Né le à Évreux, Rolland Plaisance est fils d’un ajusteur-mécanicien et d’une ménagère[1]. À la Libération, il entre comme rédacteur à la Caisse primaire de sécurité sociale d'Évreux, puis devient contrôleur à l'URSSAF. Adhérent des Jeunesses communistes en 1944, il rejoint en 1947 le Parti communiste dont il intègre au début des années 1950 le bureau fédéral puis le secrétariat fédéral jusqu'en 1964, et ensuite le comité fédéral[2]. Après son élection comme conseiller général et 3e maire-adjoint d'Évreux en 1953, il prend la fonction de secrétaire de l'Association départementale des élus communistes et républicains de l'Eure. Par ailleurs, il occupe le poste de secrétaire départemental du syndicat CGT des employés de la Sécurité sociale et celui de secrétaire adjoint de l'Union locale CGT d'Évreux.
Député de l'Eure (1956-1958)
Candidat aux élections législatives de 1956, il recueille 32 360 des 161 073 suffrages exprimés, soit 19,5 % des voix, et offre ainsi au PCF l'un des quatre sièges à pourvoir dans l'Eure[3], deux revenant à la liste conduite par Pierre Mendès France et le troisième à l'indépendant Jean Laine. Une fois son élection validée le , Rolland Plaisance est nommé membre des commissions de la construction, des dommages de guerre et du logement, puis de la Justice et de la législation. Il se révèle durant cette dernière législature un parlementaire relativement actif et dépose six rapports et propositions de loi ou de résolution portant essentiellement sur les problèmes de logement et de loyer, notamment en faveur des plus modestes. Il intervient en séance, toujours au sujet des problèmes de construction de logements ou d'équipements collectifs, de répartition des HLM ou de cherté des loyers.
En 1971, il entre au conseil général de l'Eure. Présent la même année pour les municipales sur la liste du socialiste Augustin Azémia, élu à la tête de la mairie d'Évreux, il présente sa propre liste en 1977, affrontant donc tout à la fois la droite et ses anciens partenaires socialistes dont il entend se démarquer et qu'il devance au premier tour. Les socialistes préférant éviter la division face à la droite ne restent pas en lice et appellent à voter pour la liste Plaisance. La droite axe alors sa campagne sur le risque de laisser les communistes s'emparer de la mairie, mais le candidat PCF est réélu.
Évreux passe ainsi du parti socialiste au parti communiste, sans pour autant avoir jamais été un bastion de celui-ci. En effet, aucune élection nationale n'a été particulièrement favorable au parti communiste dans les bureaux de vote d'Évreux. Les listes qu'il mène après 1977 réintègrent des socialistes et des divers gauche[4].
Défaite aux municipales de 2001 et retrait de la vie politique
En 2001, il ne se représente pas aux cantonales mais brigue un cinquième mandat municipal. Il est défait assez largement face à la liste RPR de Jean-Louis Debré.
Après avoir participé au baptême de la médiathèque d'Évreux à son nom en , il décède le 1er septembre à l'âge de 92 ans. Il reçoit alors un hommage unanime de la part des différents responsables politiques ébroïciens[6],[7].
Hommages
Depuis le , la médiathèque d'Évreux porte son nom[8].