Renée Mauricette de Plœuc, marquise du Tymeur, née vers 1619, se marie en premières noces avec Donatien de Maillé, marquis de Kerman (tué en duel en 1652[1] par le marquis Claude du Chastel, marquis de Garnache[2]) dont elle eut un fils, Henri, décédé en 1715.
Dans le journal Le Gaulois de 1906, Charles Le Goffic, puis dans un roman, se plaît à narrer la révolte des bonnets rouges en Basse-Bretagne.
Il s'appuie notamment sur le journal du Sieur Sauzat de La Marque, maître chirurgien de Carhaix à l'époque des faits pour expliquer le différend qui opposait à cette époque la famille du Tymeur et celle de Kergoët.
Une fille, prénommée Huguette serait née de Mauricette Renée de Plœuc et de Sébastien Le Balp avant son second mariage avec le marquis de Montgaillard en 1662. Celle-ci aurait rapidement été enlevée par Toussaint Le Moyne, marquis de Trevigny et envoyée dans la région de Rennes. La requête déposée par la marquise fut rejetée par le parlement de Rennes.
L'année 1675 fut marquée par la découverte d'Huguette à Rennes par le marquis de Montgailard. Informée de cette découverte, les frères René et Sylvestre de Quengo, beaux-frères de Toussaint Le Moyne décédé vers 1670, se seraient rendus à Rennes le où ils durent affronter les émeutiers, qui, aux ordres de Frida Rivé, dissimulèrent Huguette en l'habillant en garçon et lui donnèrent le nom de Jean Flamand de Ravelay. Sous ce nom et en compagnie de Maître Synesius Le Disquer de Penanrun, médecin, les deux fugitifs rejoignirent le manoir du Tymeur en Poullaouen.
Le , Sylestre de Quengo et Claude Mahé de Kermorvan, accompagnés de quelques dragons du Duc de Chaulnes, se rendirent au manoir du Tymeur et exigèrent que le marquis de Montgaillard leur remette Jean Flamand et Synesius Le Disquer, émeutiers rennais. Le marquis de Montgaillard refusa de remettre les séditieux et proposa au duc de Chaulnes de prouver que Jean Flamand était une fille et notamment celle de sa femme. Il promit également le mariage d'Huguette avec son frère cadet, mariage qui fut effectivement conclut selon Charles le Goffic.
Le , Le marquis de Montgaillard se rendant à Carhaix pour rencontrer le duc de Chaulnes fut assassiné par Sylvestre de Quengo, sieur de Pontgand, et le sieur de Beaumont-Bernard.
La marquise du Tymeur, Renée-Mauricette de Plœuc prendra pour notaire Sébastien Le Balp à peine avait-il plus de 20 ans.
En 1668 éclate à Carhaix l’affaire Renée-Mauricette de Plœuc, dame de Montgaillard qui est soupçonnée de rouler des paysans avec la complicité de son notaire alors âgé de 23 ans. Il était notaire royal depuis un an et souhaitait être salarié de la marquise (le problème est sur un acte de ferme au nom de paysans pour les moulins à la somme de 1100 livres par an au profit de la Dame de Plœuc). Lui seul va en prison en 1673[6] ».
Dans la nuit du 2 au , le meneur des Bonnets rouges Le Balp sera tué dans le château du Tymeur par le beau-frère de Mauricette de Plœuc : Claude Percin, marquis de Montgaillard[3]...
Bibliographie
Armand Puillandre, Sébastien Le Balp - Bonnets Rouges et papier timbré, Éditions Keltia Graphic - Kan an Douar, Landelo-Speied, 1996
Yann Brekilien, Prestiges du Finistère, éd. France-Empire
Yann Brekilien, Histoire de la Bretagne, éd. France Empire, 2004 (grand nombre d'éditions antérieures sur 30 ans) (ISBN270480947X)
Alain Croix, « Bonnets rouges, une révolte rurale », in canal-u.tv (réalisation en 1997 par Patrice Roturier)
Yvon Garlan, Claude Nières, Les Révoltes bretonnes. Rébellions urbaines et rurales au XVIIe siècle, éditions Privat, Toulouse, 2004
Claude Péridy, Sang bleu & Bonnets rouges, Le meurtre du marquis de Montgaillard, Edition Keltia graphic Kergwenn 29540 Spézet, 2007