Surnommé par ses amis « Thioll » (et signant parfois ainsi), vraisemblablement autodidacte, musicien pratiquant la guitare et le luth, dessinateur et graveur, autant sur le bois que sur le métal, il fait partie, au début des années 1920, du renouveau, dans les arts décoratifs, de l'estampe[4]. Dès 1919, il se mobilise pour co-organiser le 1er salon des Jeunes, au Jeu de Paume, ouvert à une nouvelle génération d'artistes, et monte, Rive gauche, des expositions dans les cafés, entre autres à La Closerie des Lilas[5]. Il expose ses travaux au Salon des indépendants, et à la Société de la gravure sur bois originale (1928). Il réside dans le quartier Montparnasse mais possède un atelier rue Mazarine. Ses collaborations avec le monde de l'édition illustrée sont assez nombreuses. Il devient secrétaire de la revue et des éditions Images de Paris ( - ) fondée par son ami Élie Richard et rencontre, à Anvers, Roger Avermaete, fondateur du groupe et de la revue Lumière ( - ) et Frans Masereel. Il fut un proche de Joseph Delteil, Pierre Mac Orlan, mais aussi de Cecil Howard, qui fit son buste en 1925, fréquentant son atelier du 14 de l'avenue du Maine. Le sculpteur américain et lui s'étaient rencontrés grâce à Apollinaire. Raymond fréquente aussi la colonie d'artistes à la pointe de l'Arcouest, où se retrouvent entre autres Howard, Gérard Cochet, André Dignimont[6]... Vers la fin de sa vie, il se mit à la peinture et à l'eau forte, produisant des paysages[4].
Luc de Ballois, Adolescentines, André Bessine, 1921.
Joseph Delteil, Le Cygne androgyne, Image de Paris, 1921.
Élie Richard, Les guerriers clandestins, Anvers, Lumière, 1922-1923.
Robert Boudry, Humanités, poèmes, Images de Paris, 1922.
Henri Dalby, Poèmes de la vie mordue, Images de Paris, 1922.
Novalis, Les Hymnes à la Nuit, suivis du Chant des Morts, traduits par Louis Augé, Images de Paris, 1922.
Michel Geistdoerfer, La Roue de Saint Tupetu - Miracle, éditions de l'Hippopotame, 1922.
Douze très anciennes chansons pour enchanter la peine ou parer le plaisir, avec les airs et les paroles recueillies et ornées de gravures sur bois par Raymond Thiollière, éditions André - Imprimerie artistique Lux, 1923.
↑Paru dans Images de Paris, no 49-50, 1924 - In: Notice de la Librairie Faustroll (Paris) — en ligne.
↑ a et b« Nécrologie » par Élie Richard, In: Les Primaires, Paris, Société des amis de Régis Messac, décembre 1929, pp. 393-394 — sur Gallica.
↑Album de la Compagnie des peintres et sculpteurs professionnels. Septième exposition du 9 février au 14 avril 1924 à La Closerie des Lilas, Paris, 1924.
↑[catalogue] Olivier Levasseur, Cecil Howard, un Américain à Paimpol, Paimpol, Ville de Paimpol, 2010, 16 pages.