Né dans une famille de confession juive, Raymond Sam Schwab est le fils d’Alexandre Schwab, directeur d’assurances, et de Léontine Lévy. En 1906-1907, après une licence ès lettres, il effectue son service militaire (il sera aussi mobilisé à l’arrière de à ).
Entré en 1912 au Sénat comme secrétaire-rédacteur, il fait toute sa carrière comme fonctionnaire des services du Parlement. Chef-adjoint de service puis chef de service au Sénat, il est révoqué en 1940 après la mise en place des lois raciales. On lit dans son dossier de Légion d’honneur : « Israélite mis à la retraite le 19 décembre 1940 par application des lois raciales. Réintégré à compter de la même date par arrêté du 28 octobre 1944 »[2].
En 1949, il présente à la Sorbonne une thèse qui fait date dans l'histoire des études indianistes: La Renaissance orientale (1950, préfacé par Louis Renou; traduite plus tard par Edward Saïd)[6].
↑Décret du 1er février 1946, après avoir été nommé chevalier par décret du 2 février 1929.
↑Guillaume Louet, « Raymond Schwab, le dernier des méconnus », La Nouvelle revue française, no 639,
↑Guillaume Louet, « Yggdrasill, "parti de la poésie" (1936-1940) », La Revue des revues, no 46,
↑Sophie Basch, « Un autre orientalisme: situation de Raymond Schwab (1881-1956), entre Elemir Bourges et Edward Saïd », Passeurs d'Orient. Les Juifs dans l'orientalisme, sous la direction de Michel Espagne et Perrine Simon-Nahun, Editions de l'éclat,,