Revenant vivre au Havre, il écrit des petits articles pour les journaux locaux. Puis il travaille pour une revue appelée « Butterfly » qui publie des articles en français et en anglais où il est rédacteur-traducteur et secrétaire de rédaction[3].
Robert Quibel, qui avait fait partie dans sa jeunesse d'une chorale et appris l'harmonie, débute à la fin des années 1950 comme musicien d'orchestres de variétés et de jazz. Il fait ainsi partie des orchestres de Benny Bennet et de Jacques Hélian[1]. On l'entend aussi dans l'orchestre de l'Olympia[4] sous la direction de Daniel Janin. En 1960, il est l'un des chanteurs du groupe vocal Les Barclay, dirigé par Christiane Legrand[5].
Dès 1962, il est membre du trio de Claude Bolling, avec le batteur Peter Giger(en). En 1962-63, on l'entend dans le sextette de Claude Bolling, aux côtés de Pierre Dutour ou Jean-Claude Naude(de) (trompette), Gérard Badini (sax ténor), Claude Gousset(de) ou Nat Peck(en) (trombone) et Peter Giger (batterie)[6]. En 1963, il fait partie du groupe « The 4 Trombones Incorporated »[7], initié par le tromboniste Raymond Fonsèque, avec Charles Orieux, Michel Camicas, François Guin (trombones), Bernard Vitet (tp & bugle), Jean-Louis Chautemps (saxophone) et Peter Giger (batterie), qui enregistre quatre compositions originales de Raymond Fonsèque (non éditées dans le commerce). En 1968, il accompagne plusieurs trombonistes (Raymond Fonsèque, François Guin, Luis Fuentes, Christian Guizien, Charles Rieux, Slide Hampton) lors du Concert de Jazz au Studio 105 consacré au trombone[8].
Il exerce aussi ses talents de parolier, comme pour Jack Ary et son High Society Cha Cha en 1959, avec le titre Mah Jong Cha Cha Cha[9], ou pour Fernand Raynaud en 1965 (Cuisses de grenouille, cosigné avec Micheline Schotsmans[10]). Il compose pour des chanteurs comme Ricet Barrier (Le Noël du chasseur, 1968)[11].
En 1963, il rencontre à l'OlympiaJacques Martin, alors présentateur, qui deviendra l'animateur-phare des années 1970 aux années 1990. À partir de ce moment, les deux hommes deviennent vite inséparables, collaborant aussi bien à la radio qu'à la télévision ou encore lors de galas organisés par Jacques Martin.
C'est ainsi que l'on retrouve Robert Quibel à la télévision :
de 1968 à 1971, dans l'émission de variétés Midi Magazine, animée par Jacques Martin et Danièle Gilbert, dans laquelle il constitue, avec le pianiste Jean Baitzouroff, le duo de musiciens surnommés « Kiki » et « Popoff » ;
en 1975 et 1976, dans l'émission Le Petit Rapporteur, en compagnie du pianiste André Dauchy ;
de 1977 à 1998, dans l'École des fans, en compagnie des pianistes Albert Lévy puis Pino Lattuca. À trois reprises, Robert Quibel remplacera Jacques Martin à la présentation de l'émission[12] ;
en 1987 et 1988, dans l'émission Thé Tango, où il dirige à la fois un grand orchestre de jazz et un orchestre de tango qui se côtoient sur la même scène et jouent en alternance ;
dans les émissions Si j'ai bonne mémoire de 1983 à 1985, ou encore dans Ainsi font, font, font de 1989 à 1996, Robert Quibel était souvent cité et présenté par Jacques Martin, aux spectateurs et téléspectateurs, mais Jacques Martin ne le présentait jamais sous l'appellation « Bob » Quibel ;
Il continue cependant à jouer occasionnellement avec des musiciens de jazz. On l'entend par exemple en 1979 dans la cave du Hot Club de France en trio avec le pianiste Didier Aubin et le batteur Carl Régnier[15].
Dans les années 1980, Robert Quibel est l'arrangeur, le chef d'orchestre ou le compositeur de musiques ou de chansons pour des séries télévisées d'animation (Sport Billy, Heckle et Jeckle), ainsi que d'adaptations phonographiques de courts ou de longs métrages d'animation des studios Disney, en collaboration avec les Disques Adès. Il est aussi arrangeur et chef d'orchestre de plusieurs disques de Jacques Martin et de celui de la chanteuse Francine Bell (1983).
Robert Quibel a collaboré avec plusieurs artistes célèbres, entre autres avec le crooner Paul Anka, les chanteurs Serge Reggiani, Catherine Sauvage et même Édith Piaf, avec qui il a eu l'honneur de jouer lors de son dernier concert à l'Olympia
Outre de très nombreux thèmes ou musiques de génériques pour les émissions télévisées de Jacques Martin, Robert Quibel est le compositeur de À la mémoire de Duke Ellington, une suite pour quintette de cuivres[16].
Vie privée
Marié avec Madeleine, il a eu deux enfants : Frédéric et Elsa.
1973 : Na ! de Jacques Martin : il figure au générique sous le nom de Kiki ;
1992 : Les Cinq Dernières Minutes - Sous les feux de la rampe - Réalisation : Daniel Losset : dans cet épisode de la série télévisée, il apparaît dans son propre rôle de chef d'orchestre des émissions de Jacques Martin.
Notes et références
↑ a et bInternational Who's who in Music - Volume 2: Popular Music, page 463, Melrose Press, 1996.