Roger Judrin, né le à Paris et mort le à Compiègne, est un écrivain et critique français.
Biographie
Il fait ses études au lycée Henri-IV, suit en khâgne les leçons d'Alain et devient professeur en 1933. Marié en 1939, il est fait prisonnier en 1940 à Strasbourg, avant d'être envoyé en Poméranie au camp de Neubrandenbourg, duquel il finit par s'échapper. Il regagne la France et s'installe dès octobre 1941 à Compiègne, où il vivra jusqu'à sa mort. De cette date à 1970, il est professeur de Lettres classiques au lycée Pierre-d'Ailly[1].
Proche de Jean Paulhan, avec qui il entretient une longue correspondance, il collabore à partir de 1953 à la NRF. Il y publie des articles remarqués sur La Fontaine, Saint-Simon, Voltaire, Chateaubriand et Stendhal. Il s'affirme ainsi comme un grand critique, au regard aigu et au style incisif.
Écrivain discret mais fécond, il publie de nombreux ouvrages appartenant à des genres aussi variés que le roman, la nouvelle, la poésie, l'essai et la biographie. Parmi ces ouvrages, on peut retenir notamment une étude sur Montaigne, une biographie de Saint-Simon et un recueil de portraits politiques (Feu nos maîtres).
Adoptant volontiers la forme brève, il publie des recueils d'aphorismes dans l'esprit des moralistes, des petits portraits philosophiques et littéraires ou des notations poétiques inspirées de la sagesse orientale (Boussoles, Ténèbres d'or, Printemps d'hiver).