Première femme à arbitrer en Coupe d’Afrique des nations, elle est la première femme arbitre africaine désignée pour officier un Mondial en 2022.
Carrière
Début et formations
Salima Mukansanga, née en 1988 dans le District de Rusizi, est titulaire d'une formation supérieure en soins infirmiers et sages-femmes de l'Université de Gitwe. Avant de se lancer dans le football comme arbitre, Salima a pour ambition de devenir une basketteuse professionnelle. Son rêve n'ira pas plus loin car le pays pendant ces temps là manquait de la logistique adéquate pour l'accompagner. Elle opte finalement pour l’arbitrage dans le football[1]. Elle obtient son premier certificat en arbitrage un an après la fin de ses études secondaires[2].
En 2017, elle arbitre un match de qualification pour la coupe du monde féminine des moins de 20 ans entre le Kenya et l'Éthiopie[5]. En 2018, elle est arbitre centrale lors de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, qui se déroule en Uruguay[6], unique arbitre africaine dans cette compétition[7]. Elle arbitre également des matchs de l'Algarve Cup[8].
Elle exerce également dans le championnat Premier League au Rwanda, seule arbitre centrale féminine retenue dans ce contexte durant les années 2010. Elle est considérée comme l'arbitre la plus célèbre du pays[7]. En 2019, elle est sélectionnée pour officier comme arbitre centrale lors de la Coupe du monde féminine 2019, qui se tient en France[7],[9],[10],[11]. Elle y arbitre le le match opposant l'équipe de Suède à celle de Thaïlande[12]. Elle est ensuite sélectionnée pour arbitrer lors du tournoi féminin de football aux Jeux olympiques d'été de 2020[13].
Elle fait partie des trois femmes arbitres désignées pour la première fois de l'histoire par la Commission des arbitres de la Fifa pour le Mondial 2022 au Qatar, avec la française Stéphanie Frappart et la japonaise Yoshimi Yamashita, parmi les 36 arbitres sélectionnés[23],[24]. Trois autres femmes sont sélectionnées parmi les juges de ligne possibles[24]. Le 22 novembre 2022, elle devient la deuxième femme (après Stéphanie Frappart) à officier durant une phase finale de Coupe du monde masculine en tant que 4e arbitre de la rencontre entre la France et l'Australie. En 2022, elle est sélectionnée dans la liste annuelle des 100 femmes que la BBC considère comme les plus influentes cette année-là[25].
Elle annonce prendre sa retraite en octobre 2024 à l'âge de 36 ans[26].
↑Ahmed Ammour, « Salima Radhia Mukansanga : Première femme-arbitre à la CAN: Toute l'actualité sur lesoirdalgerie.com », Le Soir d'Algérie, (lire en ligne)
↑« «Discrète mais bosseuse» : qui est Salima Mukansanga, la pionnière africaine qui arbitre les hommes à la CAN? », Le Parisien, (lire en ligne)
↑(en) Eddie Nsabimana, « Mukansanga to officiate Africa women cup of nations final », The New Times, (lire en ligne)
↑Farid Achache, « Salima Mukansanga, première femme africaine à arbitrer au Mondial de football », RFi, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Coupe du monde 2022 : Stéphanie Frappart désignée pour être la première femme arbitre centrale d’un match dans la compétition masculine », Le Monde, (lire en ligne)
↑« BBC 100 Women 2022 : Who is on the list this year? Salima Rhadia Mukansanga, Rwanda. Referee », BBC, (lire en ligne)