Grand propriétaire terrien, Riquier est converti au christianisme par les moines gallois Caidoc et Fricor qu'il sauve de la population locale (païenne) qui s'en était prise à eux[Note 1] (comme Caidoc est mort, selon la tradition, en 580, Riquier serait donc né avant 570). Il soigne tout d'abord des lépreux puis partit en Grande-Bretagne comme missionnaire[2],[3],[4]. Il s'emploie aussi à sauver et rapatrier certains prisonniers[4].
Riquier se fait ermite durant les dernières années de sa vie dans la forêt de Crécy en un lieu nommé Forest-Montiers et y crée un oratoire où il a prévu d'être inhumé. Mais des pauvres, des malades et même des puissants viennent le retrouver dans son ermitage pour lui demander conseil et prière. Après sa mort, sa dépouille est transportée à Centule qui prendra par la suite le nom de Saint-Riquier[2],[5],[3],[4]. Il décéda, selon le Martyrologe romain, en l'an 645 :
« Au Monastere qu'ont appelloit autrefois Centule, aujourd'huy Saint-Riquier dans le Ponthieu, Saint Riquier, Prestre et Confesseur (In monastério Céntula, in Gállia, sancti Richárii, Presbyteri et Confessóris.)[6]. »
Sa première biographie est écrite par son compagnon Sigobard. Le monastère de Forestmountier, construit près de Crécy (sur le site où se trouvait la cellule du saint), sera ensuite fusionné avec celui de Celles et rebaptisé Saint-Riquier. L'empereur Charlemagne s'y est rendu pour y passer les fêtes de Pâques. A cette occasion, le savant Alcuin qui accompagnait l'empereur écrit une « Vie » du saint dans un latin élégant[4].
↑Aline Magnien, Saint-Riquier - Une grande abbaye bénédictine, Paris, Éditions Picard, , p. 20.
↑ a et bSimon Mothier et al., Martyrologe romain, Paris, Florentin Deleaulne (réimpr. 1705), « Fêtes du 26 avril »
Voir aussi
Bibliographie
Sources primaires
(la) Albino Alcuino Flacco et Jean Mabillon, « Vita S. Richardii abbatis centilencis primi », dans Acta sanctorum ordinis S. Benedicti in sæculorum classes distributa. Sæculum II. Quod est ab anno Christi DC. ad DCC, Paris, Chez Charles Savreux, (lire en ligne), p. 187-227
(la) Alcuin (préf. Bruno Krusch), Vita Richarii, vol. 4 : Passiones vitaeque sanctorum aevi Merovingici, Hanovre, Monumenta Germaniae Historica, coll. « Scriptores rerum Merovingicarum », (réimpr. 4, 1997), 817 p. (ISBN3-7752-5297-5), p. 390-401
Michel Banniard, « Les deux Vies de Saint Riquier : du latin médiéval au latin hiératique », Médiévales, no 25, , p. 45-52 (DOI10.3406/medi.1993.1283, lire en ligne, consulté le )