Surnommé « Fatty » (« le gros » en français) dès son plus jeune âge, il abhorre ce sobriquet. Pourtant, c'est sous ce dernier qu'il devient l'acteur du cinéma muet le plus populaire de son époque. En , un scandale de viol et de meurtre brise net sa carrière d'acteur. Acquitté, il intervient alors un temps comme scénariste puis réalise, sous le nom de William Goodrich, une cinquantaine de films. En 1933, il meurt d'une crise cardiaque alors qu'il venait de signer un contrat à long terme avec la Warner qui, depuis quelques films à succès, avait relancé sa carrière d'acteur, sous son propre nom.
Biographie
Roscoe Conkling Arbuckle naît le à Smith Center, petite ville du Kansas. C’est un bébé d’une corpulence exceptionnelle[3]. À cause de sa physionomie, son père, William Goodrich Arbuckle, ne croit pas que l'enfant puisse être le sien et le prénomme alors « Roscoe Conkling », du nom d'un politicien démocrate[4] qu'il méprise. Maltraité par son père, il grandit dans une famille de neuf enfants. À l’automne 1888, les Arbuckle s’installent à Santa Ana en Californie.
II était encore au collège quand on a commencé à l’appeler Fatty (graisseux/gros) et il a été toujours plus connu sous ce nom que sous celui de Roscoe Arbuckle, par lequel il a été inscrit sur les registres de l’état civil. Alors que certains Américains le disent originaire du Texas, Le Bioscope affirmait qu’il était irlandais et qu’il avait été employé dans une ferme près de Carnodnagh (Londonderry)[réf. nécessaire].
Les débuts
Roscoe est doué pour le chant, agile et souple malgré sa corpulence. Il entre très tôt dans la carrière artistique : suivant les biographies, dès neuf ans[5] encouragé par Mollie, sa mère ou à douze ans à la mort de cette dernière en . À cette époque, il effectue déjà des petits boulots. Dans un hôtel de San José, comme il a l'habitude de chanter en travaillant, il est remarqué par un client, chanteur professionnel. Ce dernier l'inscrit dans un concours pour amateur. Roscoe le gagne et est engagé par David Mann, tourneur de théâtre forain. Il embrasse la carrière artistique, joue la comédie et chante.
En 1904, il est invité par Sid Grauman à venir chanter au Unique Theater à Minneapolis. Il rejoint le Pantages Theatre Group et tourne sur la côte ouest des États-Unis[6]. En 1906, il entre à l'Orpheum Theater à Portland, dans l'Oregon. Le , il épouse Minta Durfee (1889–1975) et s’engage avec elle dans la troupe du Morosco Burbank Stock Company qui sillonne les États-Unis. Il participe à des tournées qui l'emmènent à Hawaï, en Chine ou au Japon.
En , c’est une première expérience au cinéma. Il signe un contrat avec le studio de la Selig Polyscope Company et tourne sous la direction de Francis Boggs. Il poursuit en parallèle sa carrière sur les planches.
La rencontre avec Mack Sennett
Quand on commence à tourner les premiers films à Los Angeles, il est alors acteur dans un petit théâtre californien. Un ami le présente au directeur d’une troupe cinématographique ; il est engagé avec un salaire de 5 dollars par jour. Presque immédiatement, Mack Sennett le conduit à rejoindre la Keystone Company[réf. nécessaire].
Fatty et le Voleur (The Gangsters) est le premier film de la Keystone Company dans lequel Roscoe apparaît. Il devient en quelques films une des figures les plus populaires de l’écurie de Mack Sennett et son pseudonyme de « Fatty » apparaît dans les titres comme celui de Mabel Normand, ce qui représente une consécration. Un nombre important de comédies burlesques de la série des Fatty est interprété par les deux « locomotives » (Mabel et Fatty) avant l'arrivée de Charlie Chaplin qui sera la troisième.
En moins d’un an, il tourne dans 45 films, accède à la notoriété et impose de devenir son propre réalisateur. En mars 1914, sort Fatty au poulailler (Barnyard Flirtations) qu’il écrit, dirige et réalise. Désormais Roscoe Arbuckle revendique la maîtrise artistique de ses films et limite ses apparitions sous la direction d’autres réalisateurs. Il tourne toutefois dans trois[7] des films que Chaplin réalise pour la Keystone.
Fin 1915, la Triangle Film Corporation est créée absorbant les Studios Keystone. C’est un montage financier de production et distribution cinématographique qui se base sur les trois réalisateurs prestigieux de l'époque, D. W. Griffith, Thomas Ince et Mack Sennett. La priorité est donnée aux longs-métrages et rapidement des divergences éclatent. La superproduction d’Intolérance s'avère un échec relatif et Griffith quitte l'association bientôt suivi d'Ince et de Sennett. La Triangle Film Corporation sonne le glas de la grande époque de la Keystone.
Roscoe Arbuckle réalise encore une douzaine de films avant de tourner la page Mack Sennett.
La consécration
Le producteur Joseph M. Schenck organise sa maison de production à l’image de la Triangle : trois départements[8] distincts de production des films en fonction de leur genre. Il offre à Roscoe Arbuckle le « département burlesque » : la Comique Film Corporation. Ce dernier signe un contrat de 1 000 dollars par jour, 25 % des bénéfices et l’entier contrôle de ses films.
Roscoe Arbuckle poursuit avec la Comique Film Corporation la série des Fatty avec son neveu et faire-valoir Al St. John et Alice Lake, les deux venant de la Keystone.
Il travaille sur la production de son premier film, Fatty boucher (The Butcher Boy) lorsqu'il rencontre fortuitement Buster Keaton. Il l'a déjà vu jouer au théâtre et l'invite à venir sur les plateaux de tournage. Ce dernier accepte avec joie. Sur place, Keaton a la surprise de se voir proposer de participer[9] au tournage. C'est la première apparition de Buster Keaton à l'écran et le trio formé avec Al St. John est représentatif de la série des Fatty de cette période[10]. Buster Keaton apprend beaucoup de Roscoe Arbuckle qu’il considère comme son mentor. Il participe rapidement à l’écriture et à la réalisation comme dans Fatty chez lui (The Rough House).
Les vingt-deux derniers épisodes de la série des « Fatty » sont ainsi tournés à la Comique. Fort de sa solide expérience, de son entière latitude artistique et financière et secondé par la collaboration de Buster Keaton, c'est sans aucun doute durant cette période que l'on trouve les meilleurs des courts métrages comme Fatty cabotin (Back Stage) ou Le Garage infernal (The Garage).
En 1919, Roscoe Arbuckle signe un contrat[11] avec la Paramount et cède ses parts de la Comique à Buster Keaton. Les comédies burlesques sont considérées avec condescendance dans le milieu cinématographique mais tolérées car populaires et rentables. La Paramount offre à Roscoe Arbuckle l'occasion de tourner des longs-métrages. Il en est la vedette principale avec des rôles taillés sur mesure et dans lesquels il a la possibilité d'exprimer ses talents d'acteur dans un registre bien différent de celui de ses premiers courts-métrages qui l'ont rendu célèbre.
L'objectif est atteint dès le premier film, Fatty, l'intrépide shérif (The Round Up) de George Melford, un western classique, qui démontre par son succès que Roscoe a su drainer son public vers les grandes salles. Six autres longs métrages s'enchaînent jusqu'au mois d'. Réalisés par Joseph Henabery ou James Cruze, ils ne démentent pas la pertinence d'avoir engagé Roscoe Arbuckle, même si Adolph Zukor oblige l'acteur à tourner avec frénésie. En à peine plus d'un an, Roscoe Arbuckle aura tourné neuf longs métrages[12] travaillant parfois simultanément sur trois films.
Le , durant une fête privée organisée au douzième étage du St. Francis Hotel à San Francisco, l'actrice et modèle Virginia Rappe est prise de violentes douleurs abdominales. Vers 15 h, selon ses déclarations, Roscoe Arbuckle découvre la starlette dans la salle de bains de la chambre qu'il occupe lorsqu'il s'y rend pour se changer. Les autres invités prévenus, un docteur est appelé et Virginia Rappe conduite dans une autre chambre de l'hôtel. Roscoe Arbuckle quitte alors le St. Francis.
Quatre jours plus tard, le , Virginia Rappe meurt d'une péritonite due à une rupture de la vessie. Maude Delmont, qui l'accompagnait à la fête, se rend à la police pour déclarer que Virginia Rappe est morte après un viol perpétré par Roscoe Arbuckle. Le , Roscoe Arbuckle est arrêté, accusé du viol et de l'homicide de l'actrice.
Dès l'annonce de l'arrestation de Roscoe Arbuckle, ce fait divers est l'objet d'une campagne de presse sans précédent. Fer de lance du déchaînement médiatique, le San Francisco Examiner de William Randolph Hearst fait en quelques gros titres le procès de Roscoe Arbuckle[14], bien avant son passage devant un jury destiné à déterminer son chef d'inculpation. C'est avant tout les mœurs supposés dépravées de la gent cinématographique qui sont mises en cause. La presse se fait l'écho d'anecdotes ou de supputations farfelues concernant l'affaire. La réaction de l'opinion publique est soudaine et violente, emboîtant le pas aux ligues de vertu et aux ligues féministes. La presse et la profession condamnent Roscoe Arbuckle avant tout procès.
Trois procès sont nécessaires pour acquitter le prévenu (, , mars-). Les charges ne reposent que sur des témoignages démontés par la défense et les experts médicaux concluent à une mort naturelle.
À l'issue du troisième procès, le , les jurés ne délibèrent que pendant six minutes et concluent à l'unanimité à l'innocence d'Arbuckle :
« L'acquittement n'est pas suffisant pour Roscoe Arbuckle. Nous pensons qu'une grande injustice a été commise. Nous pensons également qu'il est de notre devoir de lui donner cette exonération, en vertu de la preuve, car il n'y a pas la moindre charge à retenir contre lui, ni en aucune façon lieu de retenir la notion de crime. Il a été courageux tout au long de l'affaire et a raconté à la barre des témoins une histoire simple à laquelle nous avons tous cru. Ce qui s'est passé à l'hôtel est une malheureuse affaire pour laquelle Arbuckle, comme le démontre la preuve, n'a été en aucun cas responsable. Nous lui souhaitons plein succès et espérons que le peuple américain portera toute l'attention à l'arrêt de quatorze hommes et femmes qui ont siégé durant 31 jours et concluent que Roscoe Arbuckle est totalement innocent et exempt de toute responsabilité. »
Le , Roscoe Arbuckle devient cependant le premier acteur à être mis sur une liste noire. William Hays déclare : « Après avoir longuement consulté M. Nicholas Schenck, représentant M. Joseph Schenck, les producteurs, et M. Adolph Zukor et M. Jesse L. Lasky de la Société Famous Players-Lasky[16], les distributeurs, à ma demande, ont annulé toutes les projections et toutes les réservations des films d'Arbuckle ».
William Hays est un sénateur républicain, Postmaster General des États-Unis lorsqu'éclate l'affaire Arbuckle/Rappe. Président du bureau national du Parti républicain[17] de 1918 à 1921 et directeur de campagne du président des États-Unis Warren G. Harding[18] en 1920, il est fortement impliqué dans la vie politique américaine. Lors de l'affaire, il prend position aux côtés des partisans de l'ordre et de la moralité[19].
Il participe à la création de la Motion Picture Producers and Distributors of America[20] (MPPDA) qui tente de donner une nouvelle image de l'industrie cinématographique. C'est un comité de censure chargé de veiller au contenu des films dans le but de se substituer aux comités de censures propre à chaque État. Créé dans le sillage de l'affaire Arbuckle/Rappe, c'est une organisation non gouvernementale qui conduit dans les années 1930 à l'adoption du code de morale cinématographique connu sous le nom de Code Hays.
L'interdiction de Roscoe Arbuckle est la première décision de la MPPDA. Adolph Zukor ayant déjà édicté une « liste de recommandations impératives » se bat pour imposer la morale dans la production de la Paramount faisant pression sur les gens qu'il dirige[21]. Il est l'employeur de Roscoe Arbuckle et se trouve en porte-à-faux entre son discours moralisateur et les scandales qui découlent de l'affaire.
Le au matin est découvert le corps de l'acteur William Desmond Taylor, tué d'une balle dans le dos. Taylor est un acteur et réalisateur populaire de la Paramount. Parmi les nombreux suspects, beaucoup sont aussi des personnes proches de la Paramount. Mary Miles Minter, la jeune star du moment et maîtresse de Taylor, mais surtout Mabel Normand amie proche de la victime dont le nom est étroitement associé à Roscoe Arbuckle. La décision de la MPPDA intervient dans ce contexte qui est une raison supplémentaire pour expliquer la rigueur et l'iniquité de l'interdiction de Roscoe Arbuckle.
Lorsque William Hays tente de lever officiellement cette interdiction en , c'est un tollé général. De fait, Roscoe Arbuckle n'est pas autorisé à jouer dans des films pour les dix prochaines années.
William Goodrich
Roscoe Arbuckle quitte les États-Unis pour un voyage en Europe au mois d'.
L'éditorial du New York Times du consécutif à l'annonce de la levée de l'interdiction de Roscoe Arbuckle résume la situation : « Parfois, il est avantageux qu'un seul homme soit sacrifié pour son groupe. Arbuckle a été un bouc émissaire et la seule chose à faire avec un bouc émissaire, si vous devez en avoir un, c'est de le chasser dans le désert et ne jamais le laisser revenir. L'industrie du cinéma n'a aucun intérêt à le laisser trotter de nouveau dans le salon car il porte toujours son odeur avec lui. » Aux yeux de la justice, Roscoe Arbuckle est lavé de tout soupçon, mais il y a eu tellement d'écrits et de passions soulevés lors de cette affaire, que la personnalité de ce dernier reste à tout jamais entachée du parfum de scandale. Son personnage de gentil garçon grassouillet, pas toujours très intelligent mais le cœur sur la main, est désormais associé à la perversion, au lucre et aux mœurs dévoyées d'une population qui sait autant susciter le rêve que les fantasmes.
Dans la communauté du cinéma, les partisans de la moralité sont légion et d'autres s'arrangent de cette victime expiatoire. Considéré comme le seul rival de Charlie Chaplin un an auparavant, il tombe en disgrâce et peu nombreux sont les fidèles qui ne se détournent pas de lui. Comprenant qu'il a peu de chances de revenir devant les caméras, c'est derrière qu'il poursuit son travail. Buster Keaton le fait travailler à ses côtés pour l'écriture et la réalisation de ses films comme pour Daydreams ou Sherlock Junior et Al St. John lui sert de prête-nom pour les films qu'il réalise. Grâce à l'influence de Joseph M. Schenck, il devient réalisateur et prend une partie du nom de son père comme pseudonyme : William Goodrich, éliminant ainsi son nom de famille, pour réaliser près d'une cinquantaine de courts-métrages entre 1925 et 1932[22]. Durant cette période, il tourne un long métrage, The Red Mill en 1926. Buster Keaton intercède en sa faveur auprès de Marion Davies[23] et la Metro-Goldwyn-Mayer pour que lui soit confiée la réalisation. King Vidor est chargé de le chaperonner. Le film a un petit succès mais l'expérience n'est pas renouvelée.
Minta Durfee[24] entame une procédure de divorce en et Roscoe épouse, le , Doris Deane une actrice dont il divorcera quatre ans plus tard.
De 1927 à 1930, Roscoe Arbuckle s'éloigne du cinéma. Il remonte sur les planches au printemps 1927 et entame une tournée à travers les États-Unis. Il a occasionnellement des problèmes lors de manifestations d'hostilité liée à l'affaire Arbuckle. En à Minneapolis, il est interdit de représentation par la municipalité qui craint des troubles. Il annule sa tournée et retourne à Hollywood. Il rachète alors un cabaret, The Plantation[25], dans la banlieue de Los Angeles, mais on est encore sous la période de la prohibition.
En 1930, il revient au cinéma pour réaliser à nouveau plus de trente courts-métrages. Mais il a perdu la flamme des débuts et c'est essentiellement un travail alimentaire. Louise Brooks dira à Kevin Brownlow : « Il ne faisait rien pour diriger le film. Il était assis dans son fauteuil comme un homme mort. Il était un très agréable et doux mort depuis le scandale qui avait ruiné sa carrière. Mais c'était une chose extraordinaire pour moi de venir pour faire ce film et me rendre compte que mon réalisateur était le grand Roscoe Arbuckle que je trouvais magnifique dans ses films ».
La fin d'une carrière
En 1932, Arbuckle signe un contrat avec la Warner Bros. pour être la vedette, sous son propre nom, d'une série de six courts métrages produits par la Vitaphone. Il y renoue avec la comédie et retrouve Al St. John mais il s'agit surtout de films sonores. Hey, Pop!, sort en et c'est tout de suite le succès. Seul le British Board of Film Censors en interdit la diffusion en référence à l'affaire de 1921. Le troisième de la série sort le . Devant le succès de ces trois premiers films et le tournage des trois suivants terminé, la Warner signe un contrat sur un long métrage. Le soir même, Roscoe Arbuckle a une attaque cardiaque et s'éteint dans la nuit.
Roscoe Arbuckle a été incinéré et ses cendres dispersées dans l'océan Pacifique.
Style
En dépit de sa taille, il était très sportif et agile ; ses comédies étaient renommées pour leur rythme, leurs scènes de poursuite et leurs gags visuels. Il adorait le gag de la « tarte à la crème ».
D'ailleurs, la première apparition connue de ce gag dans un film de Hollywood se produisit dans un film Keystone de 1913 intitulé A noise from the Deep (Mabel au fond de l'eau).
Charlot fait du cinéma (A Film Johnnie), sorti le . Court-métrage réalisé par George Nichols. Première fois que Roscoe est partenaire de Charlie Chaplin.
Fatty et Mabel à l'exposition(en) (Mabel and Fatty Viewing the World's Fair at San Francisco, Cal.), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle. Contesté, crédité à Mabel Normand.
La Volonté de Mabel (Mabel's Wilful Way), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
De 1917 à 1920, Roscoe Arbuckle tourne 22 courts-métrages de la série Fatty produits par la Comique Film Corporation et distribués par la Paramount. Il en est à chaque fois le réalisateur, l'interprète principal et le scénariste ou coscénariste. Buster Keaton y est souvent son partenaire et coréalisateur. Durant cette période, il fait une apparition dans The Late Lamented un film de Harry Williams produit par la Keystone. Il apparaît aussi en 1918 dans deux films de propagande pour soutenir l'effort de guerre : Canadian Victory Loan Drive et United States Fourth Liberty Loan Drive.
Comique Film Corporation 1917-1920
Fatty boucher (The Butcher Boy), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty en bombe (A reckless Romeo), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty chez lui (The Rough House), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
La Noce de Fatty (His Wedding Night), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty docteur (Oh, Doctor!), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty à la fête foraine (Coney Island), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty m'assiste (A Country Hero), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
A Scrap of Paper, sorti en 1918. Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle. Film de propagande pour les war bonds (obligations du gouvernement pour financer l'effort de guerre).
Fatty bistro (Out West), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty groom (The Bell Boy), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
La Mission de Fatty (Moonshine), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty à la clinique (Good Night, Nurse), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty cuisinier (The Cook), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty shérif (The Sheriff), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Camping Out, sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
The Pullman Porter, sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
The Bank Clerk, sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Le Héros du désert (A Desert Hero), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Fatty cabotin (Backstage), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Un garçon séduisant (The Hayseed), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
Le Garage infernal (The Garage), sorti le . Court-métrage réalisé par Roscoe Arbuckle.
1920-1921 Paramount Pictures
De 1920 à 1921, Roscoe Arbuckle tourne neuf longs-métrages pour la Paramount Pictures et sept sont sortis avant que n'éclate l'Affaire Rappe. Deux films ont été tournés avant mais ne sont pas montés et ne sortent pas aux États-Unis à la suite des conséquences de cette dernière.
Leap Year(en), tourné en 1921. Réalisé par James Cruze. Tourné du au le film n'est pas sorti aux États-Unis à cause du procès Arbuckle.
The Fast Freight(en), tourné en 1921. Réalisé par James Cruze. Tourné du au le film n'est pas sorti aux États-Unis à cause du procès Arbuckle. Sorti en Europe le .
1922-1925 Participations au cinéma
Participation au cinéma 1922-1925
Special Delivery(en), sorti le . Un homonyme tourné sous Al St. John comme prête-nom ou une confusion avec Special Delivery sous pseudo de William Goodrich.
Curses(en), sorti le . Écrit et réalisé par Roscoe Arbuckle sous prête-nom Grover Jones ou premier William Goodrich ?
1925-1932 William Goodrich
De 1925 à 1932, Roscoe Arbuckle tourne 43 courts-métrages et deux longs-métrages sous le pseudonyme de William B. Goodrich. Il écrit un bon nombre de ces films même s'il n'est pas toujours crédité.
Il apparaît dans un documentaire consacré aux stars des débuts du cinéma (Stars of Yesterdays) et furtivement dans Listen Lana(en). Il écrit le scénario de Match play(en) de Mack Sennett et participe à l'écriture du scénario de deux comédies musicales, The Cuckoos et Half Shot at Sunrise. Il est aussi le compositeur de la musique du film Honeymoon Zeppelin. Le film Carter DeHaven in Character Studies de , où il joue[26] lui est aussi attribué sans que cela soit confirmé.
Réalisateur sous le pseudonyme de William Goodrich 1925-1932
De 1932 à 1933, Roscoe Arbuckle tente un retour sur le devant de la scène en tant que comédien et sous son vrai nom. Il tourne alors six courts métrages réalisés par Alfred J. Goulding ou Ray McCarey pour la Warner Bros. et produits par The Vitaphone Corporation.
↑ 6 à 7 kg suivant les biographies qui signalent que sa naissance traumatisante pour sa mère entraîneront des problèmes de santé chroniques contribuant à sa mort douze ans plus tard.
↑(en) Eric L. Flom, Silent Film Stars on the Stages of Seattle - A History of Performances by Hollywood Notables, McFarland, 2009 (ISBN978-0-7864-3908-9)
↑(en) Robert Young, Roscoe "Fatty" Arbuckle : a bio-bibliography, Greenwood, 1994 (ISBN978-0-31326-537-2)
↑Le premier, Norma Talmadge Film Corporation, dirigé par Norma Talmadge sa femme et le second, Constance Talmadge Film Corporation, avec sa belle-sœur Constance Talmadge.
↑Peter Kravanja, Buster Keaton : Portrait d'un corps comique, Portaparole, 2005 (ISBN978-8-889-42115-4)
↑Keaton est présent dans « seulement » quinze des vingt-deux films produits par la Comique car, à cette époque, il fait son service militaire en France.
↑Un million de dollars par an sur trois ans pour six films annuels.
↑Deux tournés mais non encore montés ne sortiront pas aux États-Unis à cause de l'affaire Rappe/Arbuckle.
↑Fête du travail aux États-Unis où le premier lundi de septembre est chômé.
↑La une du 17 septembre 1921 : « Arbuckle face à la potence ».
↑Nom originel de la Société de distribution plus connue le nom de Paramount
↑Republican National Committee, les instances dirigeante du Parti républicain aux États-Unis.
↑29e président des États-Unis, patron de presse, élu sur un programme conservateur, il freine les réformes progressistes de ses prédécesseurs. Son mandat est surtout marqué par une série de scandales qui impliqueront son gouvernement et ses amis.
↑Le principe du film induit que la participation des acteurs ne soit pas créditée. En effet, il s'agit du spectacle d'un transformiste prenant tour à tour l'apparence d'un acteur célèbre. Or il ne s'agit que de « trucage » et chaque acteur y joue son propre rôle.
↑(en) Andy Edmonds, Frame-up! : the shocking scandal that destroyed Hollywood's biggest comedy star, Roscoe "Fatty" Arbuckle, New York, Avon Books, (ISBN978-0-380-71756-9, lire en ligne), p. 274
↑(en) Richard E. Braff, The Braff silent short film working papers : over 25,000 films, 1903-1929, alphabetized and indexed, Jefferson, N.C. : McFarland & Co., (ISBN978-0-7864-1031-6, lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Charles F. Adams, Murder by the Bay : historic homicide in and about the city of San Francisco, Sanger, Calif, Quill Driver Books/ Word Dancer Press, , 333 p. (ISBN978-1-884995-46-0, lire en ligne)
(en) Chris Ellis et Julie Ellis, The mammoth book of celebrity murders : Murder played out in the spotlight of maximum publicity, Londres, Robinson, , 504 p. (ISBN978-1-84529-154-9)
(en) Steven M. Chermak et Frankie Y. Bailey, Crimes and trials of the century, vol. 1, Westport, CT, Greenwood Press, , 360 p. (ISBN978-0-313-34110-6), chap. 4
Jerry Stahl (trad. de l'anglais), Moi, Fatty (roman-biographique), Paris, Payot & Rivages, coll. « Rivages thriller », , 270 p. (ISBN978-2-7436-1733-2)
Ace Atkins, Le jardin du diable [« Devil's garden »] (thriller biographique), Paris, Ed. du Masque, (ISBN978-2-7024-3465-9)