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Saint-Avé [sɛ̃tave] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
En 2021, avec 11 927 habitants, elle est la 8e commune la plus peuplée du Morbihan et la 32e de Bretagne.
Sant-Teve en breton, francisé en Saint-Avé.
Attestée sous la forme Senteve en 1333 et 1337.
Puis Sainteve, 1397 ; Senteve, Sainteve, Lentive, 1453 ; Saincteve 1516, S. Eve, 1630 ; Saint-Avé, 1779.
La Bibliothèque vaticane informe sur ce toponyme avec une bulle papale datée de 1257 autorisant, sur sa demande, l'évêché de Vannes, à édifier une église consacrée à Sancta Eva, mère des hommes et fait donation d'une relique d'Ève pour asseoir la notoriété de la paroisse.
Saint Avé n'existe pas dans l'annuaire du Vatican. Sant Teve, prononcé « tévé », est à rapprocher du saint gallois Tyfai donné comme fils de Budic II, roi de Bretagne né vers 460 et mari de Morgause[1], la sœur du Roi Arthur selon certaines sources. Selon d'autres sources, il pourrait également s'agir de Sainte Avoye, compagne de sainte Ursule au IIIe siècle, honorée à Vannes le 2 mai et ailleurs le 6 mai, également honorée au hameau éponyme sur la commune de Pluneret à quelques kilomètres.
Saint-Avé se situe au sud de la région Bretagne, plus précisément dans le sud du département du Morbihan, dans le pays de Vannes. La ville fait partie du parc naturel régional du golfe du Morbihan[2] et de Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération[3].
Saint-Avé→canton de Vannes-Est→arrondissement de Vannes→Morbihan (56)→Bretagne→France
La commune est traversée par le ruisseau de Bilair à l'ouest, et ceux de Lihuanteu et de Gornay à l'est. Sur ces deux derniers des vestiges de moulins à eau subsistent : respectivement ceux de Rulliac[4] et celui de Lesnevé.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1993 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Au 1er janvier 2024, Saint-Avé est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vannes[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[14]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
On trouve des premières traces d’occupations néolithiques datées entre 4 500 et 2 500 avant J.-C[18]. Les vestiges romains sont nombreux, puisque deux voies romaines traversent Saint-Avé du sud au nord[19]. Une villa, dont les traces ont aujourd’hui disparu, a été découverte à Tréalvé en 1857[20].
Saint-Avé fait à l'origine partie de l'ancienne paroisse Saint Patern de Vannes démembrée vers l'an 1000.Elle englobait également le territoire de Meucon qui s'est détaché par la suite[19].
Saint-Avé est érigé en commune en 1790.
L’activité industrielle s’intensifie avec la création en 1860 de la Briqueterie Gohaud, qui sera en activité jusqu’en 1956[21].
En 1887 une délégation des royalistes de Vannes, d'Arradon, de Plescop, de Sarzeau, de Theix, de l'Île-aux-Moines et de Saint-Avé se rendit à Jersey afin d'y rencontrer le comte de Paris qui y était en exil[22].
Le monument aux morts de Saint-Avé porte les noms de 66 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[23].
Le monument aux morts de Saint-Avé porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[23].
Un monument commémoratif rappelle la mémoire de 30 résistants fusillés par les Allemands entre 1941 et 1944 au nord du stand de tir du polygone, au pied d'une butte, au milieu d'un taillis[24],[25].
Un soldat originaire de Saint-Avé est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un autre pendant la Guerre d'Algérie[23].
Un habitant de Saint-Avé, René Calohard[Note 7], résidant à Fontenon, décédé le 25 décembre 2022, a fait don de ses biens à la commune, soit en tout plus d'un million d'euros[26].
Les données ci-dessous ont été trouvées sur la liste des maires de la mairie de Saint-Avé.
Saint-Avé est jumelée avec Altenwalde, une ville d'Allemagne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[28],[Note 8].
En 2021, la commune comptait 11 927 habitants[Note 9], en évolution de +7,5 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'usine de Saupiquet de Saint-Avé a fermé définitivement en 2010.
La carrière S.E.C.A (Société Colas) se trouve à Saint-Avé. Celle-ci a fermé en 2008 pour être transformée en réserve d'eau destinée à l'approvisionnement humain[31].
Dans la nef, la porte en anse de panier, qui donne sur l'ancien baptistère, s'orne d'élégantes moulures, probablement subsistant de l'ancien édifice. Toutes les autres baies sont modernes : fenêtres en plein cintre ou portes à linteau segmentaire comme au porchet. Des travaux sont effectués en 1975, en raison du mauvais état de la voûte et pour adapter le chœur aux nouvelles normes liturgiques issues du Concile Vatican II. Les enduits extérieurs sont supprimés pour faire apparaître les moellons de granit jointoyés. La voûte peinte par Pobéguin est démolie, les autels latéraux et les boiseries sont supprimés, les statues et les tableaux peints évacués, le chœur et les chapelles latérales sont réaménagés. En 2000, les travaux en centre-ville ont réaménagé le parvis, les abords de l'église et l'éclairage public , et le clocher, dont sa flèche en pierre, a été rendu étanche en 2001. Le retable a été également entièrement rénové et l'horloge remise à neuf.
« La présence de ruines romaines sur le site autorise l'hypothèse d'un sanctuaire païen primitif avant la construction, par le recteur Pierre de Chohan, de la chapelle consacrée à saint Michel en 1524. Elle est ornementée de sculptures gothiques et Renaissance dans ses fenêtres et ses porches. Le clocheton est refait à la fin du siècle dernier et la sacristie accolée au pignon du chœur en 1831. L'intérieur, restauré récemment, conserve des statues et des boiseries anciennes[34]. »
camp retranché de Villeneuve Kastell Kernevez
Les armoiries de Saint-Avé se blasonnent ainsi : parti : au premier de gueules à une fleur de lys d'or accompagnée de trois croissants du même, au second d'argent à trois quintefeuilles de gueules, au chef d'hermine.Le blason a été conçu par le chanoine Danigo et Henri Gautier. Il s'agit des armes de Gehan de Coëtcandec, seigneur du Kreisker (manoir du centre ville - littéralement puisque kreisker se traduit par centre-ville en breton) "De gueules à une fleur de lys d'or accompagnée de trois croissants du même", et de la famille d'Arz propriétaire du château de Rulliac et des manoirs de Tréviantec et de Lesvellec au XVe siècle (d'où la ressemblance avec le blason de l'Île-d'Arz) "d'argent à trois quintefeuilles de gueules", surmontées des hermines ducales dues à la présence sur la commune du manoir de Plaisance (démantelé au XVIIe siècle), résidence officielle des Ducs.
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