Sévaz mesure 2,5 km2[2]. 8,9 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 87,0 % à des surfaces agricoles, 2,0 % à des surfaces boisées et 2,0 % à des surfaces improductives[2].
En direction de Montbrelloz, se trouvent deux surfaces boisées : La Dzorèta dè Sîva (qui signifie "la petite forêt de Sévaz" en fribourgeois) et la forêt de La Tsapala, située sur la route de la Chapelle.
Histoire
Au douzième siècle, un prieuré du Valais affilié au couvent de Saint-Bernard de Montjoux fut établi à Sévaz. Au quatorzième siècle, les seigneurs d'Estavayer donnèrent l'ordre de défricher les forêts environnantes[3].
Le village fut en grande partie détruit par un incendie majeur les 2 et 3 octobre 1847. À cette époque, il n'y avait pas de système de lutte contre les incendies et on dépendait uniquement des puits privés pour l'eau. Les habitants du village ont combattu les flammes avec des seaux d'eau[3].
Toponymie
Le nom de la commune, qui se prononce [seva], dérive du latin silva, la forêt[4].
Sa première occurrence écrite date de 1056, sous la forme de Silvam[4].
En patois fribourgeois, le quartier de La Roche se nomme La Rotse ; le quartier des Essertons se nomme Lè j'Èchêton[6] et le quartier de la Chapelle se nomme La Tsapala[7].
Sévaz compte 319 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 128 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 21,6 % (canton : 15,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Sévaz entre 1850 et 2020[8],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 38,5 %, au-dessus de la valeur cantonale (35,2 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 18,8 %, alors qu'il est de 22 % au niveau cantonal[9].
La même année, la commune compte 171 hommes pour 147 femmes, soit un taux de 53,6 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,7 %)[9].
Sévaz est resté une commune agricole, avec des cultures céréalières, de betteraves et de maïs[10].
Une zone industrielle est aménagée en 1981 et un quartier résidentiel en 1984[10].
Patrimoine
Chapelle St-Nicolas
La chapelle, de style architectural roman, est capable d'abriter 40 à 60 fidèles. Son chœur surélevé, révèle un autel en pierre, datant de la dernière restauration[7].
Cette chapelle est dédiée à Saint Nicolas de Myre, et compte parmi les édifices les plus anciens de la contrée. Son édification fut entreprise vers l'année 1167 par les Chanoines valaisans de Montjoux du Grand-Saint-Bernard. Jadis lieu de culte pour le prieuré hébergeant quelques moines, elle s'éleva au cœur d'une forêt généreuse, propriété du seigneur d'Estavayer. Ces vénérables religieux se virent confier la noble mission d'assainir et de bâtir un village agricole prospère[3].
Grâce à la présence des Chanoines, Sévaz pu jouir du statut de paroisse indépendante. Toutefois, lors de la Réforme en l'an 1536, les Moines durent céder leur demeure. Sévaz devint ainsi la propriété des Chanoines de Saint-Nicolas à Fribourg, et les dévots sévaziens se rattachèrent alors à la paroisse d'Estavayer jusqu'en l'an 1902. L'Évêque enjoignit les fidèles de se joindre à leurs frères de Bussy et de Morens afin d'ériger la paroisse d'aujourd'hui.
La chapelle St-Nicolas
Représentation de Marie et de l'enfant Jésus dans la chapelle St-Nicolas.
St-Nicolas
St-Nicolas.
Intérieur de la chapelle de Sévaz.
Costume traditionnel
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Costume traditionnel féminin d'Estavayer, qui était porté dans toute la région.
Les deux colonnes représentent les armes de la maison du Grand-St-Bernard en Valais, d'où sont issus les chanoines fondateurs des premières habitations de Sévaz. Les trois roses, elles, sont un rappel des sires d'Estavayer, anciens seigneurs de la région. Les armoiries ont été adoptées en 1928[11].
↑ a et bfc, « Sévaz » , sur toponymes.ch (consulté le ).
↑ a et bPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 124