Sahem al-Joulane (en arabe : سحم الجولان, Saḩam al Jawlān), est une petite ville du sud de la Syrie, rattachée administrativement au gouvernorat de Deraa[1]. Faisant partie du district de Deraa, elle est bordée par les localités de Nafi'ah à 2,7 km à l'ouest, Tasil à 3,8 km au sud, Kafr Tamit à 2,2 km à l'est, et Hayt à 2,3 km au sud[2]. Saham al-Jawlan se situe à 23 km de la ville de Deraa.
En 2004, sa population était de 6 572 habitants[3]. La plupart des habitants de Saham al-Jawlan travaillent dans la culture de céréales, d'olives et de légumes[1].
Histoire
Antiquité
Le village comporte des ruines datant du IVe siècle[4]. Selon certaines sources, il correspondrait à la cité biblique de Golan(en) en Gaulanitide[5].
Règne ottoman
En 1596, la localité de Sahem al-Joulane est mentionnée dans des registres d'impôts ottomans. Elle fait alors partie du nahié de Jawlan Sarqi, dans le sandjak du Hauran. Sa population était entièrement musulmane ; le village se composait de 22 foyers et de 15 habitats de célibataires. Les habitants devaient payer des taxes sur le blé, l'orge et les diverses récoltes, ainsi que sur les chèvres et les ruches d'abeilles[6].
En 1891, la société Agudat Ahim, basée à Yekatrinoslav, en Russie, achète 100 km2 de terres à al-Jawlan afin d'en faire des parcelles de culture pour les Juifs[7]. À cause de l'interdiction de l'achat de terre par des Juifs palestiniens mise en place sous l'Empire ottoman, les terres sont acquises par le baron Edmond de Rothschild. En 1895, le village de Tiferet Binyamin est construit sur ces parcelles, mais les Juifs ont été contraints de quitter le village en , lorsque les Ottomans expulsent 17 familles non-turques et ordonnent aux Juifs d'Europe de l'Est du plateau du Golan de quitter le territoire[8]. Lorsqu'ils réessayent de s'installer à Tiferet Binyamin avec des Juifs syriens, citoyens ottomans, ils échouent et sont à nouveau expulsés[9].
↑(en) Dan Urman et Paul Virgil McCracken Flesher, Ancient Synagogues : Historical Analysis and Archaeological Discovery, vol. 1 & 2, Brill Academic Publishers, coll. « Studia Post Biblica » (no 47), , 677 p. (ISBN978-90-04-11254-4, présentation en ligne), p. 426
↑(en) Rami Arav et Richard A. Freund, Bethsaida : A City by the North Shore of the Sea of Galilee, vol. 3 (v. 3), Truman State University Press, , 310 p. (ISBN978-1-931112-39-0, lire en ligne), p. 42
↑(en) Separation of Trans-Jordan from Palestine, Yitzhak Gil-Har, The Jerusalem Cathedra, ed. Lee Levine, Yad Yitzhak Ben Zvi and Wayne State University, Jérusalem, 1981, p.306
↑(en) M. R. Fishbach, Jewish property claims against Arab countries, Columbia University Press (2008), p.161
Bibliographie
(en) Wolf-Dieter Hütteroth et Kamal Abdulfattah, Historical Geography of Palestine, Transjordan and Southern Syria in the Late 16th Century, Erlanger Geographische Arbeiten, Sonderband 5. Erlangen, Germany: Vorstand der Fränkischen Geographischen Gesellschaft,