À sa base se trouvent le centre historique de la ville du Puy-en-Velay et le bois du Grand Séminaire à son arrière, classé au titre des sites classés par arrêté du avec une superficie de 2,63 ha[2].
Le rocher Corneille est la partie basse de la cheminée d'un ancien volcan. Des dalles ont glissé au cours des éruptions dans celle-ci, en provenance de la partie haute. Le rocher est donc un vestige profond d’une cheminée volcanique atypique, constituée par un remplissage de panneaux effondrés au cours des éruptions successives[3].
À l'instar du rocher d'Aiguilhe, l'origine géologique du rocher Corneille n'est bien comprise que depuis l'étude détaillée de l'éruption du volcan Surtsey en Islande en 1963. L'eau qui recouvrait anciennement le bassin du Puy sur une profondeur probable de 40 à 200 mètres a offert au volcanisme situé sous ce bassin, par interaction du magma et de l'eau, les conditions propices à la création de structures basaltiques palagonitisées. Le rocher matérialise l'ancienne cheminée du volcan, actif probablement entre -5 et -0,3 millions d'années et aujourd'hui éteint[4].
Histoire
Le rocher Corneille a été exploité comme carrière de l'époque romaine jusqu'en 1840. Il a contribué à façonner son aspect qui apparaît, selon les époques, comme un visage de Henri IV[5],[6], de Gargantua ou d'une dentellière[7].
↑Le site « qui s’élève à plus de deux cents pieds au-dessus du mont Anis, se présente sous différents aspects. Selon le point d’où on l’examine, il paraît rond, large ou étroit. Vu de la route de Lyon, après le pont Saint-Jean, il offre une configuration assez singulière. Au-dessous d’un quartier de roche représentant un lapin au gîte, on remarque, comme sculpté en bas-relief, sur un fond presque noir, un profil colossal, auquel on donne, vulgairement, le nom de tête d’Henri IV. Certes, l’illusion y prête beaucoup ; mais il est très vrai qu’il existe une certaine ressemblance. C’est le nez aquilin, la moustache prédominante, le menton et la barbe allongés. La fraise même qui orne le col, se trouve formée par un buisson de verdure. Ce sont là de ces effets du hasard que l’homme aime à rencontrer. Sa vue s’y repose, et, à l’aspect même des bouleversements de la nature, quelques idées philosophiques le consolent en pensant à un bon roi. » in Charles Mangon de La Lande, Essai historique sur les antiquités du département de la Haute-Loire, Saint Quentin,
↑« D’autres ouvrages, ou guides anciens comme le rappelle Christian de Seauve, appellent le rocher « Le Masque de Gargantua ». D’autres points de vue offrent l’image d’une dentellière. Aujourd’hui, la végétation du bois du séminaire cache la plupart de ces représentations. » in Vincent Jolfre, « Le Puy-en-Velay : dans les secrets du rocher Corneille », L'Éveil de la Haute-Loire, (lire en ligne)