Robert Coustet, né en 1934 à Arcachon, passe son enfance à Haux (Gironde), où son grand-père maternel était régisseur d'un château[2].
Après ses études au lycée Longchamps de Bordeaux (futur lycée Montesquieu), il passe le CAPES d'histoire et de géographie. Puis il commence sa carrière dans l’enseignement secondaire ce qui l’amène notamment dans des établissements au Cambodge, en Algérie[3] et au Brésil[4].
Il devient par la suite un spécialiste reconnu de l'histoire de l'art bordelais[6] des XIXe et XXe siècles, de ses architectes et de ses artistes, comme Claude Lagoutte, Gustave de Galard ou Odilon Redon.
Il a rédigé plusieurs ouvrages au sujet de cette ville parmi lesquels Le nouveau viographe consacré à l'histoire des rues de Bordeaux[8] ou Bordeaux : le temps de l'histoire, architecture et urbanisme au XIXe siècle, 1800-1914[9].
Il est membre du comité scientifique et culturelle de la Cité du Vin[10].
Robert Coustet est aussi un collectionneur qui a fait plusieurs dons d'œuvres au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux depuis les années 1980[13]. Ces dépôts d'œuvre ont fait l'objet de différentes conventions dont la dernière, adoptée en fait état de 350 œuvres[14]. Du au , cette collection donne lieu à une exposition intitulée « Collection particulière »[15], dont le catalogue est édité par la revue Le Festin[16].
Robert Coustet a également réalisé un don auprès de la bibliothèque du Musée d'Aquitaine constitué de 120 ouvrages traitant d'histoire de l'art, de peinture, de mobilier et de restauration[17].
Le , il reçoit la grande médaille de la ville de Bordeaux[14].
Il meurt le des suites d'une opération du cœur[1],[18]. Dans son testament, il « lègue à la ville de Bordeaux pour ses musées l’ensemble de [ses] collections qui sont déposées et inventoriées dans les musées de la Ville. A cela s’ajoutent les collections qui lors de [son] décès se trouveront à [son] domicile ». Ces collections rejoignent ainsi les fonds des institutions suivantes : musée des Beaux-Arts, musée des Arts décoratifs et du Design, musée d'Aquitaine, bibliothèque municipale, archives de Bordeaux Métropole. Le testament précise que la ville devra faire établir un « catalogue complet accompagné de photographies de l’ensemble de la donation » et qu'en aucun cas les objets concernés « ne pourront être déposés, même temporairement, dans un autre lieu public ou privé que le musée qui les aura reçus »[19].
En 2022, l'association Mécèn’art créé deux prix portant le nom du chercheur et destinés à financer l'exposition d'un jeune artiste à Bordeaux pour le premier, et à réaliser une édition commerciale d'une thèse en histoire de l'art pour le second[20].
↑Jean-Michel Leniaud, « Robert Coustet et Marc Saboya. Bordeaux : le temps de l'histoire, architecture et urbanisme au XIXe siècle, 1800-1914 », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 159, no 1, , p. 317–319 (lire en ligne, consulté le )
↑Frédéric Joignot, « Bordeaux, future capitale de l’œnotourisme ? », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Musée des beaux-arts de Bordeaux, Collection particulière : [exposition], Musée des beaux-arts de Bordeaux, 12 décembre 2008-3 mai 2009 et 16 mai-11 octobre 2009 [« A private collection »], Bordeaux, Festin, , 173 p. (ISBN978-2-915262-92-6)
↑Pré-inventaire des fonds patrimoniaux en Gironde : Résultats par commune, , 261 p. (lire en ligne [PDF]), p. 85
↑Christophe Loubes, « Art à Bordeaux : deux prix vont porter le nom de Robert Coustet, grand spécialiste de la ville et de son patrimoine », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )