Ses frères William et Edmond furent emprisonnés, et Edmond exécuté en 1513.
Biographie
Richard, qui avait fui sur le continent avec Edmond en 1501, est autorisé à s’installer à Aix-la-Chapelle où il aurait servi d’otage aux créanciers de son frère. En 1506, Érard de La Marck, prince-évêque de Liège, obtient qu’il puisse quitter Aix et Richard va à la cour du roi de Hongrie, Vladislas IV de Bohême, qui lui octroie une pension car il était en effet un petit cousin de la reine Anne de Foix.
En 1510, il s’installe à Fribourg et se met au service du roi Louis XII,
En 1512, la mort de Gaston de Foix-Nemours, permet à Ferdinand le Catholique d’user un prétexte pour essayer de prendre en vertu des droits de sa femme Germaine héritant de son frère Gaston une partie de la Navarre. Les Français sous le commandement de François Orléans-Angoulème, assisté de La Palice se portent au secours de Jean III d’Albret, roi de Navarre. Richard à la tête de six mille lansquenets participe à l’expédition de reconquête et met le le siège devant Pampelune, prise le par les troupes espagnoles, mais en vain.
Avec ses troupes, il rejoint le roi qui s’est porté au secours de Thérouanne assiégée par les Anglais et participe à la bataille de Guinegatte (). En 1514, il est nommé à la tête de 12 000 mercenaires allemands, officiellement prévus pour la défense de la Bretagne, mais en réalité se préparant à une invasion de l’Angleterre. Il les conduit à Saint-Malo, mais la paix signée à Tournai le arrêta le projet.
Henri VIII demanda dans les négociations de paix que Richard lui fut livré, ce que Louis XII refusa, mais il l’exile et sollicite Metz, alors ville libre de l’Empire, pour l’accueillir. Richard y arrive le [2]. Dès la mort de Louis XII, François Ier son ancien compagnon le fait mander avec Robert III de La Marck pour recruter autant de troupes que possible.
En 1516, il rencontre à nouveau le roi à Lyon puis se rend en Italie pour une mission secrète. Le roi lui confiera d’autres missions : il visitera Venise et Milan en 1517, puis rencontrera le nouveau roi de Hongrie Louis de Bohême en 1519, pour défendre la candidature de François Ier à l'Empire.
À Metz, où il vivait somptueusement grâce aux pensions allouées par les rois de Hongrie et de France, il fut contacté par Pierre Alamire(en), le compositeur de musique germano-hollandais, espion au service d’Henri VIII.
En , il quitte Metz à la suite d'un scandale : il avait séduit la femme de Nicolas l’orfèvre, Sibile, et s’établit à Toul.
En 1521, il prend part avec ses lansquenets à la campagne de Picardie sous les ordres de Guise et Vendôme, puis il rejoint le roi, passe en Suisse pour recruter de nouveaux mercenaires et rejoint l’armée française devant Marseille, assiégée par les Impériaux. Il rejoint ensuite Pavie avec François de Lorraine, comte de Lambesc, et est tué durant la bataille en essayant de dégager le roi en danger.
Ecartelé : aux 1 et 4 d'azur à la fasce d'or, acc. de trois têtes de léopard du même; aux 2 et 3 coupé de gueules sur argent, au lion d'or, brochant sur le coupé. C.: une tête de Sarasin, tortillée d'or et d'azur[3].
↑Un pensionnaire des rois de France à Metz Richard de la Pole par F des Robert- Mémoires de la Société d'archéologie lorraine 1878 (3e sér. / 6e vol.) article sur Gallica