Robin Leonard Trower (né le ) est un guitariste de rock anglais qui a connu le succès avec Procol Harum pendant les années 1960, puis comme leader de son propre trio (sans en être pourtant le vocaliste).
Biographie
Robin Trower est né à Catford, de Londres, mais a grandi à Southend-on-Sea, Essex. En 1962, il forme un groupe qui devient The Paramounts, dans lequel officie déjà Gary Brooker. The Paramounts est dissous en 1966 pour permettre à ses membres de poursuivre des projets individuels. Pendant ce temps, Trower crée son trio local appelé The Jam (à ne pas confondre avec le groupe mené par Paul Weller). Trower a ensuite rejoint Brooker dans le nouveau groupe Procol Harum, après le succès de leur premier single A Whiter Shade of Pale en 1967, restant avec eux jusqu'en 1971, et figurant sur les cinq premiers albums du groupe[1].
Avant le lancement de son groupe éponyme, il rejoint le chanteur Frankie Miller, l'ex-bassiste et chanteur de Stone the CrowsJames Dewar, et l'ancien batteur de Jethro TullClive Bunker pour former le combo éphémère Jude[2]. Cette formation est de courte durée et se sépare avant même d'avoir pu enregistrer.
Trower conserve Dewar comme bassiste, qui s'empare aussi du chant, et recrute le batteur Reg Isidore (plus tard remplacé par Bill Lordan) pour former le Robin Trower Band en 1973.
Le plus célèbre album du Robin Trower Band est incontestablement Bridge of Sighs (1974). Cet album, avec son premier et troisième albums solo, a été produit par son ancien compère de Procol Harum, l'organiste Matthew Fisher. Malgré des différences, le trio Robin Trower des débuts est marqué par une forte influence hendrixienne (certains auditeurs estimant même qu'il exagère la copie).
Robin Trower est un guitariste influent qui a inspiré d'autres légendes de la guitare comme Robert Fripp, qui l'a félicité pour ses virages et la qualité de ses sons, et pris des leçons de lui[3]. Stevie Ray Vaughan reconnaissait que Jimi Hendrix avait grandement influencé son jeu de guitare. L’écoute attentive d’une ballade comme Sweet Wine of Love permet d'affirmer que Stevie Ray Vaughan s'est aussi inspiré du jeu de Robin Trower[4].
Au début des années 1980, Trower fait équipe avec l'ancien bassiste de Cream Jack Bruce et les batteurs Bill Lordan et Reg Isidore, pour deux albums : BLT (Bruce, Lordan, Trower) et Truce (Trower, Bruce, Isidore). Après ces albums, il sort un autre album avec James Dewar au chant intitulé Back it Up en 1983[5]. Robin Trower est ensuite abandonné par Chrysalis Records[6].
Treize albums plus tard, l'album de Trower Living Out of Time (2004) célèbre son retour avec Dave Bronze à la basse, le chanteur Davey Pattison (anciennement avec Ronnie Montrose's du groupe Gamma) et Pete Thompson à la batterie — le même line-up que le milieu des années 1980 sur les albums Passion et Take What You Need.
Avec les mêmes acolytes, Trower donne un concert le jour de son 60e anniversaire à Bonn, en Allemagne. Le concert a été enregistré par la chaîne de télévision allemande WDR. Il a ensuite paru sur DVD et par la suite sur CD dans toute l'Europe et, plus tard, aux États-Unis sous le titre Living Out of Time: Live. Trower parcourt les États-Unis et le Canada à l'été et à l'automne 2006.
En 2007, Trower a publié un troisième enregistrement avec Jack Bruce, Seven Moons, mettant en vedette Gary Husband à la batterie. En 2008, une tournée mondiale débute à Ft. Pierce, en Floride, le . Davey Pattison et Pete Thompson sont rejoints par Glenn Letsch (anciennement de Gamma) qui joue de la basse.
Comme son « grand héros », il multiplie les allusions aux débuts de James Brown où le blues s'hybride en rock and roll[7].
Instruments
Lors d'une tournée avec Jethro Tull, Trower est arrivé tôt pour des réglages de son et a trouvé la Fender Stratocaster de Martin Barre (qu'il utilisait pour de la slide guitar) appuyée contre un amplificateur. Trower prend la guitare, la branche, et, avec un cri qui résonna autour de l'auditorium, il s'écrie : « c'est elle! ». « Je suis ensuite passé à la Strat », dit-il. « Jusqu'alors, j'avais joué des Les Paul »[8].
Depuis, Robin Trower a été un partisan de la Fender Stratocaster. Actuellement, il utilise sa Stratocaster Robin Trower signature (faite à la main par les luthiers du Fender Custom Shop)[9].
Concernant les amplificateurs, Trower utilise deux JCM 800 et un JCM 900 et des têtes Marshall Plexi dur scène. En studio, il favorise de petits amplificateurs à lampes comme le Fender Blues Junior.