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Glacier
La commune dispose sur son territoire d'un glacier : le glacier de Saint-Sorlin (ou glacier de l'Étendard[1]) situé sur le versant est du pic de l'Étendard, dont l'altitude varie de 2700 à 3 464 m. Ce glacier est suivi par le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (CNRS/UGA) dans le cadre de l'observatoire GLACIOCLIM (« les GLACiers un Observatoire du CLIMat »)[2]. Le glacier est équipé de balises afin de pouvoir mesurer son bilan de masse (volume de glace gagné ou perdu d'une année sur l'autre) et également d'une station météorologique pour le suivi de l'accumulation, de la température et du vent. Des simulations d'évolution du glacier au cours du prochain siècle, se basant sur le scénario d'émissions B1 du GIEC, tend à montrer sa quasi-disparition aux alentours de 2060[3].
Transports et voies de communication
Pendant la saison touristique hivernale, le village est relié à la gare de Saint-Jean de Maurienne - Vallée de l'Arvan par une navette payante. La station possède une navette communale gratuite qui fonctionne en saison hivernale.
Au , Saint-Sorlin-d'Arves est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[4].
Elle est située hors unité urbaine[5] et hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (50,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,8 %), forêts (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), zones urbanisées (0,9 %), prairies (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Hameaux
Le village est composé des hameaux suivants : de Cluny, du Revoux, de Belluard, de Malcrozet, de l'Église, de la Tour, de la Ville, du Pré, des Choseaux, de Pierre Aiguë, des Vachers et des Prés Plans[9].
Morphologie urbaine
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Logements
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Toponymie
Saint-Sorlin-d'Arves est un toponyme composé du nom local du saint chrétien Saturnin de Toulouse, premier évêque de Toulouse et du dérivé de l'hydronymeArve, au pluriel, désignant le bassin de l'Arvan[10]. L'hydronyme trouve son origine dans le mot celtique *Aturava, qui est un diminutif féminin de la racine préceltique *atur- qui désigne une « rivière », associée à la racine indo-européenne *er-, or-, qui signifie « bouger »[11]. La forme pluriel est apparue au XIIe siècle[11].
Les localités portant le nom du saint sont souvent d'anciens lieux de culte dédiés au dieu romain Saturne[10].
Lors de l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, la commune est désignée par Col-d'Aule ou Col d'Oûle en 1793[12].
Les hommes ont peuplé la vallée des Arves probablement dès le Néolithique comme en témoigneraient quelques haches polies (St-Sorlin et St-Jean-d'Arves, Albiez). Une présence à la fin de l'âge du Bronze est attestée par des haches à Albiez et St-Sorlin-d'Arves. Mais c'est à l'âge du fer que commence une très forte implantation sur tout le plateau d'Arvan. En effet dans les localités d'Albiez, Montrond, St-Sorlin et St-Jean-d'Arves ont été découvertes anciennement de grandes nécropoles avec des tombes en lauzes et des corps couverts de bijoux de bronze (bracelets, pendeloques, fibules, bagues), datés entre les VIe et IIe siècles av. J.-C.. Elles montrent la densité du peuplement et une certaine habileté des bronziers locaux[14]. Plus récente, est la découverte, en , d'une nécropole datant de La Tène ancienne (Ve siècle av. J.-C.), au hameau du Pré à Saint-Sorlin-d'Arves[15].
La peste se déclare en 1588 et passe à l'état endémique en 1589. Par la suite, elle réapparaît à intervalles plus ou moins rapprochés, elle fait quelques victimes puis elle disparaît tout à coup pour sévir de nouveau quelques années plus tard. C'est ainsi que vers 1599, elle fait de nouvelles et nombreuses victimes. En 1631, elle sévit toujours aux Arves comme à Fontcouverte : le , une vingtaine de décès sont causés par la peste de Saint-Sorlin et Saint-Jean-d'Arves[17].
Époque contemporaine
De nombreux incendies ont eu lieu à Saint-Sorlin-d'Arves[17] :
: la foudre incendie une partie du hameau de la Ville : 16 maisons sont détruites ;
: la foudre tombe sur une maison de Cluny, plusieurs maisons sont brûlées ;
1841 : le hameau de Cluny est presque entièrement détruit par un incendie ;
1854 : incendie au village du Pré ;
1868 : un nouvel incendie accidentel a lieu au hameau de Cluny ;
1874 : un incendie se déclare au Pierre Aiguë ;
1875 : important incendie à la Ville ;
1883 : la foudre incendie une maison au hameau de la Tour ; tout le hameau est détruit, on ne sauvera que le petit grenier en bois près de l'oratoire ;
1894 : incendie au hameau du Pré ;
: la veille de la grande foire d'automne à Saint-Jean-de-Maurienne, un incendie accidentel détruit 39 maisons en une heure au hameau de la Ville. La plupart des habitants étaient descendus à Saint-Jean-de-Maurienne. Deux cents personnes sont sinistrées et personne n'était assuré. Deux maisons plus isolées ont échappé aux flammes. Une chaîne de solidarité dans la région et même jusqu'à Paris vint en aide au village ;
: les maisons situées sur la rive gauche du ruisseau de l'Église sont détruites par un incendie accidentel ;
1914 : quatre maisons du hameau de l'Église ;
1917 : maisons de la rive droite du ruisseau de l'Église ;
1925 : incendie à Pierre Aiguë ;
: les troupes allemandes brûlent le hameau des Vachers en représailles ;
: les troupes allemandes incendient treize chalets d'alpages à la Chadolle (sous la Croix de Fer) ;
: un incendie accidentel détruit une ancienne maison agricole au hameau de Malcrozet. Le propriétaire périt dans les flammes.
Les habitants de la commune sont appelés les Saint-Sorlinois[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 1], en évolution de +2,65 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le tourisme à Saint-Sorlin-d'Arves commence dès la fin du XIXe siècle avec le développement de l'alpinisme autour des aiguilles d'Arves ou du glacier et du pic de l'Étendard (3 464 m). Le développement touristique s'est accentué en 1948, à l'occasion de l'ouverture du premier téléski (La Loze) de Saint-Sorlin.
Aujourd'hui, le tourisme se développe autour du domaine des Sybelles tant l'hiver que l'été.
En 2014, la capacité d'accueil de la station, estimée par l'organisme Savoie-Mont-Blanc Tourisme, est de 8 405 lits touristiques répartis dans 467 établissements[Note 2]. Les hébergements se répartissent comme suit : 181 meublés ; 10 résidences de tourisme ; 4 hôtels ; une structure d'hôtellerie de plein air ; 10 centres ou villages de vacances / maisons familiales et un gîte[25].
Domaine skiable
Le domaine skiable de Saint-Sorlin-d'Arves, compris entre 1 500 et 2 620m d'altitude, comporte 41 pistes de ski et 17 remontées mécaniques[26]. Il fait partie du domaine des Sybelles et est relié par le télésiège de l'Eau d'Olle, via l'Ouillon, à la station du Corbier. Cette dernière est elle-même reliée à La Toussuire, Saint-Jean-d'Arves, Saint-Colomban-des-Villards et aux Bottières.
Le domaine de Saint-Sorlin-d'Arves comprend le sommet le plus haut des Sybelles : les 3 Lacs, situés à 2 620 m d'altitude.
Coopérative laitière
La coopérative laitière de la vallée des Arves, installée dans le hameau de Malcrozet, produit depuis décembre 1970 du Beaufort (Appellation d'origine protégée). Le lait est collecté auprès d'une trentaine d'éleveurs de la vallée des Arves.
Le lieu commercialise également d'autres produits locaux et régionaux et organise des visites guidées des caves d'affinage.
En 2014, la commune de Saint-Sorlin-d'Arves bénéficie du label « ville fleurie » avec « une fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[29].
Le costume traditionnel
Le costume traditionnel féminin se compose d'une coiffe ou béguine, d'une robe, d'un corselet, des manches, de la jupe, de la ceinture, du tablier, d'un châle, de la chemise ou du chemisier, de bas et de chaussures et de bijoux (cœurs et croix). Les hommes, eux portent une veste en laine[30].
Pierre Balmain (1914-1982), couturier français, dont la famille est originaire de Saint-Sorlin. Ses cendres ont été dispersées dans la combe de la Balme[30].
Voir aussi
Bibliographie
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↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[25].
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑« Plans », sur saintsorlindarves.com (consulté le ).
↑ a et bHenry Suter, « Saint-Sorlin », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑ a et bHenry Suter, « Arvan », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 24.
↑Aimé Bocquet, « Archéologie et peuplement des Alpes françaises du nord », Anthropologie, no tome 101, fascicule 2, , p. 361-381 (lire en ligne).
↑Marcel Le Glay, « Fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine », Gallia, no tome 22, fascicule 2, , p. 540-541 (lire en ligne).
↑Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne), p. 32-34.
↑ a et bRenée Flamand, A la découverte de Saint Sorlin d'Arves, Saint-Sorlin, Association Sauvegarde du Patrimoine et de la Culture Traditionnelle de Saint Sorlin (ASPECTS), 3e trimestre 2003, 48 p..
↑« Un feu de forêt brûle trente hectares de végétation près de Saint-Sorlin-d'Arves (Savoie) - France 3 Alpes », France 3 Alpes, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».