Sébastien Point, né le à Digne-les-Bains, est un physicien, ingénieur et chercheur français, spécialiste des sciences et technologies d'éclairage[1],[2], des rayonnements électromagnétiques et des effets biologiques et sanitaires de la lumière bleue[3],[4]. Ingénieur au CNRS dans le domaine du développement de technologies [5],[6], il est président de la section Rayonnements non ionisants de la Société française de radioprotection et membre du comité de rédaction de la revue Science et pseudo-sciences[7]. Sébastien Point est également diplômé en psychologie clinique et psychopathologie[8].
Il est connu principalement pour son travail dans le domaine de la santé/sécurité oculaire, notamment les effets de la lumière bleue sur la rétine, mais aussi pour son approche de l'électrosensibilité comme trouble phobique [9] et pour ses activités de promotion de la rationalité scientifique, et son soutien au déploiement des nouvelles technologies (comme la 5G).
Il est auteur pour la revue en ligne The European scientist et pour la revue sceptique anglophone Skeptical Inquirer[11].
Prises de position dans le débat public
Sébastien Point a régulièrement et publiquement dénoncé les discours qu'il juge « alarmistes » sur les ondes électromagnétiques[12],[13] ; dont pour la lumière bleue[14],[15],[16],[17] : concernant l'exposition rétinienne à l'éclairage artificiel quand il est riche en lumière bleue, il a remis en cause la pertinence des extrapolations faites du rat à l'être humain[18],[19]. Il a aussi pris position dans la presse grand public contre les dispositifs anti-ondes[20],[21] et anti-lumière bleue[22],[23] qu'il considère inutiles voire dangereux, tout en soulignant le danger potentiel que présentent selon lui les thérapies alternatives basées sur l'observation prolongée de sources lumineuses intenses. Il conteste la dangerosité de la 5G[24],[25] et en promeut même le développement, considérant qu'elle permettra des avancées technologiques et sociétales majeures comme les véhicules autonomes ou les usines connectées[26].
Interrogé par le journal Le Point sur l'engagement de l'eurodéputéeMichèle Rivasi contre certaines radiofréquences (rayonnements non ionisants utilisés par la 5G) lors des élections européennes de 2019, il considère (contrairement à l'OMS qui a classé en 2011, via son Centre international de recherche sur le cancer des longueurs d'onde utilisées en téléphonie mobile, comme peut-être cancérogènes pour l'Homme)[27] qu'il n'y a pas de preuve de cancer, et rien à craindre des ondes de téléphonie mobile ; fustigeant une logique politique propageant « une peur fondée sur un sujet difficile d'accès » ainsi qu'« une manipulation des esprits »[28]. Dans une série d'articles de presse (par exemple[29],[30]), il dénonce aussi la complaisance de certains politiques, dont le député et mathématicien Cédric Villani, envers la géobiologie de l'habitat que Point qualifie de pratique charlatanesque.
En , tandis que la marque Petit Bateau, arguant du principe de précaution, met sur le marché des « bonnets anti-ondes » pour enfants, Sébastien Point, dans un propos rapporté par RMC BFMTV[31], dénonce une stratégie marketing et qualifie d'irresponsable le fait qu'« au prétexte de protéger des enfants d'un danger plus qu'hypothétique, on prend le risque de les faire grandir dans une phobie des ondes »[32]. Cette position est partagée par plusieurs autres scientifiques[33].
Ses prises de position sur l'absence de nocivité des ondes électromagnétiques sont vivement critiquées par ses détracteurs[34]. Le physicien canadien, professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill et directeur du programme de santé au travail, Paul Héroux a un avis complètement opposé au sien et "explique que l’ensemble de ces ondes a, depuis des années, des incidences prouvées sur la santé des êtres vivants"[35].
Sébastien Point dénonce aussi régulièrement l'ingérence de la justice dans les affaires scientifiques[37],[38],[39].
Il est également associé au Collectif science-technologie-action, qui promeut la technologie dans la société[40].
Distinctions
Médaille de la Société française de radioprotection obtenue en reconnaissance du travail d'information du public sur le risque rétinien en lumière bleue.
Nommé au prix international francophone Roberval 2020 pour Lumière bleue: éclairage à LED et écrans menacent-ils notre santé ?[41].
Ouvrages
Le contrat non-écrit, éditions régionalistes, 1997.
Lampes toxiques : des croyances à la réalité scientifique, éditions Book-e-Book, 2016[42].
Champs électromagnétiques, environnement et santé, ouvrage collectif sous la direction de Anne Perrin et Martine Souques, éditions EDP Sciences, 2018.
Lumière bleue : l'homme est-il fait comme un rat ? , Éditions techniques de l'ingénieur, coll. « Livre blanc », .
Lumière bleue : éclairage à LED et écrans menacent-ils notre santé ?, éditions Book-e-Book, 2019[43].
Chroniques d'un enfant damné, 2021 (publication indépendante).
La religion anti-ondes: comment médias et associations ont fabriqué les électrosensibles, 2021 (publication indépendante).
↑Effet sanitaire des LED: des experts mettent en garde sur l'extrapolation des résultats obtenus sur les rats, Lumières n°20 octobre 2017, p. 12 lire en ligne.