Remomeix occupe une partie large et peu accidentée de la vallée de la Fave et à seulement 5 km à l'est de Saint-Dié-des-Vosges, choisie d'après ces critères pour recevoir un petit aérodrome.
Le village s'est développé le long de l'ancienne route de Strasbourg (D420) au voisinage du pont de la Fave. D'architecture traditionnelle, les maisons sont implantées en ordre discontinu, avec recul variable par rapport à l'alignement. Récemment, l'urbanisation s'est fixée en extension linéaire du centre, au lieudit la Grosse Gravière, mais les hameaux anciens, situés plus au sud, la Voivre, la Pêcherie, les Fontenys, les Nolles, la Voivrelle et le Faing-Thierry voient aussi des constructions nouvelles.
La Fave, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Lubine et se jette dans la Meurthe à Saint-Dié-des-Vosges, après avoir traversé onze communes[5].
La forêt communale est divisée en deux zones, la Rappe et le Clainchapt. C'est un terrain propice à la chasse.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Au , Remomeix est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (32,7 %), zones urbanisées (12,4 %), forêts (10,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le mot meix provient du latin médiéval mesus, donné sous mex, maison, dans Du Cange, tome 7, page 233, colonne c ; du latin populaire *masu issu de mansum, accusatif de mansus, participe passé substantivé ; du latin maneo qui signifie rester. Signification : propriété rurale, d'après le Dictionnaire d'ancien français de Godefroy.
Remomeix devrait son nom, selon certains toponymistes[Qui ?], à un hypothétique Ramo qui y possédait une propriété, sans que l'on ne puisse en dire plus.
Peut-on postuler une hypothèse d'une racine celtique, soit "rémo" au sens de premier, qualifiant le manse ou domaine gallo-romain (et peut-être gaulois auparavant) ? Il s'agirait du premier domaine de la vallée aménagée de la Fave.[réf. nécessaire]
En 1997, une affaire relayée par la presse nationale, telle que L'Express[21] ou Libération[22], a fait parler du village. En effet, les Témoins de Jéhovah voulaient acheter le terrain d'une ancienne scierie à l'époque à l'abandon pour y implanter leur sixième centre régional. L'installation ne posait pas trop de problèmes aux élus locaux, jusqu'à ce que ceux-ci lisent un rapport rédigé par les députés. Ce rapport considérait les Témoins de Jéhovah comme une « secte apocalyptique ».
Un revirement de situation eut alors lieu : le maire, Maurice Bastien, s'opposa fortement à l'implantation, les habitants également. De ce fait, 2000 adeptes, soit 4 fois la population locale, se sont réunis dans le village, ce qui a entraîné diverses procédures judiciaires.
Finalement, la mairie de Remomeix a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif et l'installation ne s'est pas faite.
Lieux et monuments
Église Saint-Laurent : chœur du XVIe siècle, nef et fonts baptismaux en grès du XVIIIe siècle. La chapelle Saint-Laurent au fond du cimetière fut longtemps un lieu de culte et de dévotions pour combattre les maladies de la peau. On y voit encore des lambeaux de tissus destinés à ces dévotions.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].
En 2021, la commune comptait 439 habitants[Note 5], en évolution de −8,54 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Actuellement, l'économie du village repose essentiellement sur l'exploitation du bois (une scierie et une menuiserie sont présentes dans la commune), l'élevage de bovins, la marbrerie et la ferronnerie.
Toutefois, elle se diversifie depuis 2008 avec la construction d'une zone d'activité sur une superficie de 53 hectares[48].
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges comprend une ville-centre et 15 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )