Romigny se trouve à la limite des bassins versants de l'Ardre (au nord) et de la Marne (au sud). Elle est traversée par deux cours d'eau, la Brandouille et la Semoigne, le premier étant un affluent de l'Ardre et le second de la Marne[1].
La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les régions hydrographiques « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » et « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Semoigne, le ruisseau de la Brandeuille, le cours d'eau 01 de la commune de Romigny et le cours d'eau 01 du Marais[2],[Carte 1].
La Semoigne, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Marne à Verneuil, après avoir traversé six communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 770 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Romigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (89,1 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (3 %), cultures permanentes (0,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Rominiacus (840-877) ; Ruminiacum (1202) ; Rumigni (1238) ; Rumigniacum (1244) ; Roumigniacum (1270) ; Roumigni (vers 1274) ; Rumegny (1303-1312) ; Rommigni (1346) ; Rumigny (1358) ; Rommeny-en-Tardenois (1383) ; Roumigny (1488) ; Rommegny (1498) ; Romigny (1513) ; Romigny (1594)[17].
Histoire
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Le territoire de Romigny est occupé au moins depuis le Néolithique. On y a retrouvé notamment des outils préhistoriques[1].
Le Général Mordacq a choisi Romigny, au 12 rue de la recette, pour y établir son quartier général durant la premiere Guerre Mondiale,
Clemenceau, appelé à former un gouvernement, s est rendu au quartier général de Mordacq pour le convaincre de rejoindre son cabinet militaire.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2022, la commune comptait 210 habitants[Note 4], en évolution de −0,47 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
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Lieux et monuments
L'édifice principal de la commune est l'église Saint-Médard. Les parties les plus anciennes de cette église datent du XIIe siècle et sont de style roman. C'est le cas de son portail principal (néanmoins remanié depuis), de la première travée de sa nef, de son chœur associé à une abside en cul-de-four et de plusieurs chapiteaux sculptés. Son clocher est plus tardif[28].
Après avoir manqué de disparaître pendant la Révolution française (qui laissa certaines statues décapitées), l'église fut endommagée pendant la Première Guerre mondiale puis restaurée par le ministère de la Culture[29].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Arrêté préfectoral du 21 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes Ardre et Tardenois et de la Communauté de communes du Châtillonnais », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis, , p. 24-28 (lire en ligne [PDF]).
↑« Arrêté préfectoral du 7 novembre 2013 fixant le nom, le siège et désignant le receveur de la Communauté de communes issue de la fusion de la Communauté de communes Ardre et Tardenois et de la Communauté de communes du Châtillonnais », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 11 bis, , p. 31 (lire en ligne [PDF]).
↑Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1877, p183.
↑Franck Tourtebatte, Promenade dans l'art roman en Champagne : Découverte des églises de la vallée de l'Ardre et de ses environs, Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims, .
↑« Saint-Médard de Romigny », sur site de la communauté de communes Ardre et Tardenois (consulté le ).