie, comitissa Barcinone et marchissa Provincie. De ce mariage sont nés :
(es) Agustín Ubieto Arteta, Documentos de Sigena, Anubar Ediciones, (OCLC463177598).
(ca) Jaume Sobrequés i Callicó et Mercè Morales i Montoya, Contes, reis, comtesses i reines de Catalunya, Barcelone, Editorial Base, coll. « Base Històrica » (no 75), , 272 p. (ISBN978-84-15267-24-9), p. 82.