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À partir de 1948 et jusqu'à sa mort en 1952, il est le patron du contre-espionnage au sein de la DGER, puis du SDECE. Il est considéré comme un des meilleurs espions français[2].
Biographie
Roger Lafont est né à Séneujols (Haute-Loire) où ses parents sont instituteurs. Il fait ses études secondaires au lycée de garçons du Puy et passe son baccalauréat en 1916.
Carrière militaire
Appelé de la classe 1917, il est incorporé le au 139e régiment d'infanterie. Il termine la guerre comme sous-lieutenant.
Entre-deux-guerres
Roger Lafont commence sa carrière dans les services de renseignements dès 1921. En , le Lieutenant Lafont rejoint l'État-major du corps d'occupation à Constantinople. Il fait partie du Poste de Renseignement recréé aux Armées, sous les ordres du futur Général Dentz.
Après la Turquie, il est nommé au Bureau de Centralisation des Renseignements (B.C.R.) de la Sarre, territoire occupé par la France. De 1927 à 1937, il est affecté à Forbach, antenne du Poste de Metz.
En 1939, il est détaché dans la zone du B.E.N.E. (Bureau d'Études du Nord-Est), appellation du Poste S.R. de Lille.
Seconde Guerre mondiale
À partir de , il est affecté en renfort au Poste de Belgrade. Il devra quitter les Balkans avec l'invasion allemande de 1941. Il retourne en France où il rejoint les services de renseignements encore en zone libre.
De jusqu'à la Libération, il sera, sous le pseudonyme de Verneuil, le responsable des T.R. (travaux ruraux), couverture des services de renseignements de l'armée.
Après la guerre
À partir de la Libération, nommé colonel, il reprend sa place dans les services de renseignements, DGER, puis SDECE, en tant que chef du Contre-espionnage, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1952.
Pseudonymes
Considéré comme un des meilleurs agents français[3], Roger Lafont est rarement cité nommément : on le retrouve souvent sous le nom de Verneuil, commandant puis colonel. Pierre Nord, dans Mes camarades sont morts, le camoufle sous le nom de Vauthier ou Laforêt. Comme beaucoup de ses camarades, Pierre Nord vouait une profonde admiration à Roger Lafont : c'est à lui que fait référence sans aucun doute le colonel Dubois, patron des services secrets dans tous ses romans. La description du colonel Dubois correspond parfaitement à la description qui en est faite dans Mes camarades sont morts et par tous ceux qui ont connu Verneuil.
La mairie de Séneujols a donné son nom (avec le prénom Marcel, alors qu'il est appelé Roger partout ailleurs) à l'école du village en 2010[4].
Pierre Nord (ill. Hubert Decaux), La guerre du renseignement : Mes camarades sont morts, Paris, Culture Arts Loisirs, coll. « Bibliothèque de Culture Historique », , 288 p., 16 x 18,5
Paul Paillole, Services spéciaux (1935-1945), Robert Laffont, coll. « Vécu », 1975, 570 p.
Elly Rous-Serra, Les renards de l'ombre - la mission Baden-Savoie, Nouvelles éditions latines, 1985, 633 p.
Michel Garder, La guerre secrète des services spéciaux français 1935-1945, Le cercle nouveau livre d'histoire, 1967, 450 p.
Paul Paillole L'homme des services secrets, entretiens avec Alain-Gilles Minella, éditions Julliard, 1995, 323 p.
Yves Bonnet, Les services secrets français dans la seconde guerre mondiale, Éditions Ouest-France, 2013, 380 p.
Jean Kessler, La carrière très spéciale d’un enfant du Velay : le colonel Marcel Lafont, alias colonel Verneuil (1897-1952) : in Cahiers de la Haute-Loire 2001, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,