Elle est desservie par la ligne 4 à la station Vavin.
Origine du nom
Cette rue doit son nom à l'homme politique Alexis Vavin (1792-1863).
Historique
Cette voie a été ouverte en 1831 sur le tracé de l'ancien « passage de l'Ouest[1] », sur un terrain appartenant à Alexis Vavin, qui lui donna son nom[2].
No 6 : le sculpteur animalier Florentin Brigaud y vit entre 1918 et 1958 ; une plaque lui rend hommage. Le cabaret-spectacle Carrousel de Paris y était situé de 1962 à 1985.
No 19 : au XIXe siècle, l'atelier a été occupé par le graveur Eugène-André Oudiné[4]. Entre 1881 et 1903 se trouvait à cette adresse l’École Guérin (École normale d'enseignement du dessin) rendue célèbre par les cours gratuits d'illustres artistes.
No 26 : immeuble à gradins (dit La Sportive) imaginé en 1912 par Henri Sauvage et Charles Sarazin, qui fut le premier immeuble à copropriété de Paris[5]. Sa façade classée est entièrement recouverte de faïence, raison pour laquelle il y est interdit de poser des plaques commerciales (sociétés, médecins, etc.). Dans les derniers étages existe un théâtre privé[6]. L’architecte Henri Sauvage y a occupé un appartement, ainsi que l’écrivain Paul Nizan[7]. Ce fut également le domicile de Étienne Weill-Raynal, homme politiquefrançais et de son frère, Maurice Weill-Raynal, déporté et mort à Auschwitz. Dans les années 1920, le comité du prix Femina y a son siège[8].
No 33 : il y fut ouvert, après la guerre de 1914-1918, le bal de la Boule blanche.
No 38 ou/et 40 : emplacement de la maison-atelier (détruite en 1893) dans laquelle le sculpteur Auguste Bartholdi (1834-1904) a vécu et travaillé pendant 37 ans avant d'être contraint, à la fin de sa vie, de la quitter pour raison d'expropriation[9] en vue du prolongement du boulevard Raspail[10]. Il passera la dernière année de sa vie dans une maison située 82, rue d'Assas (voir à cette adresse).
No 46 : la cantatrice et artiste peintre Spéranza Calo-Séailles (1885-1949) avait en ces lieux un studio où elle donna des concerts dans les années 1930[11].
No 50 : dans la seconde moitié du XIXe siècle se trouvait à cette adresse le siège de la Maison Voignier, fournisseur de tuyaux d'orgue, où s'approvisionnait notamment le célèbre facteur d'orgues parisien Aristide Cavaillé-Coll, mais aussi des facteurs moins connus, comme le facteur mosellan Joseph Géant, dans la seconde moitié de sa carrière.
↑Robert Belot, Bartholdi : L'homme qui inventa la liberté, Ellipses, 2019, pp. 6 et 534.
↑Manuel Cornejo et Dimitra Diamantopoulou, Spéranza Calo-Séailles, une Grecque à Paris et à Antony. Une cantatrice et artiste oubliée, texte en ligne [1].
↑Benoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde, .