Ryōtarō Shiba(司馬 遼太郎, Shiba Ryōtarō?), né Teiichi Fukuda(福田 定一, Fukuda Teiichi?, à Osaka– ), est un écrivain japonais surtout connu pour ses romans historiques dont l'action se situe au Japon et dans le sous-continent asiatique, ainsi que pour ses essais historiques et culturels relatifs au Japon et à ses relations avec le reste du monde. D'après Iain Maloney, une partie de la popularité de Shiba provient du fait qu'il réussit à rendre ses lecteurs fiers du Japon sans que ses textes soient chauvins ou révisionnistes[1].
Biographie
Shiba étudie le mongol à l'école des langues étrangères d'Osaka (à présent école des études étrangères[2] de l'université d'Osaka[3]) et entame sa carrière comme journaliste au Sankei Shimbun, l'un des principaux journaux du Japon.
Après la Seconde Guerre mondiale, Shiba commence à écrire des romans historiques. Le magazine Shukan Asahi publie des articles de Shiba sur ses déplacements à l'intérieur du Japon dans une série qui s'étend sur 1 146 numéros. Shiba est lauréat de l'édition 1959 du prix Naoki pour son roman Fukuro no Shiro(en) (« Le Château d'un hibou »).
Shiba est un auteur prolifique qui écrit fréquemment sur les bouleversements que connaît le Japon au cours de la fin de l'époque d'Edo et au début de l'ère Meiji. Ses ouvrages les plus importants comprennent Kunitori monogatari (国盗り物語), Ryoma ga yuku (竜馬がゆく), Moeyo ken (燃えよ剣) et Saka no ue no kumo(ja) (坂の上の雲), qui ont tous donné lieu à des dramatisations, notamment des taiga dramas diffusés pendant un an en épisodes d'une heure par la NHK. Il a également écrit de nombreux essais qui ont été publiés dans des collections, dont Kaidō-wo yuku, livre sous forme de journal couvrant ses voyages à travers le Japon et partout dans le monde.
Shiba est largement apprécié pour l'originalité de ses analyses des événements historiques, et beaucoup de personnes au Japon ont lu au moins un de ses ouvrages. Il a été cité 201 fois lors de discussions au Parlement japonais, signe de son influence[4].
Plusieurs des ouvrages de Shiba ont été traduits en anglais, dont ses biographies romancées de Kukai (Kukai the Universal: Scenes from His Life, 2003) et Tokugawa Yoshinobu (The Last Shogun: The Life of Tokugawa Yoshinobu, 2004), ainsi que The Tatar Whirlwind: A Novel of Seventeenth-Century East Asia (2007).
Shiba est victime d'une hémorragie interne et tombe dans le coma le 10 février 1996. Il meurt deux jours plus tard[3].
↑Nicolas Mollard, c.r. de « Geschichtsdenken im modernen Japan. Eine kommentierte Quellensammlung (La réflexion sur l’histoire dans le Japon moderne. Une anthologie commentée de sources) », Ebisu [En ligne], 54 (2017), mis en ligne le 19 décembre 2017. URL : http://journals.openedition.org/ebisu/2145