Renée-Jeanne Deneuve naît en 1911 au Havre, 9, rue Guillaume-le-Conquérant, de Joseph-Sévère Deneuve, sellier, et d’Antoinette-Jeanne Schenardi, sans profession[1].
Elle est officiellement engagée à ses dix-huit ans par Firmin Gémier (1863-1933), qui a pris la direction du théâtre en 1921. Elle s'y produit jusqu'à ses 35 ans, tenant les emplois de jeune première, paraissant également au Théâtre national populaire que Gémier dirige parallèlement au palais du Trocadéro. Avec la troupe, elle participe à une tournée mondiale qui passe notamment par le Brésil[2].
Elle cesse ses activités de comédienne en 1946, après la naissance de sa quatrième fille[6] ; la tuberculose qu'elle contracte en 1951 et qui la conduit à fréquenter un sanatorium joue aussi dans sa décision[2]. Néanmoins, elle poursuit son activité de doublage jusque dans les années 1990.
Mort
Renée Simonot meurt le à l'âge de 109 ans dans le 13e arrondissement de Paris[7]. Elle fut, après le décès d'Yvette Lebon en 2014, la doyenne des actrices et acteurs du monde[8], devant la Belge Sabine André (1913-2011) et l'Américaine Marsha Hunt (1917-2022). Ses obsèques ont lieu le à l'église Saint-Sulpice de Seine-Port, suivies de l'inhumation dans le caveau familial au cimetière de cette même ville[9].
Vie privée
Au milieu des années 1930, Renée Simonot est la compagne du comédien Aimé Clariond avec qui elle a une fille, Danielle, en 1936[2] ou en 1937[10], mais qu'elle quitte rapidement avec sa « fille dans les bras »[4]. Elle le décrit comme un « homme charmant mais on ne pouvait pas compter sur lui »[2].
Dans le cadre de son activité de doublage, elle fait la connaissance de Maurice Dorléac, comédien et directeur de plateau[b] pour la MGM, qui lui « faisait la cour sans l'avouer[4] ». Elle l’épouse le [1] ; ils ont ensuite trois filles : Françoise en 1942, Catherine en 1943 et Sylvie en 1946[10]. Elle est veuve à partir de 1979[2].
Sa fille Catherine, connue sous le nom de Catherine Deneuve, dans un entretien publié par M, le magazine en 2012, évoque sa mère en ces termes : « C'est incroyable, oui : ma mère a 100 ans ! Bientôt 101. Elle vit seule chez elle, joue au bridge, porte des lunettes mais conserve une très bonne ouïe et une tête formidable. C'est assurément une image réconfortante de la vieillesse. Je me dis que, question énergie, on doit tenir pas mal de ma mère, mes sœurs et moi ! […] Elle a été comédienne très jeune, elle a même joué enfant au théâtre et fut doyenne de l'Odéon à 30 ans. Et puis elle s'est arrêtée de travailler à la naissance de sa troisième fille[c]. C'est un gros truc que d'élever quatre enfants. D'autant qu'elle nous a laissées assez libres[6]. » En 2013, elle déclare au Parisien : « Ma vieillesse n'est pas triste. » Dans la seconde moitié des années 2010, elle intègre une maison de retraite mais, comme le raconte Catherine Deneuve, « elle n'est pas malade »[2].
↑Du nom de son mari, Maurice Dorléac, épousé en 1940.
↑Responsable de la direction artistique des doublages.
↑Il s'agit en fait de sa quatrième fille, la troisième fille qu'elle a eue en 1946 avec Maurice Dorléac (la plus jeune sœur de Catherine Deneuve), puisqu'elle est restée vingt-huit ans à l'Odéon, soit de 1918 à 1946.