2-(4-hydroxy-3-methoxyphenyl)ethanoate de ((1S)-(5R)-(9S)-(10R)-(11R)-(13R)-(15S)-(17R)-15-benzyl-5-hydroxy-7,11-dimethyl-6-oxo-13-isopropenyl-14,16,17-trioxapentacyclo[8.7.0.0^5,9.1^10,15.0^13,17]octadec-2,7-dien-3-yl)methyl
La résinifératoxine (RTX) est un analogue naturel de la capsaïcine[2] qui est elle-même un composé naturel. C'est un diterpènedaphnane capable d'activer les récepteurs vanilloïdes dans une sous-population de nerfs sensitifs impliqués dans la nociception (transmission de la douleur physiologique)[3],[4].
La RTX rend un canal ionique de la membrane plasmique de nerfs sensitifs — le TRPV1 (transient receptor potential vanilloid 1) — perméable aux cations, et plus particulièrement aux cations calcium ; ceci provoque une puissante sensation d'irritation suivie par une désensibilisation et un effet analgésique[5],[6].
Une synthèse totale de la (+)-résinifératoxine a été proposée par le groupe Wender de l'Université Stanford en 1997[10], qui est à la date de 2007 la seule synthèse totale complète d'une molécule de la famille des daphnanes[11].
Toxicité
La résinifératoxine est toxique et peut provoquer des brûlures chimiques. L'expérimentation sur le rat indique que l'ingestion de 148mg/kg peut causer de sérieux dommages, notamment à l'estomac, entraînant la mort de la moitié des sujets (LD50)[12] (soit équivalent à 1,67 gramme pour un humain de 70 kg)[13].
Au sommet de l'échelle de Scoville, la résinifératoxine se situe à un taux de 16 milliards, soit environ mille fois plus que la capsaïcine pure.
↑*(en) Christopher S. J. Walpole, et al., « Similarities and Differences in the Structure-Activity Relationships of Capsaicin and Resiniferatoxin Analogues », J. Med. Chem., vol. 39, no 15, , p. 2939–2952 (PMID8709128, DOI10.1021/jm960139d)
↑(en) Szallasi A, Blumberg PM, « Resiniferatoxin, a phorbol-related diterpene, acts as an ultrapotent analog of capsaicin, the irritant constituent in red pepper », Neuroscience, vol. 30, no 2, , p. 515–20 (PMID2747924, DOI10.1016/0306-4522(89)90269-8)
↑(en) Szallasi A, Blumberg PM, « Resiniferatoxin and its analogs provide novel insights into the pharmacology of the vanilloid (capsaicin) receptor », Life Sci., vol. 47, no 16, , p. 1399–408 (DOI10.1016/0024-3205(90)90518-V)
↑(en) Szallasi A, Blumberg PM, « Vanilloid receptor loss in rat sensory ganglia associated with long term desensitization to resiniferatoxin », Neurosci Lett., vol. 140, no 1, , p. 51–4 (PMID1407700, DOI10.1016/0304-3940(92)90679-2)
↑(en) Karai L et al., « Deletion of vanilloid receptor 1_expressing primary afferent neurons for pain control », J Clin Invest., vol. 113, no 9, , p. 1344–52 (PMID15124026, PMCID398431, DOI10.1172/JCI20449)
↑(en) Wender, P.A., Cynthia D. Jesudason, Hiroyuki Nakahira, Norikazu Tamura, Anne Louise Tebbe et Yoshihide Ueno, « The First Synthesis of a Daphnane Diterpene: The Enantiocontrolled Total Synthesis of (+)-Resiniferatoxin », J. Am. Chem. Soc., vol. 119, no 52, , p. 12976–12977 (DOI10.1021/ja972279y)