Cette rue doit son nom à un des membres de la famille Tison, une vieille famille bourgeoise qui habitait la rue, connue à la fin du XIIe siècle et citée dans le cartulaire de Saint-Germain-l'Auxerrois[1],[2].
Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'étymologie de la rue Jean-Tison ainsi[3] :
« Dans cette Rue il y demeurait un garçon qui s'appelait Jean, et portait tous les matins à la Princesse un tison pour allumer son feu, et cette rue fut nommée la Rue Jean Tison. »
Elle est citée sous le nom de « rue Jehan Tizon », dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « salle, boueuse et remplie d'immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux ».
La rue Jean-Tison a été considérablement raccourcie lors de l'ouverture de la rue de Rivoli, en 1854, passant d'une longueur de 110 mètres à 16 mètres.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Au no 12 de la rue initiale, désormais disparue en 1854, au coin de la rue Bailleul, il y avait une maison décorée d'une architecture ancienne et qui avait été habitée par Jean de Morvilliers, chancelier de France du temps de la Ligue, puis par Gaspard de Schomberg. L'hôtel, voisin de celui de la famille d'Aligre, fut détruit au XVIIe siècle, coupé par un passage, et il en demeurait des restes encore visibles en 1850, comme cette échauguette (ci-contre)[2],[1].