Le salon se déroule initialement tous les deux ans puis tous les ans depuis 2013, généralement en octobre mais également en août ou en novembre pour certaines éditions. Il est consacré à la littérature d'Océanie comprenant les livres des auteurs océaniens (nés ou vivants dans un pays ou territoire d'Océanie), les ouvrages s'inspirant des espaces ou cultures océaniennes, tout en s'ouvrant à des auteurs, éditeurs, traducteurs et universitaires invités internationaux, notamment de France métropolitaine. Outre la promotion de la production et de la vie littéraire néo-calédonienne et plus largement francophone dans une Océanie majoritairement anglophone, il vise également à établir des réseaux entre auteurs, éditeurs et traducteurs à une échelle régionale voire internationale. Il est organisé depuis 2003 par la Bibliothèque Bernheim, par délégation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Outre des conférences, des débats, des tables rondes, des lectures, des séances de dédicace, des manifestations artistiques et cérémonies coutumières, le SILO organise la remise de prix littéraires.
Il est choisi d'organiser cette nouvelle manifestation à Poindimié, dans un souci de rééquilibrage par rapport à la Province Sud et de la côte Ouest, plus peuplées, plus riches et mieux dotées en termes d'équipements culturels que la Province Nord et la côte Est. De plus, selon les organisateurs, il était nécessaire de proposer « une première décentralisée qui se démarque radicalement de la plupart des autres salons : le salon du Livre est un espace de rencontres et d’échanges avant d’être une opération commerciale ». De plus, cet événement doit initialement coïncider avec l'inauguration des locaux de la Médiathèque provinciale du Nord à Poindimié afin d'aider au lancement de cette nouvelle structure en lui donnant une dimension internationale, mais des retards dans les travaux obligent à repousser cette inauguration après le Salon[3].
La première édition se tient ainsi à la salle omnisports de Poindimié du 17 au [4]. Médias, organisateurs, invités et visiteurs s'accordent, au lendemain de la clôture de ce premier SILO, pour y voir un succès, et la manifestation devient régulière sous la forme d'une biennale à Poindimié (délocalisé pour une seule fois à Hienghène en 2007) jusqu'en 2013, puis d'une manifestation annuelle en alternance entre Nouméa et Poindimié par la suite.
À partir de l'édition 2018 Nouméa, au centre culturel Tjibaou du 7 au , c'est la Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie (structure régionale pour le livre et membre de la FILL) qui est chargée de l'organisation. Un comité organisateur est formé, composé de représentants des écrivains, des éditeurs, des libraires et des acteurs culturels volontaires associés à l'organisation.
Depuis 2005, à un rythme resté biennal jusqu'en 2015 puis annuel, le SILO est l'occasion de la remise des Prix Popaï du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. C'est durant son déroulement également qu'est remis, tous les deux ans depuis 2005, le prix Vi Nimö des lycéens de l'enseignement privé pour des ouvrages parus durant les deux années précédant le salon. Depuis 2009, le prix « Écrire en Océanie » de l'association néo-calédonienne du même nom pour la promotion de l'écriture et de la littérature du Pacifique, est également remis ou présenté lors du SILO. Enfin, lancé lors du SILO de 2005, le Prix Michel-Lagneau récompense un auteur pour son premier roman en lui permettant d'être publié. Le lauréat et son œuvre primée sont présentés au public lors du SILO.
Prix Popaï
Popaï signifie en paicî, langue kanak parlée dans la région de Poindimié, « parole » et de là « histoire ». Il a été initialement réparti en six catégories, en fonction des genres (fictions jeunesses ou adultes, documentaires scientifiques ou artistiques) et des catégories d'âge des auteurs pour les ouvrages de fictions adultes (moins ou plus de 35 ans), avec de plus un prix pour un auteur non-calédonien invité. Ce nombre a été réduit dès 2007 à quatre catégories en supprimant le prix pour les auteurs invités ainsi que la distinction d'âge pour les auteurs de fictions adultes, à deux en 2011 (fictions jeunesses et adultes)[15] ainsi que de 2015 à 2018 (documentaire et fiction ou littérature du Pacifique, puis littérature et jeunesse en 2017) et un en 2013, avant de revenir à quatre depuis 2019 (littérature, jeunesse, documentaire et un nouveau prix spécial du jury).
Ouvrage de fiction (poésie, roman, nouvelle), auteurs locaux de moins de 35 ans : L’Enfant kaori de Jocelyne Maléta Houmbouy et Isabelle Goulou ;
Ouvrage de fiction jeunesse, auteurs locaux : Balthazar est en pétard de Firmin Mussard ;
Ouvrage de fiction, auteurs locaux de plus de 35 ans : La Lumière du monde de Frédéric Ohlen ;
Ouvrage documentaire scientifique, auteurs locaux : Kibo, le serment gravé : essai de synthèse sur les pétroglyphes calédoniens de Christophe Sand et Jean Monnin ;
Ouvrage documentaire de type artistique ou vie pratique : Art vivant d'Hélène Ibanez Bueno ;
Ouvrage de fiction, auteurs invités : Graine de France de Geoff Cush (Nouvelle-Zélande).
Fiction jeunesse : Toutoute, berceuses, comptines et jeux de doigts de l'Association Lire en Calédonie ;
Livre documentaire scientifique : Ce Souffle venu des ancêtres, l’œuvre politique de Jean-Marie Tjibaou de Hamid Mokaddem ;
Livre artistique ou vie pratique : Promenade dans les jardins de Nouméa de Véronique Menet.
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Fiction adultes : Nomade's Land de Roland Rossero ;
Fiction jeunesse : Le Petit Marcel illustré de Bernard Berger ;
Livre documentaire scientifique : Parcours archéologique, deux décennies de recherches du département Archéologie de Nouvelle-Calédonie (1991 - 2007) de Christophe Sand, Jacques Bolé, André Ouetcho et David Baret ;
Livre artistique ou vie pratique : L’Accord musical : histoire des musiques en Nouvelle-Calédonie de Véronique Defrance.
Littérature : Caledonia Blues de Claudine Jacques.
Documentaire : Le Cheval en Nouvelle-Calédonie de Claude Beaudemoulin et Nicolas Petit.
Prix spécial du jury : Le Mémorial du bagne calédonien de Louis-José Barbançon.
Prix Vi Nimö
Vi Nimö signifie « Récit de formation » en langue ajië. Il est décerné initialement par des élèves de seconde de lycées privés, catholiques ou protestants, puis ouverts à des lycéens du public à partir de 2007 puis à des collégiens à partir de 2019, et remis tous les deux ans lors d'un SILO à Poindimié, portant sur un certain nombre d'œuvres contemporaines calédoniennes en compétition[17].
: jury composé d'élèves du lycée protestant Do Kamo de Nouméa et des lycées catholiques Blaise Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta[16] :
: jury composé d'élèves du lycée protestant Do Kamo de Nouméa, du lycée catholique Blaise-Pascal de Nouméa et des lycées publics de Pouembout (agricole et général) et Antoine-Kela de Poindimié[18] :
Emma de Ducos, fille de déporté (roman) de Catherine Régent.
: jury composé d'élèves du lycée protestant Do Kamo de Nouméa, des lycées catholiques Blaise-Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta et publics du Grand Nouméa (Dumbéa) et professionnel, commercial et hôtelier Escoffier de Nouméa :
Okorenetit, Où est le droit ? (pièce de théâtre) de Pierre Gope.
: jury composé d'élèves du lycée protestant Do Kamo de Nouméa, des lycées catholiques Blaise-Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta et publics du Grand Nouméa (Dumbéa) et agricole et générale de Pouembout :
Les arbres et les rochers se partagent la montagne (recueil de poèmes) de Nicolas Kurtovitch.
: jury composé d'élèves du lycée protestant Do Kamo de Nouméa, des lycées catholiques Blaise-Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta et publics du Grand Nouméa (Dumbéa), Jules-Garnier de Nouméa, professionnel, commercial et hôtelier Escoffier de Nouméa et agricole et générale de Pouembout :
Le diable s’est bien amusé (récit autobiographique) de Francia Tissot.
: jury composé d'élèves des lycées protestants Do Kamo de Nouméa et Do Neva de Houaïlou, des lycées catholiques Blaise-Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta et publics du Grand Nouméa (Dumbéa), Jules-Garnier de Nouméa, professionnel, commercial et hôtelier Escoffier de Nouméa, agricole et générale de Pouembout et polyvalent des îles Loyauté Williama-Haudra à Lifou :
Je suis née morte de Nathalie Heirani Salmon-Hudry.
: jury composé d'élèves des lycées protestants Do Kamo de Nouméa et Do Neva de Houaïlou, des lycées catholiques Blaise-Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta et publics du Grand Nouméa (Dumbéa), Jules-Garnier de Nouméa, professionnel, commercial et hôtelier Escoffier de Nouméa, agricole et générale de Pouembout et polyvalent des îles Loyauté Williama-Haudra à Lifou :
L'Hom Wazo de Dora Wadrawane.
: jury composé d'élèves du lycée protestant Do Kamo de Nouméa, des lycées catholiques Blaise-Pascal de Nouméa et Apollinaire-Anova de Païta et des lycées polyvalents publics des îles Loyauté Williama-Haudra de Lifou, du Mont-Dore et Michel-Rocard de Pouembout, et pour la première fois des collèges privés catholiques Sainte-Marie de Païta, Jean-Baptiste-Vigouroux de Poindimié, de Hnathalo à Lifou et Saint-Dominique-Savio de La Foa, du collège privé protestant de Taremen à Maré et du collège public Jean-Mariotti de Nouméa, pour une sélection uniquement composée de pièces de théâtre :
Fin mal barrés ! de Jenny Briffa.
Prix « Écrire en Océanie »
Le Prix « Écrire en Océanie », ou « Écrire en Océanie et Maison du livre de la Nouvelle Calédonie » en 2011, vient récompenser des nouvelles produites spécialement pour un concours littéraire, avec une thématique particulière, tous les deux ans jusqu'en 2015, puis tous les ans. À partir de 2018, ce prix n'est plus délivré dans le cadre du SILO.
: « Écrire son histoire » :
Premier prix : Waeleco ! Pardon mon amour de Léopold Hnacipan ;
Deuxième prix : Bienvenue la vie, simplement la vie d'Alain Camus ;
Troisième prix : Histoire d'hier et de deux mains de Noëlla Poemate ;
Élèves de 4e du Collège public de Rivière-Salée à Nouméa : matricule 1052 de Lan Dei.
: « Écrire les vies d'ici » :
Prix « Écrire en Océanie et Maison du livre de Nouvelle-Calédonie » : J'ai tout plié de Frédérique Viole.
Grand Prix de la Médiathèque Ouest : Le Lézard Jurufi de Jerry Delathière ;
Prix des Lecteurs (Bibliothécaires du Nord) : Jajinyi de Waej Genin ;
Prix « Épisodes Nouvelle-Calédonie » : Che si asciuga le castagne ora ? de Joël Paul.
: « Célébrer un paysage » :
Prix « Écrire en Océanie » : Pays sage de Cyrile Pigeau.
Prix « Écrire en Océanie » : 2034 République NicQel de David Gouraud-Maury ;
Prix de la Médiathèque Ouest : Jonas 2034 de Jemma Lys (pseudonyme) ;
Prix des Lecteurs (Bibliothécaires du Nord) : Génération sacrifiée de Mélissa Wahnapo.
: « Écrire une nouvelle policière » :
Prix « Écrire en Océanie » : La mort écarlate de Cécile Raquin ;
Prix de la Médiathèque Ouest : Une chance de trop d'Arnould Guidat ;
Prix du jury : L’enquête impossible d'André Gouyneau ;
Prix des Lecteurs (Bibliothécaires du Nord) : Lendemain de soirée de Claire Bastian ;
Prix d'encouragement jeunesse : Fer de lance de Salomé Goutcha.
: « Écrire une nouvelle policière » :
Prix « Écrire en Océanie » : Elle de Diego Jorquera.
Prix Michel-Lagneau
Le nom de Michel Lagneau fait référence au fondateur d'une entreprise d'imprimerie de Nouméa, Artypo, qui parraine le prix. Le concours a été initié par l'Association pour le développement des arts et du mécénat industriel et commercial de Nouvelle-Calédonie (ADAMIC) dans le but d’encourager la création littéraire calédonienne en récompensant un premier roman et présenté lors du SILO 2005. Le premier prix a été décerné en (le gagnant du concours ayant été sélectionné en ) et présenté lors du SILO suivant en . Le jury est composé d'éditeurs (des éditions locales Madrépores, qui publient ensuite le roman lauréat), de journalistes (de Nouvelle-Calédonie 1re), des chercheurs ou représentants d'institutions culturelles (de la Bibliothèque Bernheim ou du SILO, du Centre culturel Tjibaou et de la Maison du livre de la Nouvelle-Calédonie) et de mécènes (de l'ADAMIC, des imprimeries Artypo et de la famille Lagneau)[20]. Aucun prix n'a été remis en 2011, ni en 2015 (décalé en 2016), ni en 2020 (le concours a été lancé en pour un dépôt des candidatures jusqu'en )[21],[22].
Renate von Gizycki, Die moderne Literatur Ozeaniens / Polynesiens, in: Kindlers neues Literatur-Lexikon, München 1996, Bd. 20, S. 764–768
Carl August Schmitz, überarbeitet und ergänzt von Rose Schubert, Die traditionelle Literatur Melanesiens, in: Kindlers neues Literatur-Lexikon, München 1996, Bd. 20, S. 769–778