La guerre de 1914 étant déclarée quelques jours après, il part avec l’expédition des Dardanelles. Gravement malade, il doit être évacué un an plus tard. Rétabli, il est envoyé sur le front français à Saint-Quentin, puis se porte volontaire pour partir pour la Roumanie comme technicien en radiotélégraphie. Aidé seulement de deux officiers du Génie, il crée et assure les liaisons radio des armées en guerre. Rapatrié en 1918, il est affecté à la poudrerie de Lannemezan, puis démobilisé définitivement. Il entre alors comme professeur à l’École de physique et de chimie, poste qu'il occupera pendant quarante ans.
Intéressé par la recherche autant que par l’enseignement, il est affecté en marge de sa carrière universitaire au centre de recherches de Bellevue pour y entreprendre des travaux dans le domaine de l’électrochimie. Il y fait des découvertes et y prend de nombreux brevets, exploités ensuite aux États-Unis. Il invente à cette période le four à induction à haute fréquence. Il soutient à la Faculté des sciences de Paris une thèse qui lui donne le titre de docteur en sciences physiques. Il a alors comme élève Frédéric Joliot-Curie et se lie d’amitié avec lui ainsi qu’avec sa femme, Irène Joliot-Curie.