Reilhaguet est une commune rurale qui compte 148 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 749 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Reilhaguetois ou Reilhaguetoises.
Géographie
Immédiatement au sud-est de Payrac, une suite de collines partage en plusieurs massifs le plateau sur lequel s’étend cette commune de 1 550 hectares environ, traversée par la route départementale 23 menant à Rocamadour.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 970 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gourdon à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 823,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Un autre espace protégé est présent sur la commune :
la « Dame de Grezeyroux », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 0,1 ha[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[14] :
le « pech Roudé et bois Grand » (345 ha), couvrant 2 communes du département[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Reilhaguet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (60,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), prairies (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Ourajoux. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989 et 1999[20],[17].
Reilhaguet est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif Ouest. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[22]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 71 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 142 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Histoire
La terre de Reilhaguet fut vendue en même temps que celles de Baussac et de Lunegarde, en 1315, par Bertrand de Gourdon à son beau-frère Malfred de Salignac.
Du lieu-dit la Montjoie, un des points culminants de la région, on découvre un splendide panorama sur le Causse de Gramat et, par temps clair, sur les monts d’Auvergne. C’est de nom de cet endroit que la commune tire son nom : le guet du roi, qui servait de poste avancé aux troupes du roi de France pendant la guerre de Cent Ans.
Des sentiers pédestres suivent les lignes de crêtes, traversant des paysages verdoyants. L’un d’eux mène à la vallée de la Dame, un des sites les plus intéressants du département, qui forme la limite orientale de la commune.
L’église paroissiale abrite des peintures murales et un mobilier en cours de classement.
En 1458, tout le lieu de Reilhaguet avait été arrenté à une vingtaine de personnes. Il y eut une épidémie de peste à Reilhaguet en 1630 et au mois d’août la maladie redouble d’activité, c’est un chirurgien de Larroque-des-arcs qui parvient à désinfecter le pays de cette maladie.
Laval : Aujourd’hui commune de Reilhaguet, jadis commune de Payrac. Le curé était tantôt curé de Camy, tantôt curé de Laval. En 1633 Jacques de Villeneuve est prieur de Camy, François Thocaven, recteur de Laval en 1592 remplace Jean Grangié ; en 1459 Jean de Dégua prieur de Camy. Le Pierre Boisset avait taxé la paroisse de 80 livres pour les réparations de l’église il demande la nomination de gens capables, pour faire exécuter l’ordonnance épiscopale et l’on nomme Jean Estival et Guillaume Roques.
Une famille de ce nom est citée au cartulaire d’Aubasine : Guillaume de Laval en 1168 ; Raymond de Laval en 1173 ; les De Pelegri sont seigneurs en 1443 ; noble Raymonde de Pelegri donne par donation entre vifs à noble Guillaume de Soyris, le lieu et castrum de Laval en ladite paroisse de Payrac. En 1452, noble Jean de Luquet, seigneur de Chaylar au nom du vicomte de Turenne arrente le repaire de Laval dans la paroisse de Camy. En 1484, Antoine de Louybrayrie est seigneur de Laval. En 1515, Jean de Loubrayrie dénombre Laval au vicomte. En 1600, Guy de Lafage est seigneur de Laval ; en 1628, Marc Antoine Dalbert est seigneur de Laval ; puis en 1557, François de Vervaix ; en 1645, Marc Antoine de Vervaix ; 1672, Jean-François de Belcastel ; 1750, Jean de Vidal de Lapize, seigneur haut justicier de Laval, et la terre relève du roi. Après la Révolution, il y a eu un curé : c’est en 1803, Vaysse, remplacé en 1846 par Gouloumès ; en 1874 par Méjecaze ; 1892 Cauzinille jusqu‘en 1920 où la paroisse est rattachée à Reilhaguet.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 148 habitants[Note 2], en évolution de +12,98 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 72 personnes, parmi lesquelles on compte 84,8 % d'actifs (74,7 % ayant un emploi et 10,1 % de chômeurs) et 15,2 % d'inactifs[Note 3],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 8]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 15 en 2013 et 14 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 55, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,3 %[I 9].
Sur ces 55 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 93,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 6,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
16 établissements[Note 4] sont implantés à Reilhaguet au [I 12].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 43,8 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 16 entreprises implantées à Reilhaguet), contre 29,9 % au niveau départemental[I 13].
Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Reilhaguet. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général de la région Occitanie[35]. La peinture monumentale et la litre funéraire sont référencés dans la base Palissy[36].
Église Saint-Jean-Baptiste de Laval. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général de la région Occitanie[37].
Le puits Anglaise. Ancien puits.
Combe des Millières (GR 64), puits des Millières, chemin pavé romain de Coq (GR 64).
Château de Laval.
Village, église (XVIIe siècle) et cimetière de Laval.
Personnalités liées à la commune
Émile Delaye (1926-), déporté et assassiné par les nazis à 18 ans et demi, inscrit in memoriam dans le cimetière de Laval (tombe no 36).
Louis Delaye (1927-), déporté et assassiné par les nazis à dix-sept ans, inscrit in memoriam dans le cimetière de Laval (tombe no 36).
Simonne Loiseleur des Longchamps Deville (Montgiscard, 1928, Gourdon - 2018), chevalière des Arts-et-des-Lettres, inhumée au cimetière de Laval.
MgrLucien Léon Lacroix (Reilhaguet le - Pougues-les-Eaux, le ). Nommé évêque de Moutiers-Tarentaise, il est ordonné à Notre-Dame de Grâce de Passy (Paris) par Mgr Servonnet, archevêque de Bourges. Il devient évêque titulaire de Vallis(de), le [38].
Bibliographie
Abbé Paul Boisset, "Laval-en-Quercy, son château, ses seigneurs", Bulletin de la Société des Études du Lot, t. LXXXVIII, 1967, p. 162-175 (en collaboration avec Henry Viers).
Abbé René Clary, Dictionnaire des Paroisses du Diocèse de Cahors, Cahors, 1986, 302 pp., art. "Laval".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pour les maires avant 1904, source : archives départementales consultées le : « Les maires de Reilhaguet », sur francegenweb.org, (consulté le ).
↑(fr) DELPECH Enzo, La création du Comité Départemental de Libération du Lot et ses liens avec les Comités Locaux de Libération entre août 1944 et juin 1948, Limoges, Université de Limoges, , 160 p. (lire en ligne)
↑Philippe Olivier, Ecclesia cadurcensis, le clergé du Diocèse de Cahors des XIXe et XXe siècles, Cahors, Publi-Quercy, , 420 p. (ISBN978-2-7466-3502-9), p.115.
Notes et cartes
Notes
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[33].