Hordaland (vieux norrois : Hórðaland ou Hórdafylki) était l'ancien nom de la région qui a été ressuscitée à l'époque moderne. Le premier élément est le génitif pluriel de hǫrðar1[1], le nom des Harudes(en), une ancienne tribu germanique de Jutland, le deuxième élément signifie terre ou région[2]. Björn krepphendi dans son poème Magnússirápa, dédié à Magnus III de Norvège, mentionne le monarque comme le chef du Hǫrðar (Hǫrða ræsir).
Situation
Ce royaume joue un rôle central dans le contrôle des routes maritimes longeant la côte ouest de la Norvège. Hordaland abrite plusieurs manoirs royaux, dont Alrekstad, Seim, et Fitjar, qui sont étroitement liés à l'expansion et à la consolidation du pouvoir royal. Ces résidences sont stratégiquement situées le long des principales routes maritimes, facilitant les voyages et le commerce entre les îles Shetland, les Orcades, et d'autres territoires atlantiques. Hordaland est une base importante pour les rois qui cherchent à étendre leur influence sur la mer du Nord et l'Atlantique[3].
Histoire
D'après l'étude étymologique, le Hordaland pourrait être cité depuis le Ier siècle par Jules César dans De Bello Gallico lorsqu'il désigne vingt tribus germaniques, dont les Harudes(en). Au VIe siècle, Jordanès évoque le Rogaland et le Hordaland comme royaumes nordiques. Enfin, vers 787, la chronique anglo-saxonne relate l'arrivée de norðmanna of Hereða lande (hommes du Nord du Hordaland) qui tuent le représentant du roi anglo-saxon[4].
↑Ernst Eichler : Namenforschung / Name Studies / Les noms propres. 2. Halbband+Registerband, Walter de Gruyter, 1996, (ISBN311020343X) p. 1341.
↑Orel, Vladimir : A Handbook of Germanic Etymology. Leiden, Países Bajos: Brill, 2003: 164.
↑Rulership in 1st to 14th century Scandinavia: royal graves and sites at Avaldsnes and beyond, De Gruyter, coll. « Ergänzungsbände zum Reallexikon der Germanischen Altertumskunde », (ISBN978-3-11-042579-6)