Les numéros de la rue étaient noirs[3]. D'une longueur de 313 mètres le dernier numéro impair était le no 109 et le dernier numéro pair était le no 48.
Le côté de la rue opposé aux piliers se nommait en 1547 « rue des Toilières », « rue aux Toilières » et « rue de la Toilerie » en raison de la présence des marchands de toiles.
Sous Henri II et au XVIIe siècle, plusieurs titres la désignent sous le nom de « rue des Grands-Pilliers-des-Halles », mais sa dénomination primitive a finalement prévalu.
Elle est citée sous le nom de « rue de la Tonnelerie », dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « salle, boueuse et remplie d'immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux ».
Elle était bordée de galeries couvertes[8] qui abritaient des commerçants et artisans[9]. Elle doit son nom aux marchands de tonneaux qui s'y étaient établis. Elle était appelée aussi « rue des Grands-Piliers ».
Le , un décret approuve le plan du périmètre de restructuration des halles centrales[10]. Ce plan prévoit l'ouverture d'une nouvelle rue entre le Pont-Neuf et la rue Rambuteau[11]. Le plan parcellaire des propriétés à exproprier pour « l’élargissement de la rue Tirechape et le prolongement de cette voie jusqu’au pont Neuf » est publié le [12]. En 1867, la nouvelle voie est nommée « rue du Pont-Neuf[13] ». La partie entre la rue Berger et la rue Rambuteau est renommée « rue Baltard » en 1877[14] ; cette rue a été supprimée lors de la construction du Forum des Halles.
Les passages sous les piliers des halles
Ordonnance de police concernant les passages sous les piliers des halles, du , approuvée par le ministre de l'Intérieur le suivant[4].
Article 1.
À partir de la rue Saint-Honoré jusqu'à la pointe Saint-Eustache, il sera laissé entre l'alignement des piliers de la Tonnellerie et celui de la façade du rez-de-chaussée des maisons construites sur ces piliers, un espace de trois mètres de largeur pour l'usage du public.
Article 2.
Cet espace sera mesuré à compter du nu du mur de face du rez-de-chaussée, etc.
Article 5.
Il est défendu, soit aux propriétaires et locataires des maisons et boutiques situées sous les piliers et sous leurs galeries, soit aux propriétaires, locataires, tenanciers et usagers des places situées entre les piliers, d'anticiper, sous quelque prétexte que ce soit, sur les espaces réservés au passage public, et d'obstruer ce passage de quelque manière que ce soit, sous les peines portées aux lois et règlements en cette partie.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Une plaque était située au no 3 : « J. Baptiste Poquelin de Molière. Cette maison a été bâtie sur l'emplacement de celle où il naquit en 1620[15]. » Mais cela reposait probablement sur une erreur[1], puisqu'il est établi à présent que Molière est né rue Saint-Honoré.
Dans la même maison du 3, rue de la Tonnellerie est né en 1655 le poète Regnard[15].
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 21 juin 1854 », p. 282-283.
↑Frères Avril, Plan général des Halles centrales et de leurs abords, Paris, 1854 [lire en ligne].
↑Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, 1865, no 9, p. 475 [lire en ligne].
↑Adolphe Alphand, op. cit., « Arrêté du 26 février 1867 », p. 371.
↑Adolphe Alphand, op. cit., « Décret du 10 novembre 1877 », p. 425.