À Tunis, il commence sa carrière en tant qu'assistant de chirurgien[1] puis devient le premier chirurgien de l'histoire contemporaine de la Tunisie[2] à la suite d'un concours organisé par le docteur Jean Demirleau, chirurgien à l'hôpital Sadiki[5].
Exerçant à l'hôpital Sadiki ainsi que dans sa propre clinique qu'il ouvre à la rue El Jarra[2], il est le premier Tunisien à réaliser plusieurs manœuvres chirurgicales difficiles[1] et le précurseur local de la chirurgie du cancer (particulièrement celui du sein[1])[2].
Grâce à ces performances, il est nommé en tant que membre du décanat des médecins à Tunis, de 1948 à 1951[5], et devient en août 1950 le premier médecin tunisien à être élevé au grade de chirurgien en chef à l'hôpital Sadiki sous l'influence de Mohamed Ben Salem, ministre de la Santé[7],[8].
Engagement patriotique
Outre l'exercice de son métier, il se fait aussi connaître pour ses activités politiques[2]. En effet, il soigne les combattants blessés et les fellagas lors de leurs confrontations avec l'armée française, au cours des rébellions armées des années 1950[2]. Il cache de même de grands dirigeants de la résistance, dont Ali Essid, dans sa propre clinique[3]. En raison de cet engagement, sa clinique est fouillée plusieurs fois par les autorités du protectorat français[2].
Ennuyé par ses activités médicales et politiques, son état de santé commence à se détériorer dès le printemps 1953[2]. Il finit par mourir brusquement à l'âge de 42 ans, le 23 juillet1953, dans sa propre clinique de Tunis alors qu'il s'apprête à réaliser une opération chirurgicale[1].
Publications
Passionné par la recherche scientifique en chirurgie[2], il publie quelques travaux scientifiques dont :
Salah Azaïz, « Reconstitution prothétique de la hanche et fracture du col », La Presse médicale, vol. 59, no 32, , p. 656.
Salah Azaïz, J. Delastre et A. Sergent, « À propos du traitement du volvulus du sigmoïde », La Presse médicale, vol. 59, no 33, , p. 678.
Mémoire
L'Institut national de cancérologie, centre de référence en Tunisie pour la surveillance, le diagnostic et le traitement des cancers fondé en 1969, est baptisé « Institut Salah-Azaïz » en son honneur[1],[2].
Des rues Salah-Azaïz sont également baptisées en sa mémoire dans quelques villes tunisiennes comme Menzel Bouzelfa (Nabeul)[9] et Mtorrech (Gabès)[10].
En juin 2012, un hommage lui est rendu lors d'un congrès intitulé Soin des atteints par le cancer : rôle et accompagnement et organisé par l'hôpital de Soliman[1].