Condisciples à Condorcet, Robert Dreyfus était un des plus fidèles amis de Marcel Proust et, dès 1888, ils échangèrent une correspondance régulière car Proust s'absentait souvent du lycée à cause de sa santé fragile. Cette correspondance dura jusqu'en 1920 et Dreyfus, conscient dès le début de la notoriété future de son ami avait conservé toutes ces lettres qui lui permirent d'étayer le livre qu'il publia en 1926, Souvenirs sur Marcel Proust, accompagné de lettres inédites, une source précieuse sur la jeunesse de l'écrivain.
En 1892 et 1893, il fait partie du comité de rédaction de la petite revue Le Banquet où œuvraient aussi Daniel Halévy et Marcel Proust, ce dernier poursuivant des études discontinues en droit et à l'École des sciences politiques.
Après avoir été mobilisé à Albi en 1914 en compagnie de Reynaldo Hahn, Robert Dreyfus mena une carrière de journaliste au Figaro.
De 1916 à 1919, il travaille au ministère des Affaires étrangères et obtient sa nomination comme chevalier de la Légion d'honneur en [5].
Œuvres
Souvenirs sur Marcel Proust, accompagné de lettres inédites, éditions Grasset, 1926 ; réédition dans la collection « Les Cahiers Rouges », Grasset, 2001 et 2012
↑George D. Painter, Marcel Proust, 1971-1903 : les années de Jeunesse, Le Mercure de France, 1965 (page 80).
↑Robert Dreyfus, Souvenirs sur Marcel Proust, Grasset, rééd. 2001, page 16. L'auteur décrit les scènes de jeux et les deux fillettes d'origine russe sans les nommer :
« Je me souviens pourtant de deux sœurs, élégantes, grandes et belles. dont l’aînée inspirait au tendre Marcel une prédilection passionnée, et, comme elles étaient d'origine étrangère et fort du grand monde... »