La rue des Entrepreneurs contient principalement des grands immeubles d'habitation construits pour la plupart au cours du XIXe siècle lors du développement du village de Grenelle. Elle est devenue une rue commerçante grâce à la présence de nombreux espaces commerciaux au bas des immeubles.
Cette voie a la particularité de posséder quelques commerces iraniens, héritage de l'implantation de la diaspora de ce peuple dans le quartier de Beaugrenelle vers la fin du XXe siècle[1].
Origine du nom
Le nom de « rue des Entrepreneurs » indique qu'elle fut lotie et bâti sous l'impulsion d'entrepreneurs de l’ancien village de Grenelle du XIXe siècle qui possédaient les terrains bordant la rue et qui permirent leur développement, en particulier Léonard Violet et Alphonse Letellier.
Le , lors de la Commune de Paris, la rue des Entrepreneurs fut bombardée lors de l'attaque des troupes du gouvernement d'Adolphe Thiers sur l'enceinte fortifiée de Paris de Grenelle à Passy.
Avant 1948, la rue des Entrepreneurs commençait au niveau du quai de Javel, devenu depuis le quai André-Citroën. À cette date, la portion comprise entre le quai de Javel et l’avenue Émile-Zola fut détachée de la rue des Entrepreneurs et prit le nom de « rue de l’Ingénieur-Robert-Keller[2] ».
L’arrêté du allongea la longueur de la rue des Entrepreneurs en y incluant une portion de la rue Linois[2].
Risques naturels
D'après le plan de prévention du risque inondation (PPRI) de Paris, une partie de la rue des Entrepreneurs est située dans une zone présumée inondable. Elle est également exposée à un risque de mouvement de terrain à cause de la présence à proximité d'anciennes carrières de calcaire grossier.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 109 : immeuble de rapport construit par les architectes Gaston et Juliette Tréant-Mathé en 1938-1939. De chaque côté du bâtiment, les bow-windows calent la composition et contribuent à l'éclairage des deux appartements de chaque étage (un deux pièces et un trois pièces, avec salle de bains et cuisine), le recentrage au sixième, puis un septième étage couronnant l'édifice. Les architectes avaient en outre prévu une buanderie et une grande salle commune en sous-sol pouvant servir de salle de jeux pour les enfants.
No 105 : bâtiment de bonne tenue intégré dans une séquence variée des hauteurs, modénature et persiennes escamotables conservées.
No 103 : bâtiment intégré dans une séquence variée des hauteurs, les garde-corps ont été conservés.
No 101 : bâtiment de bonne tenue intégré dans une séquence homogène avec faibles pentes de toit et combles sur la rue du Commerce.
No 99 : bâtiment de 1827 ayant conservé sa volumétrie d'origine qui contraste avec ses voisins et marque l'entrée de la rue et la place Étienne-Pernet.
No 91-97 : bâtiments faubouriens de bonne tenue intégrés dans une séquence homogène avec faibles pentes de toit.