Reynès est une commune rurale qui compte 1 244 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Céret et fait partie de l'aire d'attraction de Céret. Ses habitants sont appelés les Reynésiens ou Reynésiennes.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tech, l'Ample, la Palmère, le Mondony, la rivière de Calsan, la rivière de Reynès, la rivière de Vaillère et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Tech ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 768 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Amélie-les-Bains-Palalda à 3 km à vol d'oiseau[11], est de 16,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 893,8 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 2[Note 3] sont recensées sur la commune[18] :
« le Vallespir » (47 344 ha), couvrant 18 communes du département[19] ;
le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[20] ;
la « rivière le Tech » (933 ha), couvrant 14 communes du département[21].
Urbanisme
Typologie
Au , Reynès est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Céret[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Céret, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (77,1 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), zones urbanisées (3,8 %), cultures permanentes (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Mairie de Reynès
Voies de communication et transports
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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Tech[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[26]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[27]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[28].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[29].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Risque particulier
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Reynès est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1378
1470
1515
1553
1643
1709
1720
1730
1767
40 f
14 f
16 f
15 f
30 f
53 f
64 f
79 f
502 H
Évolution de la population, suite (1)
1774
1789
-
-
-
-
-
-
-
60 f
108 f
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Notes :
1474 : 9 f pour Reynès et 5 f pour les hameaux de Saint-Paul et Le Vilar ;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2021, la commune comptait 1 244 habitants[Note 7], en évolution de −8,12 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 743 personnes, parmi lesquelles on compte 67,6 % d'actifs (60,7 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs) et 32,4 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Céret, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 168 emplois en 2018, contre 168 en 2013 et 167 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 465, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,3 %[I 12].
Sur ces 465 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 89 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,9 % les transports en commun, 5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
93 établissements[Note 10] sont implantés à Reynès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
93
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
4,3 %
(8,7 %)
Construction
15
16,1 %
(14,3 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
25
26,9 %
(30,5 %)
Activités financières et d'assurance
2
2,2 %
(3 %)
Activités immobilières
5
5,4 %
(6,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
19
20,4 %
(13 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
5
5,4 %
(13,9 %)
Autres activités de services
18
19,4 %
(8,5 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,9 % du nombre total d'établissements de la commune (25 sur les 93 entreprises implantées à Reynès), contre 30,5 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[52] :
MCB, hôtels et hébergement similaire (196 k€)
Gomez Consulting, activités des sièges sociaux (156 k€)
Euro Negoce Automobiles, commerce de voitures et de véhicules automobiles légers (121 k€)
Barcares Presqu Ile SARL, location de logements (17 k€)
Pierre & Bois, commerces de détail de charbons et combustibles (1 k€)
Agriculture
La commune est dans les « Vallespir et Albères », une petite région agricole située dans le sud du département des Pyrénées-Orientales[53]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 3].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 62 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 29 en 2000 puis à 23 en 2010[55] et enfin à 15 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 76 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 73 % de ses exploitations[56],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 191 ha en 1988 à 53 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 3 à 4 ha[55].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Les lieux et monuments notables de Reynès sont les suivants[50] :
Étienne Roudier (dir.), Château de Reynès. Sondages archéologiques : Rapport Final d’Opération Campagne de sondages Janvier-Février 2018, Acter Archéologie, 72 p. (lire en ligne).
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Céret comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[54].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑Aymat Catafau, Les Celleres et la naissance du village en Roussillon, Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, , 771 p. (ISBN2-905828-97-8, lire en ligne).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).
↑Guide du Roussillon et de l'Andorre : touristique, historique, social, économique, Perpignan, Sud Roussillon, , 286 p..