Il a notamment participé à l'élection présidentielle de 1992 où son président-fondateur, Jean-Pierre Thystère-Tchicaya, remporte 5,8 % des voix.
Membre de l'opposition entre 1992 et 1997 sous Pascal Lissouba, il est pro-Sassou-Nguesso depuis 1997. Il était en 2015 la troisième force de la majorité, avec une trentaine d'élus (sénateurs, députés et conseillers confondus), avant de régresser en 2017.
Histoire
Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS) est créé en 1990 par l'homme politique Jean-Pierre Thystère-Tchicaya. Cette formation politique, basée à Pointe-Noire[1], a alors pour but de le soutenir dans ses ambitions politiques. Dès ses débuts, la base majoritaire du parti est principalement composée de Vili issus de la région du Kouilou, et le restera par la suite[2].
Afin de se faire connaître et de diffuser ses idées, le parti se dote en 1991 d'un journal bimensuel intitulé La Colombe, aujourd'hui disparu[3].
Le RDPS participe aux élections locales et nationales de 1992, mais les résultats ne sont pas ceux espérés : le parti n'obtient que 9 sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives (et n'en obtiendra que 10 lors de l'élection anticipée l'année d'après), principalement dans le Kouilou et à Brazzaville. Jean-Pierre Thystère-Tchicaya participe également à l'élection présidentielle de 1992, mais ne remporte que 5,8 % des voix, arrivant 5e sur 15 candidats[2].
Durant la présidence de Pascal Lissouba (1992-1997), le RDPS fait partie de l'opposition et rejoint la coalition « Union pour le renouveau démocratique »[2].
À la suite de la guerre civile et de l'arrivée au pouvoir de Denis Sassou-Nguesso en 1997, le parti devient membre de la majorité présidentielle, soutenant le Président à chaque élection. Il perd cependant graduellement de son influence, ne gagnant que 4 sièges lors des élections législatives de 2002 (son fondateur, député de Pointe-Noire, deviendra cependant président de l'Assemblée nationale), et 2 sièges lors des élections de 2007[2].
Jean-Pierre Thystère-Tchicaya, président-fondateur du parti, meurt en 2008. Il est remplacé par le vice-président Bernard Mbatchi, qui devient alors président par interim. Ce dernier est élu président lors du 2e Congrès ordinaire du parti en [4], sur fond de querelle avec Mabio Mavoungou-Zinga, qui finira par reconnaître sa légitimité en 2011[5].
Lors des élections législatives de 2012, le parti remporte 5 sièges[6]. En 2015, le parti était la troisième force de la majorité, avec une trentaine d'élus (sénateurs, députés et conseillers confondus)[1].
Afin de se choisir un nouveau président et de redonner de l'élan au mouvement, un congrès extraordinaire est organisé les 22 et . Il est cependant boycotté par certains cadres du parti, à cause du flou entourant son financement. Le fils du défunt fondateur, Jean-Marc Thystère-Tchicaya, est seul candidat en lice pour la présidence : il est donc élu à la tête du RDPS. Durant ce congrès, le parti annonce également qu'il participera à l'élection présidentielle de 2016 avec son propre candidat, sans soutenir celui du parti présidentiel[1]. Il décide en outre de s'opposer au projet de changement de constitution porté par Denis Sassou-Nguesso, tout en acceptant de participer à un dialogue. À cette occasion, Bernard Mbatchi, le président sortant, remarque que l'alliance entre le RDPS et le parti présidentiel n'a pas profité au mouvement, car aucun de ses membres n'a été nommé ministre, préfet ou directeur général[7].
En , Jean-Marc Thystère-Tchicaya est nommé ministre des Hydrocarbures. Quelques mois plus tard, lors d'une session extraordinaire du comité directeur du RDPS tenue en , le parti annonce qu'il soutiendra finalement le candidat unique de la majorité présidentielle, et demande à Denis Sassou-Nguesso d'être ce candidat[8].
En , le RDPS lance une campagne nationale d'adhésion au parti afin de renforcer sa base militante[9]. Mais plus tard cette même année, le parti régresse : il ne remporte que 3 sièges lors des élections législatives[10], et 2 sièges lors des élections sénatoriales.
Dirigeants
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↑ abc et d(en) John F. Clark et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Republic of the Congo, Scarecrow Press, coll. « Historical Dictionaries of Africa », , 570 p. (ISBN9780810879898, lire en ligne), p. 386-387