Le Royal Cercle Sportif verviétois était un club belge de football basé à Verviers. Titulaire du matricule 8, le R. CS Verviétois faisait partie des 10 plus vieux cercles de football de Belgique. Le club a disputé 102 saisons dans les séries nationales, ce qui en fait au moment de sa disparition le sixième club à avoir disputé le plus de championnats nationaux en Belgique.
Surnommés "les Béliers", en référence au passé riche en industrie lainière de la région, les joueurs de ce club évoluaient en vert et blanc, tout comme les couleurs de la ville de Verviers. Souvent appelé le Panorama (voire le Pano), par référence au nom du stade où le club évoluait, pour se différencier d'un autre club de football également situé à Verviers, la SRU Verviers, dénommée le Skill.
Le club et son matricule ont radiés en 2015 à la suite d'arriérés salariaux non remboursés dans les délais imposés pour une somme de 38000€.
"Club" puis "Cercle"
Durant sa longue Histoire, le club porte le plus souvent les initiales "RCSV" (excepté pendant la période 2000 à 2001). De 1903 à 2000, le matricule 8 est le "Club sportif verviétois". Depuis 2001, il est le "Cercle sportif Verviers". La presse évoque la disparition du cercle et un championnat joué à 17 au lieu de 18[1]. Mais le , le matricule 8 est bien présent au départ du Championnat de Division 3 série B.
L'explication de cette finesse renvoie aux règlements de la Fédération belge: "...une dénomination abandonnée par un club ne peut être reprise, ni par le club qui la délaissée, ni aucun autre, avant 10 ans…". Ayant "abandonné" le terme "Club sportif" en 2000, le matricule 8 devait attendre 2010 pour reprendre cette dénomination. On opta donc pour "Cercle sportif".
Repères historiques
1896 : fondation de VERVIERS FOOTBALL CLUB le 01/10/1896 (Organisé dès , un VERVIERS FOOTBALL CLUB avait une activité sportive suffisamment connue pour avoir été invité à la création de la future URBSFA; il n'était cependant pas présent lors de la fondation effective de la fédération en 1895. Sans doute, y eut-il période d'inactivité avant la récréation en 1896)
1897 : affiliation à l'Union Belge des Sociétés de Sports Athlétiques (UBSSA - future URBSFA) de VERVIERS FOOTBALL CLUB le 10/08/1897
1899 : fondation de STADE WALLON en 1899 et affiliation à l'UBSSA le 27/05/1899
1903 : fusion de VERVIERS FOOTBALL CLUB et STADE WALLON pour former CLUB sportif VERVIETOIS le 10/08/1903
1915 : fondation de CERCLE SPORTIF DISONNAIS le 21/06/1915
1916 : affiliation à l'Union Belge des Sociétés de Football Association (UBSFA - future URBSFA) de CERCLE sportif DISONNAIS le 30/05/1916
1924 : changement de dénomination de CERCLE SPORTIF DISONNAIS en DISON SPORT vers 1924
1925 : après obtention du titre de Société Royale le 18/07/1925, changement de dénomination de CLUB SPORTIF VERVIÉTOIS en ROYAL CLUB SPORTIF VERVIÉTOIS le 24/07/1925
1926 : ROYAL CLUB SPORTIF VERVIÉTOIS reçoit le numéro matricule 8; DISON SPORT reçoit le numéro matricule 63
1951 : après obtention du titre de Société Royale le 23/04/1951, changement de dénomination de DISON SPORT (63) en ROYAL DISON SPORT (63) le 13/06/1951
2000 : fusion de ROYAL CLUB SPORTIF VERVIÉTOIS (8) et ROYAL DISON SPORT (63) pour former ROYALE ENTENTE DISON VERVIERS (8) le 01/07/2000. Dans les faitzs, la fusion se révèle très hasardeuse et débouche sur une mise en liquidation en 2001.
2002 : Voyant son club péricliter et risquer de disparaître, la « Ville de Verviers » intervient en soutenant la création d'une nouvelle ASBL qui reprend les commandes du matricule qui change sa dénomination de ROYALE ENTENTE DISON VERVIERS (8) en ROYAL CERCLE SPORTIF VERVIETOIS (8) le 01/07/2002
2008 : en mai 2008, le R. CS Verviers est repris par un groupe emmené un financier répondant au nom de Giovanni Marchica[2]. Le nouveau patron fait montre d'une sérieuse ambition[3]. Mais dans la pratique c'est une courte et catastrophique période qui débute, durant laquelle les finances du club plongent gravement dans « le rouge ». Cela car seulement huit mois après son arrivée, le nouveau président claque la porte et s'en va avec l'équipe dirigeante qu'il a amenée ! Cette décision lourde de conséquences trouve son origine dans des désaccords entre le nouveau patron des « Béliers » et l'ancien international Benoît Thans actif comme « Consultant sportif auprès de la Ville de Verviers ». G. Marchica demande l'intervention de la Ville dans ce qu'il est être des conflits d'intérêts entre les diverses activités de B. Thans. Considérant que les autorités communales abondent dans le sens de l'ancien Diable rouge et pas dans le sien, l'homme d'affaires n'a pas d'état d'âme : il prend la porte et reste inflexible quant à toute possibilité de retour sur sa décision[4].
2009 : 2e mise en liquidation du club. À la suite du départ surprise du président et de ses personnes de confiance, le club se retrouve en fâcheuse posture. Le litige « Ville/Thans » avancé par l'ex-Président Marcheca prend quelques allures d'excuses toutes faites quand on se rend compte au printemps 2009 que les joueurs n'ont plus rien reçu depuis... près de huit mois. On a craint vraiment la dissolution (équivalent de « faillite » pour une ASBL) - synonyme de disparition. Mais c'est la mise en liquidation qui est privilégiée[5]. On évoque un passif de 900 000 euros[6].
2011 : Les efforts de passionnés bénévoles permet au club de survivre, mais presque deux ans après sa deuxième mise en liquidation le club est contraint de lancer « un appel aux dons » [7]. Lors de la date-butoir du , une nouvelle ASBL est présentée. Celle-ci reprend les dettes du club.
2014 : En janvier 2014, alors qu'un projet de vente du matricule 8 et d'un déménagement vers Seraing semblait près d'aboutir, le PS, (alors dans l'opposition au Conseil communal de Verviers) s'oppose à ce projet, souhaitant « préserver le patrimoine local »[8]. La situation du RCSV est alors paradoxale, son équipe première brillant dans sa série de Division 3 tandis que financièrement, le club est empêtré dans des retards financiers assez importants. Terminant deuxièmes de chacune des périodes, les « Béliers » occupent cette même place finale au classement général. Faute d'obtenir la licence pour le football rémunéré, malgré un recours devant la CBAS[9], ils ne peuvent jour le tour final pour la montée en Division 2. Sans le savoir, le matricule 8 vient de vivre ses derniers grands moments sportifs. Le , le spectre de la faillite se matérialise quand le R. CS Verviers confirme la décision prise par son Conseil d'Administration de mettre l'ASBL R. CS Verviers en liquidation volontaire, la troisième de l'Histoire de l'entité sportive[10]. Une nouvelle ASBL, du nom de « Vert et Jeune », est formée pour gérer le club. Mais le , l'URBSFA déclare le club en « interdiction d'activités » en raison d'une dette non honorée dans les délais vis-à-vis de deux anciens joueurs: Marco Ingrao et Frédéric Tuta. La sommé évoquée est de 38 000 euros[11].
2015 : Le , le Tribunal de Première Instance de Liège siégeant en Référé ordonne la poursuite des activités du matricule 8. L'ordonnance est un répit temporaire pour le vieux club dans l'attente d'une décision définitive de la CBAS. Alors que sportivement, le club se dirige vers une relégation en Promotion, le Tribunal du Sport rend son verdict dans le différend avec les deux joueurs Ingrao et Tuta, le . Il n'est pas favorable au club qui doit bel et bien rembourser la somme totale d'environ 38 000 euros. Les dirigeants de Vert et Jeune garantissent que tout sera fait pour sauver le club[12]. Mais deux mois plus tard, un peu à la surprise générale tant la somme due semble relativement modeste[non neutre], la décision fédérale tombe : le , le R. CS Verviers et son matricule 8, fondateur de la fédération belge de football, est radié pour non-remboursement d'arriérés salariaux[13]. La suite confine au pathétique[non neutre] : le Président en exercice affirme ne pas pouvoir joindre son Correspondant Qualifié depuis 24 heures et qu'il ne connaissait pas la date de l'échéance du paiement de la somme due, affirmant qu'« [il l'aurait] payée car l'argent est disponible »[14]. Des bruits évoquent un recours contre la décision fédérale, d'autres sources évoquent une annulation de la radiation si la dette est honorée. Le , l'URBSFA confirme la radiation. Malgré d'autres déclarations verviétoises par voie de presse, plus rien ne change, et le R. CS Verviers et son matricule appartiennent au passé de l'Histoire du football belge.
Le , l'ASBL "Futurofoot Verviers", gestionnaire de l'école des jeunes du désormais ex-matricule 8, introduit une demande de numéro de matricule auprès de l'URBSFA. Celui-ci, le 9657, est accordé le à la dénomination CERCLE SPORTIF JEUNESSE VERVIETOISE[16].
Au terme de la saison 2016-2017, le CSJ Verviétoise (9657) remporte sa série de P4 et monte en P3 (8e niveau). L'année suivante, le cercle atteint la P2 mais en est relégué au terme de la saison 2018-2019. Face à la situation délicate de pratiquement tous les clubs de football de l'entité, l'Échevin des Sports Monsieur Malik Ben Achour avance une proposition de regroupement/fusion des sept clubs concernés: R. Excelsior FC Lambermontois (299), R. Entente Rechaintoise (3905), R. FC Heusy-Rouheid (4312), FC Entente Stembertoise, (8244), Étoile Verviétoise (9603), CSJ Verviétoise (9657) et SRU Verviers (9699) [17]. Le mandataire communal n'est pas suivi[18]. Cependant deux clubs, l'Étoile et le CSJ, optent pour unir leurs destinées. À partir du , sous le matricule 9657, ils forment l'Alliance Sportive Verviétoise.
Le , une nouvelle fusion intervient entre l'AS Verviétoise et le Royal Star Fléron FCX (porteur du n° de matricule 33) afin de recréer un « RCSV ». Le matricule 33 prend ainsi le nom de Racing Club Star Verviers[19].
↑En position de relégable, le club bénéfice des sanctions (retrait de points) infligées au RFC Tournai et au KVV Coxyde pour avoir aligné des joueurs non qualifiés.
↑Normalement barragiste, le club est sauvé grâce à la rétrogradation administrative infligée au KVK Tirlemont, déclaré en faillite en cours de saison.
↑Le club termine à un point du champion, le KV Woluwe-Zaventem. Il ne peut cependant pas participer au tour final pour la montée en Division 2 car il n'a pas reçu sa licence pour le football rémunéré.
Cette palette reprend UNIQUEMENT les clubs de football de la province ayant évolué en nationales. Les B et C à côté du nom d'un club indique les équipes réserve de celui-ci.