Sa famille émigre de Russie, après un passage en Allemagne. Il fait ses études de médecine à l'hôpital de la Salpêtrière, puis à l'hôpital du Val-de-Grâce, durant la Première Guerre mondiale. Il est médecin auxiliaire en 1917 en Russie, où il obtient la croix de guerre, et est témoin de la Révolution d'octobre. Élève de Maxime Laignel-Lavastine, il se spécialise en psychiatrie et poursuit sa formation en psychanalyse pour laquelle il s'engage dès 1946 à la Société psychanalytique de Paris. René Held a été en analyse chez John Leuba, proche de Pierre Mâle et en supervision chez Sacha Nacht.
Il a travaillé en médecine psychosomatique tout en refusant d'y voir ce qu'il appelait ses mythes dont il trouvait des exemples chez Franz Alexander et Dunbar.
René Held a été l'un des psychanalystes qui a précisé les contours respectifs de la psychothérapie psychanalytique en rapport à ceux de la cure type. Il pratiquait l'un et l'autre selon des indications qu'il faisait en fonction des bénéfices attendus par le patient. Il fut un membre actif de la société l'Evolution psychiatrique qu'il présida. Il défendit des positions très médicalisantes de la psychiatrie s'opposant à ce qu'il voyait comme une psychologisation excessive.
D'une culture encyclopédique, proche de surréalistes il a écrit des articles de critique d'art.
Voir aussi
Ouvrages
Psychothérapie et psychanalyse, Ed.: Payot-poche, 1970,
Problèmes de la cure psychanalytique aujourd'hui: us et abus de la psychanalyse, Ed.: Payot, 1975, (ISBN2-228-21760-3)
L'Œil du psychanalyste (Souvenirs personnels), Ed.: Payot-poche, 1973, (ISBN2-228-14431-2)
Bibliographie
Alain de Mijolla, « Held, René », p. 729-730, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN2-7021-2530-1).