Le village est situé au nord de l'Île de Lamèque, au bord de la baie des Chaleurs. Il comprend trois hameaux: Sainte-Cécile, le plus au sud, Petite-Rivière-de-l'Île, au centre, et Petit-Shippagan, à l'est. Le terrain est très plat et compte plusieurs tourbières et marais. Il y a plusieurs barachois le long du littoral. Sainte-Cécile fait légalement partie de la paroisse civile de Shippagan.
Sainte-Cécile est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[4].
Géologie
Le sous-sol de Sainte-Cécile est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[5].
Sainte-Cécile est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[6].
Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la région est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[7]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[8]. Les Basqueschassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[8]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[8]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[8]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des piratesanglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[8]. La pêche basque dans la région dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[8].
L'école élémentaire de Petite-Rivière-de-l'Île est fermée en 1996[9]. Sainte-Cécile est l'une des localités organisatrices du IVeCongrès mondial acadien, en 2009.
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Le village comptait 739 habitants en 2006, comparativement à 883 en 2001, soit une baisse de 16,3 %. Il y avait 411 logements privés, dont 328 occupés par des résidents habituels. Le village a une superficie de 18,85 km2 et une densité de population de 39,2 habitants au kilomètre carré[11].
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Commission de services régionaux
Sainte-Cécile fait partie de la Région 4[12], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [13]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[14]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[14]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[15].
Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[17].
L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[17]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[17]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[17].
Les anglophones bénéficient d'une école à Brantville accueillant les élèves de la maternelle à la huitième année. Ils doivent ensuite poursuivre leurs études à Miramichi. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.
Il y a une bibliothèque publique à Lamèque.
Autres services publics
Sainte-Cécile est desservi par les routes 113 et 313. La route 113 emprunte le pont de Miscou, qui relie l'île de Miscou au hameau de Petit-Shippagan. Le village comporte également deux ports, utilisés principalement pour la pêche. L'un se trouve à Petite-Rivière-de-l'Île et l'autre à Petit-Shippagan, au pied du pont. Il y a un bureau de poste à Petite-Rivière-de-l'Île. Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est situé à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital les plus proches sont aussi à Lamèque.
Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.
L'église Sainte-Cécile, probablement l'édifice le plus reconnu de la région, s'élève dans le hameau de Petit-Rivière-de-l'Île; la paroisse est incluse dans le diocèse de Bathurst. Le festival international de musique baroque de Lamèque s'y déroule à chaque année.
↑Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN2-921166-06-2), p. 141.
↑(en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le ).
↑(en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
↑(fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
↑ abcde et f(en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4, , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
↑ abcde et f(en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
↑(fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
↑ abc et d« District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).