Saeb Erekat (en arabe : صائب عريقات), né le et mort le [1] à Jérusalem, est un homme politique palestinien considéré comme un proche de Yasser Arafat. Il était le chef des négociateurs palestiniens, pendant la présidence de ce dernier et était le Secrétaire Général du Comité exécutif de l'OLP (depuis 2015). Il était un fervent défenseur de la solution à deux États.
Erekat participe aux négociations ratées de Camp David et de Taba. Ces échecs sont suivis par le chaos de la deuxième Intifada et par une vague d'attentats-suicides de groupes terroristes palestiniens. Erekat affirme néanmoins croire qu'un accord de paix est réalisable[2].
Il démissionne de son poste de négociateur en mais est réintégré dans ses fonctions au mois de septembre de la même année.
Il participe aux négociations initiés par les présidents américains George W. Bush et Barack Obama, qui se sont également avérées infructueuses[2].
Représentant du gouvernorat de Jéricho au Parlement de Palestine depuis 1996, il est également secrétaire général de l'OLP.
En l'absence de négociations de paix, Erekat et la diplomatie palestinienne mène une campagne de pression diplomatique contre Israël à travers les institutions internationales, en particulier aux Nations Unies et dans l'Union européenne[2].
En , à la suite de sa contraction de la maladie à Covid-19, il est hospitalisé en état critique à l'hôpital Hadassah de Jérusalem, en Israël et est placé sous assistance respiratoire[5]. Son hospitalisation a été retardée en raison des difficultés mises par les Israéliens à tout transfert sanitaire. Des personnalités de la droite et de l’extrême droite israéliennes ont dénoncé l’accueil d'un « ennemi » dans un hôpital israélien[6]. Il décède le à la suite de complications de la maladie à Covid-19[7].
Selon le négociateur israélien Yossi Beilin, Erekat « a toujours été contre le recours à la violence. Il a soutenu d'autres moyens de faire pression sur Israël — des moyens diplomatiques — mais il était totalement contre la deuxième Intifada et a fait de son mieux pour combler le fossé entre les Israéliens et les Palestiniens[2] ».
Durant la période d'attaques au couteau de 2015 contre des Juifs israéliens, suivie par une politique de destruction d'habitations et de représailles collectives conduite par les autorités israéliennes, Erekat déclare dans la presse palestinienne que « l'agression israélienne contre le peuple palestinien se poursuit toujours, à travers des exécutions sommaires et des punitions collectives » et que « nous nous protégeons avec les corps de nos fils et filles[9] ».
Le négociateur palestinien revendique comme condition à un accord de paix qu'Israël « se retire aux frontières de 1967[9],[10] ». Erekat compare également Israël à l'État islamique[11][précision nécessaire].
D'après The Jerusalem Post, Saeb Erekat soutient les groupes palestiniens listés comme terroristes[Par qui ?] qui découle de sa conviction que ces organisations luttent pour la liberté. Il déclare ainsi en au journal Al-Hayat Al-Jadida qu'il « est interdit à quiconque et à toute partie qui s’appuie sur le droit international et les organes internationaux de décrire cette lutte comme de la terreur[9] ». Concernant la réconciliation avec le Hamas, Erekat déclare en 2014 au journal Al-Hayat Al-Jadida(en), que l'organisation est « un mouvement palestinien, qui n'a jamais été et ne sera jamais un mouvement terroriste[9] ».
Erekat s'oppose à la normalisation de pays arabes avec Israël initié par les accords d'Abraham. Il déclare : « La normalisation avec l'occupation israélienne constitue un couteau dans le dos, permettant [le déversement] du sang palestinien[9] ». Selon lui, ces accords « minent la possibilité de la paix » israélo-palestinienne et « renforcent les extrémistes », tant chez les Israéliens que chez les Palestiniens, les uns pensant ne plus avoir besoin à négocier avec les Palestiniens et les autres ne plus avoir à attendre quoi que ce soit d’Israël[9].