Robert Martinek est né le à Gratzen (aujourd'hui Nové Hrady en République tchèque), où son père était brasseur.
Il s'engage dans l'armée de l'Autriche-Hongrie en 1907. Il est promu Leutnant en 1910, Oberleutnant en 1914, et Hauptmann en 1917 pour sa bravoure exceptionnelle. Après la Première Guerre mondiale, il sert dans la Bundesheer, où il enseigne à l'École d'artillerie de l'armée autrichienne, et est responsable d'un certain nombre d'innovations techniques.
Après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie, Robert Martinek continue à servir dans la Wehrmacht au sein de la Heer. Il dirige l'artillerie du VIIe corps d'armée allemand dirigé par le général Eugen Ritter von Schobert, et à ce titre, il commande les tirs de préparation d'artillerie lors du franchissement de la Chiers au sud-est de Sedan, et lors de l'attaque de l'ouvrage de La Ferté, avec un rôle décisif dans la réussite de cette première attaque d'un élément de la ligne Maginot[1]. De fin 1941 à 1942, il se voit confier le commandement de la 267e division d'infanterie, et est promu Generalleutnant (Lieutenant-général), la 7. Gebirgs-Division (7e division de montagne) en 1942. Lors de la bataille de Sébastopol, il a sous son commandement la concentration extrêmement forte d'artillerie (y compris l'énorme Dora et l'artillerie de siège Mortier Karl).
Le , Martinek prend le commandement du XXXIX. Panzerkorps, avec lequel il a vu un certain nombre d'actions sur le front de l'Est ; au début de 1943, il est promu General der Artillerie.
Décès
En , le XXXIX. Panzerkorps a été attribué au Groupe d'armées Centre en Biélorussie. Peu avant l'énorme offensive soviétique d'été : l'opération Bagration, un commandant de bataillon de la 12e division d'infanterie soulève des préoccupations concernant une éventuelle attaque avec Martinek, qui était sur une tournée d'inspection. Martinek accepte mais en réponse cite le proverbe « quand Dieu veut détruire, il frappe en aveugle le premier »[2].
Les forces soviétiques ont lancé une attaque écrasante sur le groupe d'armées Centre le ; le XXXIX. Panzerkorps de Martinek est rapidement débordé et il doit ordonner de revenir à des positions plus défensives. Martinek est tué dans une attaque aérienne le , tout en étant conduit à un poste de commandement à proximité de Berazino.
Littératures
Ses notes de la Première Guerre mondiale ont été publiés dans le Kriegstagebuch eines Batterie-Kommandanten 1914-1918.
Il a également été l'objet d'un livre écrit par Erich Dethleffsen.
(de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN3-7909-0284-5).
(de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN978-3-938845-17-2).
David Harmand, Roger Schmidt et Maxime Dupont, La Ferté : l'ouvrage sacrifié : guide technique et historique de l'ouvrage de la Ferté, La Ferté-sur-Chiers, Frédéric Lisch et le Comité du souvenir des défenseurs de l'ouvrage de la Ferté, , 40 p. (ISBN978-2-7466-4311-6).